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Royaume-Uni : Un vote historique
C dans l'air- Décryptage & investigation
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"Je suis désolé". C'est avec ces mots que le Rishi Sunak a terminé, vendredi, ses quelques vingt mois comme Premier ministre britannique, après une défaite cinglante aux législatives anticipées. Un moment historique outre-manche puisque le Labour Party reprend les rênes du pays après quatorze ans de gouvernements conservateurs. Keir Starmer, 61 ans, devient donc le premier locataire travailliste de Downing Street depuis Gordon Brown. 410 sièges sur 650 sièges ont en effet été remportés par son parti à la Chambre des Communes. Et l'heure est déjà au travail. Ce matin, celui qui est issu d'une famille ouvrière londonienne a présenté son gouvernement. La diversité sociale en est d'ores et déjà le fait le plus frappant : sa numéro deux, Angela Rayner, est issue d'un milieu très défavorisé et a quitté l'école à 16 ans, alors que son ministre des Affaires étrangères, David Lammy, est un descendant d'esclaves. Des profils qui détonnent dans le paysage politique britannique. Les travaillistes héritent en tout cas d'une économie malmenée par une série de crises. Les défis seront donc nombreux pour Starmer, même si le pays est sorti de la récession. Huit ans après le vote du Brexit, c'est aussi la menace de l'extrême droite qui plane toujours. Quatre membres du parti Reform UK viennent d'être élus députés, dont leur leader, Nigel Farage. Une première. Sur le plan sanitaire, le pays fait aussi face à un manque d'accès aux soins qui mènent certains britanniques à se soigner eux-mêmes, y compris lorsqu'il s'agit de s'arracher des dents. Des situations extrêmes qui se multiplient dans un contexte de crise générale du NHS (équivalent de la sécurité sociale), entre grève set pénuries de praticiens. De nombreux dentistes délaissent en effet le système public au profit de soins privés, davantage rémunérateurs, et bien plus coûteux. Pendant ce temps, aux Etats-Unis, Joe Biden continue sa campagne en vue des présidentielles. Malgré son débat catastrophique face à Donald Trump, et des figures démocrates qui l'appelle à laisser sa place, Biden ne lâche rien, et se justifie en expliquant qu'il "ne se sentait pas bien". Dans les sondages, Michelle Obama qui apparaît comme celle le mieux à même de le remplacer. Donald Trump profite de ce moment et creuse l'écart dans les sondages. La Cour suprême lui a de surcroît accordé un certain niveau d’immunité pour ses actes quand il était à la Maison Blanche, faisant perdre à Biden un de ses angles d’attaque. Alors, comment analyser le succès des travaillistes outre-manche ? Que peut Keir Starmer face à la crise du système de santé publique ? Biden peut-il vraiment se maintenir dans la course à la Maison Blanche ? Nos invités : Sonia Delesalle-Stolper - Rédactrice en chef du service étranger de Libération Philip Turle - Journaliste britannique, chroniqueur international à France 24 Anthony Bellanger - Éditorialiste à Franceinfo TV et France Inter, spécialiste des questions internationales Clémence Fourton - Maîtresse de conférences en études anglophones à Sciences Po Lille Philippe Dessertine – Économiste, directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur du Grand basculement
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"Je suis désolé". C'est avec ces mots que le Rishi Sunak a terminé, vendredi, ses quelques vingt mois comme Premier ministre britannique, après une défaite cinglante aux législatives anticipées. Un moment historique outre-manche puisque le Labour Party reprend les rênes du pays après quatorze ans de gouvernements conservateurs. Keir Starmer, 61 ans, devient donc le premier locataire travailliste de Downing Street depuis Gordon Brown. 410 sièges sur 650 sièges ont en effet été remportés par son parti à la Chambre des Communes.
Et l'heure est déjà au travail. Ce matin, celui qui est issu d'une famille ouvrière londonienne a présenté son gouvernement. La diversité sociale en est d'ores et déjà le fait le plus frappant : sa numéro deux, Angela Rayner, est issue d'un milieu très défavorisé et a quitté l'école à 16 ans, alors que son ministre des Affaires étrangères, David Lammy, est un descendant d'esclaves. Des profils qui détonnent dans le paysage politique britannique.
Les travaillistes héritent en tout cas d'une économie malmenée par une série de crises. Les défis seront donc nombreux pour Starmer, même si le pays est sorti de la récession. Huit ans après le vote du Brexit, c'est aussi la menace de l'extrême droite qui plane toujours. Quatre membres du parti Reform UK viennent d'être élus députés, dont leur leader, Nigel Farage. Une première.
Sur le plan sanitaire, le pays fait aussi face à un manque d'accès aux soins qui mènent certains britanniques à se soigner eux-mêmes, y compris lorsqu'il s'agit de s'arracher des dents. Des situations extrêmes qui se multiplient dans un contexte de crise générale du NHS (équivalent de la sécurité sociale), entre grève set pénuries de praticiens. De nombreux dentistes délaissent en effet le système public au profit de soins privés, davantage rémunérateurs, et bien plus coûteux.
Pendant ce temps, aux Etats-Unis, Joe Biden continue sa campagne en vue des présidentielles. Malgré son débat catastrophique face à Donald Trump, et des figures démocrates qui l'appelle à laisser sa place, Biden ne lâche rien, et se justifie en expliquant qu'il "ne se sentait pas bien". Dans les sondages, Michelle Obama qui apparaît comme celle le mieux à même de le remplacer. Donald Trump profite de ce moment et creuse l'écart dans les sondages. La Cour suprême lui a de surcroît accordé un certain niveau d’immunité pour ses actes quand il était à la Maison Blanche, faisant perdre à Biden un de ses angles d’attaque.
Alors, comment analyser le succès des travaillistes outre-manche ? Que peut Keir Starmer face à la crise du système de santé publique ? Biden peut-il vraiment se maintenir dans la course à la Maison Blanche ?
Nos invités :
Sonia Delesalle-Stolper - Rédactrice en chef du service étranger de Libération
Philip Turle - Journaliste britannique, chroniqueur international à France 24
Anthony Bellanger - Éditorialiste à Franceinfo TV et France Inter, spécialiste des questions internationales
Clémence Fourton - Maîtresse de conférences en études anglophones à Sciences Po Lille
Philippe Dessertine – Économiste, directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur du Grand basculement
Présenté par : Maya Lauqué
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions