Macron, les gilets jaunes et le porte-avions
C dans l'air- 1 h 4 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
Jamais le président n’était allé aussi loin dans l’autocritique. Lors d’une interview télévisée, réalisée hier depuis le porte-avions Charles-de-Gaulle, Emmanuel Macron a admis ne pas avoir « réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants ». Un changement de ton surprenant, alors que de nombreuses manifestations et des blocages sont attendus samedi dans toute la France, à l’appel des « gilets jaunes ». S’il compte poursuivre le fil de ses réformes, il entend à présent diriger le pays « d’une manière différente » en accordant plus de considération aux Français. Emmanuel Macron veut « comprendre » et se montrer plus à l’écoute des problématiques sur le terrain. Il a d’ailleurs affirmé « entendre la » des « gilets jaunes », même s’il met en garde les manifestants contre des blocages illégaux. Face à une opposition politique virulente, le président de la République a également appelé les Français à se méfier de ceux « qui veulent récupérer ce mouvement ».
Emmanuel Macron a également réagi à la salve de tweets agressifs envoyés par Donald Trump, dans la foulée de son voyage à Paris. Après avoir vivement critiqué le projet d’une armée européenne et s’être moqué de l’impopularité du président dans le pays, Donald Trump a menacé de taxer les vins français. Face à cette série de messages incendiaires, Emmanuel Macron a souhaité ne pas « se mettre à faire un débat avec le président des États-Unis d’Amérique » par tweets interposés. Il a également rappelé qu’ « entre alliés, on se doit le respect ».
Depuis le porte-avions Charles-de-Gaulle fraichement rénové, qu’il considère comme « un joyau de notre armée », Emmanuel Macron a souligné son ambition de défense européenne. Pour se préparer « aux nouvelles menaces » et à d’éventuels conflits, l’Etat français est prêt à investir. Entré en service en 2001, le Charles-de-Gaulle devra être retiré des mers vers 2040. Le gouvernement a donc lancé une phase d’études pour construire un second porte-avions, avant de donner une réponse définitive en 2020. Le coût est estimé à cinq milliards d’euros et la construction d’un tel navire devrait nécessiter une quinzaine d’année au minimum.
Le changement de cap de Macron permettra-t-il d’apaiser les tensions en France ? Après cette série de tweets agressifs, quelle est la relation entre Trump et Macron ? Quelles sont les missions du porte-avions Charles-de-Gaulle en matière de défense ?
Invités :
Bruno Jeudy - rédacteur en chef du service politique de Paris Match
Pierre Servent - expert en stratégie militaire
Jean Garrigues - historien, spécialiste de la vie politique
Soazig Quemener - rédactrice en chef du service politique de Marianne
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé