Gilets jaunes : Macron durcit le ton
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Alors que des blocages de dépôts pétroliers et d’axes routiers subsistent ce mercredi 21 novembre, au cinquième jour de la mobilisation des gilets jaunes, des stations-services se retrouvent désormais à court d'essence ou de diesel notamment dans les Bouches-du-Rhône. D'autres limitent déjà la quantité autorisée pour chaque automobiliste. Car si les livraisons ne reprennent pas la situation pourrait se compliquer dans les jours à venir. Or l’une des nouveautés de cette journée est que pour la première fois, les gilets jaunes ont obtenu le ralliement d’un syndicat de routiers, la Fédération FO des transports.
Qu’est-ce que cela veut dire ? Y-a-t-il un risque de pénurie de carburant ? Quelle est l’ampleur du mouvement au cinquième jour de la mobilisation des gilets jaunes ? Selon le ministère de l’Intérieur, il y aurait ce mercredi un peu plus de 7 000 manifestants sur le territoire ainsi que 337 manifestations et 96 blocages. C’est moins qu’hier, et nettement moins que samedi où l’on avait compté 300 000 manifestants sur les routes de France.
Moins nombreux, les gilets jaunes continuent toutefois à défier le gouvernement et se projettent à samedi, avec un appel à manifester à Paris place de la Concorde. Le ministère de l'Intérieur a annoncé que la manifestation prévue le 24 novembre dans la capitale ne sera pas interdite, tout en précisant qu'elle ne pourra pas avoir lieu place de la Concorde pour des raisons de sécurité. Depuis le début du mouvement, on dénombre deux morts, 530 blessés dont 17 graves. 95 membres des forces de police et de gendarmerie ont également été blessés, dont une trentaine la nuit dernière à la Réunion où de violents affrontements entre jeunes et policiers ont éclaté en marge des blocages, et ce en dépit d’un couvre-feu décrété par la préfecture.
« La réponse de l'État a été ferme et la sévérité sera de mise » contre les violences « comme elle l'a été depuis le premier jour » a indiqué ce mercredi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux à la sortie du Conseil des ministres. « Nous ne pouvons accepter les personnes décédées et les blessés. Nous ne pouvons pas accepter les propos racistes, xénophobes, voire homophobes qui ont été tenus à l'encontre de personnes présentes sur place » a-t-il ajouté devant la presse.
« C'est dans le dialogue qu'on peut en sortir », avait déclaré hier le chef de l’État Emmanuel Macron, dans sa première réaction depuis le début du mouvement à Bruxelles. De son côté, Annick Girardin, ministre des Outre-mer, a dénoncé une évolution du mouvement « intolérable » à La Réunion : « les blocages routiers durant la journée se transforment en violences urbaines la nuit » commises par « des jeunes gens qui n’ont rien à voir avec les gilets jaunes ».
Invités :
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de Paris Match
- Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’institut de sondages IFOP
- Michel Wieviorka, sociologue
- Cécile Cornudet, éditorialiste aux Échos
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé