Début de campagne : Les clefs pour comprendre
C dans l'air- Décryptage & investigation
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577 circonscriptions, pour 577 députés élus le 7 juillet prochain. A douze jours du premier tour des élections législatives, la campagne officielle est lancée. Les candidats, qui avaient jusqu’à 18 heures dimanche pour déposer les dossiers, sont désormais enregistrés dans les préfectures dans toute la France. Que révèlent ces investitures ?
Vingt-cinq députés LR et une poignée de députés centristes ainsi que socialistes n’auront pas des candidats macronistes face à eux. Sans accord formel, la macronie semble néanmoins vouloir se ménager de possibles alliés pour la suite. Les LR ont également présenté 400 candidats, laissant la voie libre à des adversaires Modem pour qu’ils soient en position de battre le RN. Vingt-quatre ministres sur trente-cinq dont Gérald Darmanin et Gabriel Attal se lancent. Bruno le Maire, Rachida Dati et Éric Dupond-Moretti en revanche ont décidé de rester en dehors du futur hémicycle. Eric Ciotti, le président des Républicains, allié au Rassemblement national et banni par son camp, a lui investi 62 candidats, dont moins de la moitié était adhérents LR. La liste mêle d’anciens zemmouristes, des proches de Marion Maréchal, des chroniqueurs de CNews, un porte-parole de Donald Trump en France et une ex-députée macroniste. A gauche, hormis les cinq députés sortant de LFI, écartés par Jean-Luc Mélenchon, l’accord signé vendredi est globalement respecté. Enfin parmi les candidats à la députation se trouvent des revenants : Laurent Wauquiez, Dominique Voynet mais surtout François Hollande. L’ancien président de la République se présente en Corrèze sous la bannière Nouveau Front populaire. Une décision "inédite" car la "situation est grave" et le danger de l'extrême droite "avéré", a-t-il expliqué devant la presse à Tulle samedi. "La gauche fait son devoir" a estimé ce lundi l’ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin estimant "essentiel que dans le prochain Parlement, il y ait une force de gauche suffisamment forte pour résister". Dans le nouveau Front populaire "les candidats PS, PCF et écologistes représentent 297 candidats contre la France insoumise 229. L’idée qu’il y ait une soumission alors que se produit une inflexion y compris dans le contenu de l’accord est fausse". Ce rassemblement une "digue" contre une éventuelle vague d'extrême droite.
Autres voix à se faire entendre, et c’est nouveau : le monde du sport. Après Marcus Thuram et Kylian Mbappé, plus de 200 personnalités du sport français ont appelé à voter contre l'extrême droite lors des élections législatives. Parmi lesquelles les anciennes athlètes Marie-José Pérec et Monique Ewanje-Epée, les navigateurs Isabelle Autissier et François Gabart, l'ancien footballeur Vikash Dhorasoo, l'ancien boxeur Brahim Asloum, l'ex-joueuse de tennis Marion Bartoli, les escrimeuses Astrid Guyart et Ysaora Thibus, la nageuse Malia Metella, ou encore les ex-rugbymen Serge Betsen et Fulgence Ouedraogo ou Yannick Noah, le dernier Français vainqueur du tournoi de Roland-Garros.
Parallèlement sur les réseaux sociaux, des influenceurs prennent également position et appellent leur communauté à se rendre dans les isoloirs pour voter contre l’extrême droite. Le deuxième YouTubeur de France, Squeezie (19 millions d’abonnés), s’est ainsi fendu d’un post engagé vendredi. Sur Instagram, il a appelé à se "pencher sur la réalité des actes du RN", énumérant les votes contradictoires du parti de Marine Le Pen à l'Assemblée. Vote contre l'indexation du SMIC, vote contre la reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité, vote contre un budget consacré à lutter contre les violences faites aux femmes... Il a tenu à démontrer le décalage entre le discours de Jordan Bardella et les faits. À l'issue de son message, il a appelé à "s’opposer fermement à une idéologie extrême qui prône la haine et la discrimination". Squeezie, de son vrai nom Lucas Hauchard, 28 ans, ne communique jamais sur des sujets politiques. Il n’est pas le seul influenceur à avoir pris position depuis les résultats des élections européennes. Mister V, Cyprien ou encore Léna Situations (11 millions d’abonnés) en ont fait autant.
Sur son compte Instagram, le président du Rassemblement national a adressé un message ironique à son détracteur. "J'émets deux hypothèses sur cette agitation de notre ami Squeezie. La première : un 1 Vs 1 sur Rust mal digéré à l'époque, après avoir pris un mauvais quickscope ?" Une réponse teintée de références aux jeux vidéo, sans argument sur le fond, qui n’a pas stoppé les critiques, au contraire.
Nos invités :
Guillaume Daret, Chef adjoint du service politique – France Télévisions
Olivier Beaumont, Grand reporter au service politique – Le Parisien - Aujourd’hui en France
Raphaëlle Bacqué, Grand reporter – Le Monde
Jérôme Fourquet, Directeur du département Opinion - Institut de sondages IFOP, auteur de "La France d’après"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions