Gilets jaunes : et maintenant... l'addition
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Des véhicules sinistrés et des commerces vandalisés, 65 % des radars automatiques dégradés, des dizaines de millions d'euros de dégâts pour les sociétés d’autoroutes, un impact important sur la consommation des ménages et sur l’économie française… Un mois après le début du mouvement des Gilets jaunes, le moment est venu de faire les comptes pour les professionnels les plus durement touchés.
Il y a quelques semaines, les commerçants avaient été les premiers à tirer la sonnette d’alarme. Le ministère de l’Économie a, depuis, confirmé des baisses importantes du niveau de fréquentation, allant de 10 à 40 % lors des différents samedis de mobilisation. Selon le Conseil national des centres commerciaux, les chiffres d’affaires ont été très durement affectés, avec un manque à gagner qui pourrait atteindre 2 milliards d’euros. De son côté, la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) a évoqué une situation qui « pouvait être catastrophique ». Car la baisse des ventes a touché les achats de Noël mais aussi modifié les comportements des consommateurs qui se sont tournés vers le commerce en ligne. Selon Jacques Creyssel, délégué général de la FCD, le géant américain Amazon apparaît comme « le grand gagnant de cette crise ».
Certains secteurs d’activité annoncent également des frais importants, liés au coût des dégradations subies. Pour les sociétés d’autoroutes, les conséquences économiques sont « sans précédent ». Le groupe Vinci Autoroutes, qui exploite la majorité des autoroutes du sud de la France, a chiffré à « plusieurs dizaines de millions d'euros » le montant des dégâts commis sur l'ensemble de son réseau. « Près de 250 sites ont été touchés quotidiennement par les actions des manifestants », a précisé l’entreprise. Dernière dégradation en date, la barrière de péage de Bandol, sur l’autoroute A50, incendiée au cours de la nuit de lundi à mardi 18 décembre.
Face à de telles pertes, la société a indiqué vouloir faire payer les automobilistes ayant profité des opérations péages gratuits organisées par les Gilets jaunes. Une décision jugée « incongrue » par le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. De son côté, le ministre de la Transition écologique François de Rugy a estimé que Vinci « ne peut pas » faire payer les automobilistes et a indiqué que l'État allait sans doute devoir payer « une grande partie de la facture » des dommages causés.
Alors qui va payer ? Quel sera le coût économique du mouvement des Gilets jaunes ? Quel impact sur le commerce et le tourisme ? Quelles conséquences politiques ? Retraites, assurance-chômage, fonction publique… Qu’en sera-t-il de l'agenda des réformes annoncé par le gouvernement ?
Invités :
- Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Echos
- Françoise Fressoz, journaliste et éditorialiste au Monde
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de Paris Match
- Soazig Quéméner, rédactrice en chef du service politique de Marianne
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé