Le président et le pouvoir d'achat : grosse fatigue !
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Trois jours de repos. Avant une tournée en région pour le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale dans l'Est de la France la semaine prochaine, Emmanuel Macron a décidé de s'octroyer une pause. « Comme des millions de Français », le président de la République va faire le pont de la Toussaint, de jeudi à samedi, a expliqué le porte-parole du gouvernement. Et c'est en cette raison que le Conseil des ministres a été avancé de mercredi à mardi.
Une première pour un tel motif de « convenances personnelles » du président dans l'histoire de la Ve République qui suscite des interrogations. D’autant que cette pause survient dans un contexte de turbulences pour l’exécutif : en ce mois d'octobre la popularité d'Emmanuel Macron atteint son plus bas niveau historique et la grogne des Français concernant leur pouvoir d'achat se fait de plus en plus entendre.
Face aux inquiétudes des Français, Gérald Darmanin a assuré dans les colonnes du Journal du dimanche que le gouvernement peut « comprendre cette colère des Français devant des difficultés de la vie quotidienne ». Mais désormais « c'est l'heure de la preuve – la preuve que nous tenons nos promesses », a déclaré le ministre. Baisse de la taxe d'habitation pour 17 millions de contribuables, disparition des cotisations chômage et maladie pour les salariés, hausse de certaines allocations et minimum vieillesse, revalorisation de l'aide à la garde d'enfant ou l'allocation pour handicapés : « Tout cela sera visible ces jours-ci sur les feuilles de paie et les comptes en banque », a insisté le ministre de l'Action et des Comptes public, selon qui la politique du gouvernement « profite à tous les Français, particulièrement aux classes moyennes ».
Néanmoins la hausse des prix des carburants et l'augmentation de la CSG semblent avoir douché de nombreux Français. Ainsi selon un sondage Ifop publié dans le « JDD », 72 % d’entre eux estiment que leur pouvoir d’achat a baissé ces derniers mois et 84 % pensent que cela ne s’améliorera pas pendant le mandat. Dans ce contexte, une pétition lancée par une automobiliste en colère, sur « Change.org » pour faire baisser les prix à la pompe a déjà recueilli plus de 635 465 signatures. Et des appels à bloquer les routes et les autoroutes le 17 novembre prochain se multiplient sur les réseaux sociaux.
A l’heure où la hausse du prix des carburants fait ressurgir le spectre d’un ras-le-bol fiscal chez une partie des Français, que va faire l’exécutif ? Les mesures du gouvernement seront-elles réellement tangibles à la fin du mois ? A qui cette hausse du pouvoir d’achat va-t-elle vraiment profiter ? Qui seront les gagnants et les perdants ?
Invités :
Yves Thréard - Directeur adjoint de la rédaction du « Figaro »
Bruno Jeudy - Rédacteur en chef du service politique de « Paris Match »
Cécile Cornudet - Editorialiste politique aux « Echos »
Jérôme Fourquet - Directeur du département Opinion de l’institut de sondages IFOP
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé