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Alerte sur le déficit...Bienvenue à Matignon
C dans l'air- Décryptage & investigation
- 1 h 5 min
- Français
- indisponible
- tous publics
Sale rentrée pour le futur gouvernement. Alors qu'Emmanuel Macron n'a toujours pas trouvé son Premier ministre, voilà que Bercy sonne l'alarme : le déficit prévu pour 2024 ne sera pas de 5,1% comme attendu mais de 5,6 %, bien au-delà des 3 % imposés par les règles européennes. La raison ? Moins de recettes qu'espérées pour l'impôt sur le revenu et celui sur les sociétés. Mais surtout, un dérapage des finances des collectivités territoriales, dont le déficit devrait doubler en 2024 pour dépasser les 10 milliards d'euros, notamment à cause d'une forte augmentation (+ 24,5%) des investissements dans les régions et les communes. "Ils donnent des leçons d’économie à la terre entière et nous accusent de vouloir appauvrir la France, mais ils conduisent le pays dans le mur", a réagi sur X le coordinateur national de La France insoumise et député des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard. Le futur gouvernement, toujours inconnu, va donc devoir réagir vite. Mais reste à trouver une solution, entre hausse d'impôt et baisse des dépenses publiques. À gauche, le Nouveau Front populaire continue de promouvoir son programme économique, avec augmentation du SMIC à 1600 euros, retraite à 60 ans et l'augmentation du point d’indice de la fonction publique de 10 %. Pour financer cet ambitieux programme, que d'aucuns qualifient d'"inapplicable", le NFP s'appuie notamment sur une augmentation de la fiscalité pour les plus riches, à savoir le retour de l'Impôt sur la fortune, qui devrait selon lui rapporter entre 12 et 15 milliards d'euros par an, ou encore une taxe sur les superprofits qui rapporterait 15 milliards d'euros. Au total, le programme économique du NFP rapporterait, selon ses responsables, 100 milliards d'euros pour 2025. Certains économistes le qualifient d'inapplicable et expliquent que les créanciers de la France refuseraient de financer de telles mesures avec le déficit actuel de la France. Quant à l'Union européenne, elle a déjà sanctionné Paris pour "déficit excessif" fin juillet. Nos équipes ont rencontré le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, Eric Coquerel pour faire le point sur la situation économique actuelle.aPendant ce temps, la grogne monte en France, et les choix d'Emmanuel Macron sont de moins en moins compris dans la population. Selon une grande enquête électorale publiée par Le Monde fin août, près de 51% des Français sont favorables à la démission du président de la République. Selon le sondeur Brice Teinturier, cité par le quotidien, "la perception des responsables politiques est épouvantable, 85 % des jugements sont négatifs". Selon un autre sondage Odoxa-Agipi pour Challenges et BFM, sept Français sur dix jugent l’absence de gouvernement "inquiétante" pour l’économie tricolore. Parmi les électeurs les plus en colère, ceux du NFP arrivent en tête, selon un sondage Elabe pour BFMTV, puisque 82% d'entre eux estiment qu'Emmanuel Macron pratique le "déni démocratie" en refusant de nommer Lucie Castets à Matignon. Fort de cette colère, la France insoumise a lancé le 31 août une pétition en ligne pour la destitution d'Emmanuel Macron, qui a récolté 189 000 signatures.Quelles conséquences va avoir le nouveau dérapage des finances publique sur l'économie française ? Le coûteux programme du NFP est-il vraiment applicable ? Et que pensent les Français de la crise politique actuelle ? Nos experts :DOMINIQUE SEUX - Directeur délégué de la rédaction - "Les Echos"CHRISTOPHE BARBIER - Éditorialiste politique et conseiller de la rédaction - "Franc-Tireur"GAËLLE MACKE - Directrice déléguée de la rédaction - "Challenges"THOMAS PORCHER - Économiste et professeur à la Paris School of Business
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Sale rentrée pour le futur gouvernement. Alors qu'Emmanuel Macron n'a toujours pas trouvé son Premier ministre, voilà que Bercy sonne l'alarme : le déficit prévu pour 2024 ne sera pas de 5,1% comme attendu mais de 5,6 %, bien au-delà des 3 % imposés par les règles européennes. La raison ? Moins de recettes qu'espérées pour l'impôt sur le revenu et celui sur les sociétés. Mais surtout, un dérapage des finances des collectivités territoriales, dont le déficit devrait doubler en 2024 pour dépasser les 10 milliards d'euros, notamment à cause d'une forte augmentation (+ 24,5%) des investissements dans les régions et les communes. "Ils donnent des leçons d’économie à la terre entière et nous accusent de vouloir appauvrir la France, mais ils conduisent le pays dans le mur", a réagi sur X le coordinateur national de La France insoumise et député des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard. Le futur gouvernement, toujours inconnu, va donc devoir réagir vite. Mais reste à trouver une solution, entre hausse d'impôt et baisse des dépenses publiques.
À gauche, le Nouveau Front populaire continue de promouvoir son programme économique, avec augmentation du SMIC à 1600 euros, retraite à 60 ans et l'augmentation du point d’indice de la fonction publique de 10 %. Pour financer cet ambitieux programme, que d'aucuns qualifient d'"inapplicable", le NFP s'appuie notamment sur une augmentation de la fiscalité pour les plus riches, à savoir le retour de l'Impôt sur la fortune, qui devrait selon lui rapporter entre 12 et 15 milliards d'euros par an, ou encore une taxe sur les superprofits qui rapporterait 15 milliards d'euros. Au total, le programme économique du NFP rapporterait, selon ses responsables, 100 milliards d'euros pour 2025. Certains économistes le qualifient d'inapplicable et expliquent que les créanciers de la France refuseraient de financer de telles mesures avec le déficit actuel de la France. Quant à l'Union européenne, elle a déjà sanctionné Paris pour "déficit excessif" fin juillet. Nos équipes ont rencontré le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, Eric Coquerel pour faire le point sur la situation économique actuelle.a
Pendant ce temps, la grogne monte en France, et les choix d'Emmanuel Macron sont de moins en moins compris dans la population. Selon une grande enquête électorale publiée par Le Monde fin août, près de 51% des Français sont favorables à la démission du président de la République. Selon le sondeur Brice Teinturier, cité par le quotidien, "la perception des responsables politiques est épouvantable, 85 % des jugements sont négatifs". Selon un autre sondage Odoxa-Agipi pour Challenges et BFM, sept Français sur dix jugent l’absence de gouvernement "inquiétante" pour l’économie tricolore. Parmi les électeurs les plus en colère, ceux du NFP arrivent en tête, selon un sondage Elabe pour BFMTV, puisque 82% d'entre eux estiment qu'Emmanuel Macron pratique le "déni démocratie" en refusant de nommer Lucie Castets à Matignon. Fort de cette colère, la France insoumise a lancé le 31 août une pétition en ligne pour la destitution d'Emmanuel Macron, qui a récolté 189 000 signatures.
Quelles conséquences va avoir le nouveau dérapage des finances publique sur l'économie française ? Le coûteux programme du NFP est-il vraiment applicable ? Et que pensent les Français de la crise politique actuelle ?
Nos experts :
DOMINIQUE SEUX - Directeur délégué de la rédaction - "Les Echos"
CHRISTOPHE BARBIER - Éditorialiste politique et conseiller de la rédaction - "Franc-Tireur"
GAËLLE MACKE - Directrice déléguée de la rédaction - "Challenges"
THOMAS PORCHER - Économiste et professeur à la Paris School of Business
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions