Populisme : la contagion mondiale
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Brésil, États-Unis, Italie, Hongrie…La montée du populisme est-elle une menace pour le monde ? Celui-ci connait aujourd'hui une phase de mutations sans précédent qui bouleverse les équilibres géostratégiques.
Portés par la montée de l’euroscepticisme, le rejet des élites et des partis politiques traditionnels, ou encore celui de l’immigration, ces mouvements populistes sont désormais incontournables dans la plupart des pays de l’Union européenne. Aussi différents soient-ils, tous ont vu leurs scores électoraux progresser ces dernières années. Selon The Guardian, c’est aujourd’hui un Européen sur quatre qui vote pour une force décrite comme populiste.
Des forces populistes qui, cherchant à s’approprier le mouvement, ont apporté leur soutien aux Gilets jaunes. Alors que la grogne mobilisait des dizaines de milliers de Français pour le quatrième weekend consécutif, Steve Bannon, l’ancien conseiller de Donald Trump, s'est réjoui lors d’une réunion, à l’initiative d’un parti d’extrême droite flamand, que « Paris brûle ». Matteo Salvini, ministre italien, s’est quant à lui enthousiasmé sur Twitter d’avoir des supporters parmi les gilets jaunes et d’ajouter « Macron n’est plus un problème pour moi, mais un problème pour les Français. »
Aux États-Unis, Donald Trump signe la fin du multilatéralisme, aussi bien économique que politique. Le pays a opéré un repli protectionniste qui met en péril l’équilibre du commerce mondial. Même chose sur le plan diplomatique. Le président américain n’hésite pas à contester les institutions multilatérales que les Américains ont eux-mêmes contribué à créer après la seconde guerre mondiale. Dernière décision unilatérale en date, le retrait des forces armées américaines de la Syrie.
Et cette vague populiste déferle jusqu’en Amérique du Sud, où l’élection au Brésil de Jaïr Bolsonaro, un président d’extrême-droite, raciste, misogyne et homophobe en est le dernier exemple. Alors qu’il s’apprête à devenir officiellement président le 1er janvier prochain, l’inquiétude grandit chez les associations antiracistes, de défense des droits des femmes mais aussi des minorités sexuelles.
Quelles sont les causes profondes de cette vague qui s’abat sur le monde ? Qu’ont en commun Trump, Erdogan, Bolsonaro, Salvini, Orban ? En jouant le peuple contre les élites, en attisant la peur de l’immigration, en dénonçant la mondialisation, en s’attaquant aux médias, cette vague populiste signera-t-elle la fin de l’Union Européenne ?
Invités :
- Pascal Boniface, directeur de L’Institut de Relations Internationales et Stratégiques.
- Jean-Dominique Merchet, journaliste à « L’Opinion », spécialiste des questions de Défense et Diplomatie.
- Sara Daniel, grand reporter, chef du service Etranger de « L’Obs ».
- Patrick Martin Genier, spécialiste des affaires européennes et professeur de droit public et constitutionnel à Sciences Po et à l’Inalco.
Présenté par : Axel de Tarlé