Émission du mardi 18 septembre 2018
C dans l'air- 1 h 4 min
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C’est un nouveau coup dur pour l’exécutif. Fidèle d’entre les fidèles d’Emmanuel Macron, Gérard Collomb a décidé de quitter le gouvernement en 2019 pour se lancer dans la bataille des municipales à Lyon, ville dont il a été maire de 2001 à 2017. « Je serai candidat à Lyon [en 2020] », annonce le ministre de l’Intérieur dans un entretien à L’Express, publié ce mardi, avant de préciser le calendrier de son départ : ce sera après les élections européennes, prévues le 26 mai 2019.
Pour l’exécutif, cette déclaration n’est pas une surprise. Dès son arrivée Place Beauvau, en mai 2017, Gérard Collomb avait fait savoir qu’il reviendrait un jour dans son fief lyonnais. Mais en cette rentrée déjà agitée pour l’exécutif, l’annonce du prochain départ du numéro deux du gouvernement tombe mal. Surtout qu’elle s’accompagne d’une critique de la méthode de l’exécutif.
Déjà, le 6 septembre dernier sur BFM-TV et RMC, le ministre de l’Intérieur avait souligné le « manque d’humilité » du pouvoir pour expliquer les mauvais sondages. Plus violent, il avait mis en cause directement Emmanuel Macron. « En grec, il y a un mot qui s’appelle hubris c’est la malédiction des dieux quand, à un moment donné, vous devenez trop sûr de vous, vous pensez que vous allez tout emporter », avait averti l'agrégé de lettres classiques.
Dans son entretien à L’Express, celui qui revendique de parler librement au président enfonce le clou et prêche une nouvelle fois pour plus d'humilité. Il conseille également à l’exécutif de plus écouter les Français qui manifestent leur ras-le-bol, notamment les personnes âgées. « Si celles-ci protestent ce n’est pas parce qu’elles sont de mauvaise foi. Oui, à un moment donné, il ne faut pas charger la barque ».
A-t-il été entendu ? Alors que Christophe Castaner a évoqué vendredi sa volonté d’ouvrir une « réflexion sans tabou » sur la fiscalité des successions afin de lutter contre les inégalités, le président a totalement exclu ce lundi la possibilité d’une réforme sur ce sujet. « On n’y touchera pas tant que je serai là », aurait fermement déclaré le chef de l’Etat au cours d’une réunion de service. "On a demandé des efforts aux retraités. Mais maintenant, arrêtez de les emmerder », aurait-il tranché face à la proposition du délégué général de La République en marche (LREM).
Le sujet crée donc une nouvelle cacophonie au sommet, et une opposition entre deux hommes pourtant proches, au moment où la majorité présidentielle traverse des remous à l’Assemblée nationale. Un groupe que la députée Frédérique Dumas a quitté en le comparant au Titanic.
Invités :
Bruno JEUDY, rédacteur en chef du service politique de Paris Match
Soazig QUÉMÉNER, rédactrice en chef du service politique de Marianne
Philippe RIDET, grand Reporter au Monde
Ivanne TRIPPENBACH, journaliste politique à L’Opinion
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé