Vers une addition des colères ?
C dans l'air- 1 h 5 min
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Alors que les Gilets jaunes préparent l’« acte 4 » de leur mouvement, l’inquiétude monte dans les rangs de la majorité. Malgré l’appel au calme lancé par l’Élysée, les députés LREM craignent une escalade de la violence et des débordements encore plus graves que samedi dernier. D’autant plus que la colère s’est répandue : plusieurs professions comptent se greffer au mouvement. Les cheminots ont notamment défendu un « ras-le-bol » qui est « aussi le nôtre ». Les routiers devraient également être de la partie, avec des manifestations et des blocages prévus à partir de dimanche soir. Les agriculteurs pourraient se déplacer en région la semaine prochaine pour dénoncer un « matraquage fiscal ». Malgré l’annulation définitive de la hausse des taxes sur les carburants pour 2019 annoncée par le gouvernement, les colères continuent de s’exprimer.
De sa naissance sur les réseaux sociaux aux premières manifestations, le mouvement protéiforme des Gilets jaunes a complètement échappé aux syndicats. À contre-courant des mobilisations traditionnelles, ils ont choisi d’exprimer leur colère seuls, sans intermédiaire et sans cadre. Malgré la réticence de certains Gilets jaunes, quelques syndicats ont décidé de s’agréger au mouvement. Au nom d’un « même combat », SUD Rail est le premier à avoir apporté son soutien. De son côté, la CGT a appelé à une « grande journée d’action » le 14 décembre. Pour son secrétaire général Philippe Martinez, « il faut une convergence dans le respect des Gilets jaunes et de nos gilets rouges ». La CGT Transports et Force Ouvrière (FO) ont même incité les routiers à se mettre en grève à partir de dimanche. Réunis ce matin au siège de la CFDT pour faire le point sur la situation, sept syndicats ont dénoncé « toute forme de violence », tout en soulignant une « colère légitime ».
Alors que les tensions continuent de monter, les lycéens ont également décidé de descendre dans la rue pour manifester leur opposition aux réformes sur l’éducation et à la loi ORE sur l’accès à l’université. Depuis le début de la semaine, environ 200 lycées sont la cible de blocages et de perturbations. Cocktails Molotov, incendies et interpellations : les établissements sont devenus le théâtre de violences et de dégradations à Paris comme en région. Plusieurs syndicats lycéens ont appelé aujourd’hui à une « mobilisation générale » malgré les mises en garde de Jean-Michel Blanquer. Et le mouvement pourrait atteindre plus largement les étudiants de facultés : hier, le campus de l'université Paris I Panthéon-Sorbonne « Tolbiac » a été fermé après l’intrusion de bloqueurs.
Comment le gouvernement se prépare-t-il à l’« acte 4 » du mouvement ?
La convergence des luttes est-elle possible entre les Gilets jaunes et les syndicats ?
Tout juste impliqués dans la mobilisation, que revendiquent les lycéens et les étudiants ?
Invités :
- Roland Cayrol, politologue, auteur de « Les raisons de la colère »
- Fanny Guinochet, journaliste à L’Opinion
- Bernard Vivier, directeur de l'Institut supérieur du travail
- Jean Garrigues, historien, auteur de « La République des traîtres »
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé