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J-2 : rien n'est encore joué...
C dans l'air- Décryptage & investigation
- 1 h 5 min
- Français
- indisponible
- tous publics
La rupture est actée. François Ruffin, qui a siégé sept ans avec le groupe LFI à l'Assemblée, a annoncé qu'il n'en ferait plus partie en cas de réélection dimanche soir. L'Amiénois ne fait que confirmer un divorce qui couvait depuis plusieurs mois, et qui s'est précipité avec la dissolution. Le député-reporter se dit en divergence stratégique avec Jean-Luc Mélenchon, sur la forme comme sur le fond. Il prône moins de « bruit et de fureur », et souhaite se refocaliser sur une France périphérique charmée par le RN. Interrogé sur Ruffin, Mélenchon parle de « girouette », et note qu'ils étaient encore en photo ensemble sur ses tracts la semaine dernière. Pendant ce temps, au Rassemblement national, on voit la possibilité d'une majorité absolue s'éloigner. Avec des projections en sièges allant de 210 à 240 députés, le parti de Marine Le Pen serait dans l'incapacité d'envoyer Jordan Bardella à Matignon. L'entre-deux-tours a été difficile pour ce parti, entre polémiques liées à des candidats mal préparés, l'encombrant soutien du Kremlin, et un front républicain qui semble fonctionner et évoque la possibilité d'une coalition. Un « hold-up démocratique » estime Laurent Jacobelli, porte-parole du parti. Mais rien n'est encore joué, et tout dépendra aussi de l’abstention. Un bon nombre d'électeurs pourraient ne pas suivre les consignes de vote, et ne pas se rendre aux urnes. Seize millions de Français ne se sont pas déplacés dimanche dernier, un choix parfois assumé, que ce soit chez des jeunes désabusés de la politique, ou chez ceux qui ne se retrouvent dans aucun candidat. La société civile, pourtant, a cherché à mobiliser. Les prises de paroles et les tribunes se sont multipliées, que ce soit d'intellectuels, de sportifs ou d'artistes. Charles Berling, le patron du théâtre Liberté de Toulon, est en l'occurence très critique à l'égard du Rassemblement national. Il fustige aussi la responsabilité d'Emmanuel Macron dans le succès du RN. Enfin, dans l'éducation nationale, des hauts fonctionnaires ont de leur côté déjà prévenu qu'ils ne respecteraient pas certaines directives mises en place par un gouvernement d'extrême droite. Alors, comment analyser le divorce entre François Ruffin et Jean-Luc Mélenchon ? Doit-on s'attendre à une forte abstention dimanche ? Quel est l'effet des tribunes sur le vote des Français ? Nos invités : - Marc Lazar, Professeur émérite d’histoire et de sociologie - Sciences Po, Spécialiste de l’Italie - Cécile Cornudet, Éditorialiste politique - "Les échos" - Ivanne Trippenbach, Grand reporter - "Le Monde" - Jérôme Fourquet, Directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP
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La rupture est actée. François Ruffin, qui a siégé sept ans avec le groupe LFI à l'Assemblée, a annoncé qu'il n'en ferait plus partie en cas de réélection dimanche soir. L'Amiénois ne fait que confirmer un divorce qui couvait depuis plusieurs mois, et qui s'est précipité avec la dissolution. Le député-reporter se dit en divergence stratégique avec Jean-Luc Mélenchon, sur la forme comme sur le fond. Il prône moins de « bruit et de fureur », et souhaite se refocaliser sur une France périphérique charmée par le RN. Interrogé sur Ruffin, Mélenchon parle de « girouette », et note qu'ils étaient encore en photo ensemble sur ses tracts la semaine dernière.
Pendant ce temps, au Rassemblement national, on voit la possibilité d'une majorité absolue s'éloigner. Avec des projections en sièges allant de 210 à 240 députés, le parti de Marine Le Pen serait dans l'incapacité d'envoyer Jordan Bardella à Matignon. L'entre-deux-tours a été difficile pour ce parti, entre polémiques liées à des candidats mal préparés, l'encombrant soutien du Kremlin, et un front républicain qui semble fonctionner et évoque la possibilité d'une coalition. Un « hold-up démocratique » estime Laurent Jacobelli, porte-parole du parti.
Mais rien n'est encore joué, et tout dépendra aussi de l’abstention. Un bon nombre d'électeurs pourraient ne pas suivre les consignes de vote, et ne pas se rendre aux urnes. Seize millions de Français ne se sont pas déplacés dimanche dernier, un choix parfois assumé, que ce soit chez des jeunes désabusés de la politique, ou chez ceux qui ne se retrouvent dans aucun candidat.
La société civile, pourtant, a cherché à mobiliser. Les prises de paroles et les tribunes se sont multipliées, que ce soit d'intellectuels, de sportifs ou d'artistes. Charles Berling, le patron du théâtre Liberté de Toulon, est en l'occurence très critique à l'égard du Rassemblement national. Il fustige aussi la responsabilité d'Emmanuel Macron dans le succès du RN. Enfin, dans l'éducation nationale, des hauts fonctionnaires ont de leur côté déjà prévenu qu'ils ne respecteraient pas certaines directives mises en place par un gouvernement d'extrême droite.
Alors, comment analyser le divorce entre François Ruffin et Jean-Luc Mélenchon ? Doit-on s'attendre à une forte abstention dimanche ? Quel est l'effet des tribunes sur le vote des Français ?
Nos invités :
- Marc Lazar, Professeur émérite d’histoire et de sociologie - Sciences Po, Spécialiste de l’Italie
- Cécile Cornudet, Éditorialiste politique - "Les échos"
- Ivanne Trippenbach, Grand reporter - "Le Monde"
- Jérôme Fourquet, Directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP
Présenté par : Maya Lauqué
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions