Gilets jaunes : Macron peut-il rebondir ?
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Malgré une baisse continue de la mobilisation au fil des semaines, les Gilets jaunes se sont une nouvelle fois donné rendez-vous partout en France pour un acte 6. Mais les manifestants semblent avoir du mal à mobiliser leurs troupes, après l’adoption des mesures d’urgence proposées par le gouvernement et la mort d’une dixième personne lors d’un accident de la route à Perpignan, en marge des blocages. À la mi-journée, près de 800 Gilets jaunes étaient réunis à Paris, on compte également 30 interpellations.
La mobilisation a commencé ce matin à Montmartre, à l’appel d’un de leurs représentants, Éric Drouet. Ils ont ensuite défilé dans les rues et rejoint les quartiers commerçants de la capitale. Contrairement aux précédentes manifestations, le cortège est assez mobile et se dirige vers l’Élysée. Fausse piste du côté de Versailles : alors que « des centaines » de manifestants étaient attendus, la circulation a été rouverte dans la matinée.
En région, plusieurs rassemblements sont également en cours. En Gironde, certains Gilets jaunes envisageaient des blocages dans les centres commerciaux, tandis que d’autres ont choisi de bloquer les poids-lourds au niveau des frontières, comme à Boulou près de l’Espagne. Des centaines de manifestants auraient été délogés du péage par les forces de l’ordre, selon la préfecture des Pyrénées-Orientales. Alors que les rassemblements se poursuivent dans le calme, le Premier ministre Édouard Philippe est parti à la rencontre des Gilets jaunes sur le terrain afin d’expliquer les différentes mesures prises par l’exécutif pour sortir de la crise.
Des mesures d’urgence que le député Nicolas Dupont-Aignan juge « pas du tout à la hauteur de l'enjeu ». Très investi depuis les débuts du mouvement, il n’a pas hésité à afficher son soutien aux Gilets jaunes sur les réseaux sociaux comme sur les ronds-points. Alors que d’autres politiques préféraient se tenir à l’écart, Nicolas Dupont-Aignan a incité les manifestants à poursuivre leur mobilisation au fil des semaines. Il les rejoint également sur la mise en place d’un référendum d’initiative citoyenne – une idée qu’il avait déjà émise lors de sa campagne présidentielle en 2017. Galvanisé par la fronde des Gilets jaunes, son parti Debout la France (DLF) culmine à 8 % des intentions de vote pour les élections européennes, selon le dernier sondage Ifop.
Parmi les revendications des Gilets jaunes, l’instauration d’un référendum d’initiative citoyenne (RIC) a été largement plébiscitée. 78 % des Français y seraient favorables, d’après le sondage Odoxa-Dentsu Consulting. En Suisse, cet outil démocratique existe depuis 1848. Il est utilisé quatre fois par an en moyenne, majoritairement pour des questions de société. Les citoyens peuvent ainsi prendre part aux débats politiques, proposer ou abroger une loi. Mais il est nécessaire de récolter 50 000 signatures pour donner lieu à un vote.
Le mouvement des Gilets jaunes s’arrêtera-t-il à l’acte 6 ? Pourquoi Nicolas Dupont-Aignan est-il aussi investi dans cette mobilisation ? Instauré depuis longtemps en Suisse, le RIC est-il un outil efficace ?
Invités :
- Bruno JEUDY. Rédacteur en chef du service politique de Paris Match
- Cécile CORNUDET. Éditorialiste politique aux Échos
- Bernard SANANÈS. Politologue, président de l’Institut de sondages Elabe
- Stéphane VERNAY. Directeur de la rédaction parisienne de Ouest-France
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé