La vidéo n'est pas disponible
On parle de ce qui vous intéresse ?
Juste pour vous proposer des recommandations… qui vous intéressent ;)
J-8 : Tic-tac et tactiques
C dans l'air- Décryptage & investigation
- 1 h 12 min
- Français
- indisponible
- tous publics
À huit jours du premier tour des élections législatives anticipées, la campagne se poursuit. Sous le feu des critiques des oppositions, mais aussi de figures de son propre camp pour après avoir dissous l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron balaie l’hypothèse d’une démission en cas de victoire du Rassemblement national. Mais si le président de la République se veut catégorique, ce n'est pas l'avis de Marine Le Pen. La députée sortante et cheffe de file du parti a en effet affirmé hier, en marge d’un déplacement à Courrières, dans le Pas-de-Calais, qu’il ne resterait pas d’autre choix au chef de l'État pour sortir potentiellement d’une crise politique. Alors que le RN adopte depuis des années une stratégie de normalisation pour conquérir le pouvoir, le profil de nombreux candidats du parti d'extrême droite pose question. Investis et soutenus par le Rassemblement national, certains défendent des positions bien plus extrémistes que celles affichées par le président du parti, Jordan Bardella. Propos antisémites et racistes, discours complotistes ou soutien au Kremlin, les casseroles sont nombreuses. Ainsi Françoise Billaud rend hommage à Philippe Pétain, ou Frédéric Boccaletti, député sortant et réinvesti, est le fondateur d’une librairie spécialisée dans les ouvrages antisémites et négationnistes. Le parti a également investi des militants ayant un passé documenté au sein de groupes violents, identitaires ou proches des milieux néonazis. La campagne a été percutée mercredi par une actualité sordide. L'agression antisémite et le viol d'une enfant à Courbevoie a saisi le pays d'effroi. Les membres de la communauté juive s'interrogent. Certains réfléchissent à voter pour le RN. L'historien rescapé de la Shoah, Serge Klarsfeld, a ainsi affirmé sur LCI samedi dernier qu'il n'aurait "pas d'hésitation" à voter pour l'extrême droite face à un candidat Insoumis au second tour des élections législatives. Selon lui, le parti de Jean-Luc Mélenchon est "résolument antijuif", tandis que le RN "a fait sa mue" et "soutient les juifs". "Si même les juifs se mettent du côté de l'extrême droite, on n'en finira jamais" a réagit Ginette Kolinka, rescapée d'Auschwitz-Birkenau. La question du vivre ensemble sera un facteur déterminant du scrutin. L'éventualité de l'arrivée de l'extrême droite aux responsabilités inquiète en France, en Italie c'est une réalité. Deux ans que Georgia Meloni. Sur le plan international, concernant la guerre opposant la Russie à l'Ukraine, elle s'est alignée sur les positions de l'Otan. En matière d’immigration, question centrale pour son camp, elle a dû faire des concessions, sous la pression du patronat et de son besoin de main d'œuvre pour faire tourner l'économie. Sur les questions de société, elle affiche en revanche des positions très conservatrices. Quant à la lutte contre la pauvreté, la suppression des minimas sociaux a fait de très nombreux perdants. Les anciens bénéficiaires se retrouvent ainsi bien souvent dans des situations encore plus précaires qu'avant l'arrivée aux affaires de l'extrême droite. Le Rassemblement national a-t-il vraiment changé ? Comment retrouver la voie d'une société apaisée ? Quel est le bilan de l'extrême droite au pouvoir en Italie ? Nos invités : - Bernard Sananes, Politologue – Président de l’institut de sondages Elabe - Mathilde Siraud, Journaliste politique – "Le Point" - Lou Fritel, Journaliste politique - “Paris Match”- Richard Werly, Correspondant en France du site d'information suisse Blick - Bruno Duvic, Correspondant de Radio France à Rome
En savoir plusDu même programme
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 2h C dans l'air Trump : l'outrance, la surenchère... et la victoire ? diffusé le 22/10 | 1 h 3 min
- C dans l'air plus que 2j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
- C dans l'air plus que 3j C dans l'air Le député achetait de la drogue dans le métro... diffusé le 24/10 | 1 h 4 min
À huit jours du premier tour des élections législatives anticipées, la campagne se poursuit.
Sous le feu des critiques des oppositions, mais aussi de figures de son propre camp pour après avoir dissous l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron balaie l’hypothèse d’une démission en cas de victoire du Rassemblement national. Mais si le président de la République se veut catégorique, ce n'est pas l'avis de Marine Le Pen. La députée sortante et cheffe de file du parti a en effet affirmé hier, en marge d’un déplacement à Courrières, dans le Pas-de-Calais, qu’il ne resterait pas d’autre choix au chef de l'État pour sortir potentiellement d’une crise politique.
Alors que le RN adopte depuis des années une stratégie de normalisation pour conquérir le pouvoir, le profil de nombreux candidats du parti d'extrême droite pose question. Investis et soutenus par le Rassemblement national, certains défendent des positions bien plus extrémistes que celles affichées par le président du parti, Jordan Bardella.
Propos antisémites et racistes, discours complotistes ou soutien au Kremlin, les casseroles sont nombreuses. Ainsi Françoise Billaud rend hommage à Philippe Pétain, ou Frédéric Boccaletti, député sortant et réinvesti, est le fondateur d’une librairie spécialisée dans les ouvrages antisémites et négationnistes. Le parti a également investi des militants ayant un passé documenté au sein de groupes violents, identitaires ou proches des milieux néonazis.
La campagne a été percutée mercredi par une actualité sordide. L'agression antisémite et le viol d'une enfant à Courbevoie a saisi le pays d'effroi. Les membres de la communauté juive s'interrogent. Certains réfléchissent à voter pour le RN. L'historien rescapé de la Shoah, Serge Klarsfeld, a ainsi affirmé sur LCI samedi dernier qu'il n'aurait "pas d'hésitation" à voter pour l'extrême droite face à un candidat Insoumis au second tour des élections législatives. Selon lui, le parti de Jean-Luc Mélenchon est "résolument antijuif", tandis que le RN "a fait sa mue" et "soutient les juifs".
"Si même les juifs se mettent du côté de l'extrême droite, on n'en finira jamais" a réagit Ginette Kolinka, rescapée d'Auschwitz-Birkenau. La question du vivre ensemble sera un facteur déterminant du scrutin.
L'éventualité de l'arrivée de l'extrême droite aux responsabilités inquiète en France, en Italie c'est une réalité. Deux ans que Georgia Meloni. Sur le plan international, concernant la guerre opposant la Russie à l'Ukraine, elle s'est alignée sur les positions de l'Otan. En matière d’immigration, question centrale pour son camp, elle a dû faire des concessions, sous la pression du patronat et de son besoin de main d'œuvre pour faire tourner l'économie. Sur les questions de société, elle affiche en revanche des positions très conservatrices. Quant à la lutte contre la pauvreté, la suppression des minimas sociaux a fait de très nombreux perdants. Les anciens bénéficiaires se retrouvent ainsi bien souvent dans des situations encore plus précaires qu'avant l'arrivée aux affaires de l'extrême droite.
Le Rassemblement national a-t-il vraiment changé ?
Comment retrouver la voie d'une société apaisée ?
Quel est le bilan de l'extrême droite au pouvoir en Italie ?
Nos invités :
- Bernard Sananes, Politologue – Président de l’institut de sondages Elabe
- Mathilde Siraud, Journaliste politique – "Le Point"
- Lou Fritel, Journaliste politique - “Paris Match”
- Richard Werly, Correspondant en France du site d'information suisse Blick
- Bruno Duvic, Correspondant de Radio France à Rome
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions