Carlos Ghosn reste en prison
C dans l'air- 1 h 6 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
Nouveau rebondissement dans l’affaire Carlos Ghosn. Le parquet de Tokyo a de nouveau placé le PDG de Renault en état d'arrestation ce vendredi l’accusant cette fois « d'abus de confiance aggravé ». Cette nouvelle arrestation est liée aux pertes subies au moment de la crise des subprimes de 2007-2008 par la société gérant la fortune de l’industriel. Ces pertes, d’un montant de 1,85 milliard de yens (14,5 millions d’euros), auraient été imputées en octobre 2008 à la comptabilité du constructeur Nissan, ce que Carlos Ghosn nie.
Ce nouveau placement en garde à vue de l’ex-PDG de Nissan survient alors que sa libération sous caution était envisagée. Après plus d’un mois en détention, le tribunal de Tokyo avait en effet rejeté hier, une requête du parquet de prolonger de dix jours sa détention, ouvrant la voie à une libération sous caution. Le parquet avait fait appel, en vain.
Pour Carlos Ghosn, arrêté le 19 novembre dernier et inculpé le 10 décembre pour avoir omis de déclarer l'intégralité de sa rémunération chez Nissan de 2010 à 2015, c'est donc une nouvelle séquence qui s'ouvre sur le front judiciaire. Car au Japon, un suspect peut être placé en détention de manière répétée dans une même affaire pour des accusations différentes. Cette pratique permet ainsi de détenir un suspect pendant des mois et de l'interroger sans la présence d'un avocat.
Ce nouvel épisode dans cette saga judiciaire risque fort d’alimenter les questions et les critiques à l’égard du système judiciaire nippon. D’autant que pendant ce temps, l'alliance Renault-Nissan est dans la tourmente. Les constructeurs japonais Nissan et Mitsubishi Motors ont déjà révoqué à l'unanimité Carlos Ghosn de la présidence de leurs conseils d'administration. De son côté, le groupe français Renault l'a maintenu jusqu'à présent à son poste et a confié « à titre provisoire » la direction exécutive à son numéro deux Thierry Bolloré.
Alors de quoi Carlos Ghosn est-il précisément accusé au Japon ? De quelle manière cette affaire va-t-elle peser sur l’avenir de l’alliance entre Renault et Nissan ? Le premier constructeur automobile mondial peut-il survivre à la chute de son patron ?
Invités :
- Elie Cohen, économiste
- Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Echos
- Béatrice Mathieu, chef du service économie de L'Express
- Erwan Benezet, journaliste au service économie du Parisien
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé