Croissance en panne, rentrée à risque !

C dans l'air

Alors que commencent aujourd'hui plusieurs universités d'été de partis politiques, le gouvernement a fait sa rentrée ce matin en Conseil des ministres. Après quinze jours de vacances, les ministres du gouvernement d’Édouard Philippe ont retrouvé Emmanuel Macron, revenu la veille du fort de Brégançon. L’exécutif - qui a connu un mois de juillet mouvementé avec l’affaire Benalla - entend en cette rentrée reprendre la main en maintenant le rythme des réformes.   Plan pauvreté, plan hôpital, révision des lois bioéthiques, service universel et bien sûr réforme des retraites : le calendrier des mois à venir est très chargé. Sans compter la réforme constitutionnelle, bloquée par les oppositions cet été, et dont on ignore quand elle reviendra devant le Parlement.   Mais la priorité des prochains jours est avant tout la question budgétaire. Le chef de l’État préside ce mercredi après-midi une réunion à l’Élysée pour décider des derniers arbitrages sur le budget 2019. Un véritable casse-tête pour l'exécutif, qui fait face à des prévisions de croissance moindre qu'escompté (1,8 % au lieu de 2 %), des dépenses à financer comme la suppression partielle de la taxe d'habitation et des économies à faire pour respecter les objectifs de réduction des déficits budgétaires. Emmanuel Macron s’est engagé à réduire la dépense publique française de trois points de PIB en cinq ans, soit 60 milliards d'euros d'économies.     Invités :   Christophe BARBIER, éditorialiste à L’Express   Sophie FAY, chef du service Économie à L’Obs   Jannick ALIMI, rédactrice en chef adjointe au service Politique du Parisien   Nicolas BOUZOU, économiste - cabinet de conseil Asterès