Ciotti rallie Le Pen… La déflagration
C dans l'air- Décryptage & investigation
- 1 h 5 min
- Français
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 2h C dans l'air Trump : l'outrance, la surenchère... et la victoire ? diffusé le 22/10 | 1 h 3 min
- C dans l'air plus que 2j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
- C dans l'air plus que 3j C dans l'air Le député achetait de la drogue dans le métro... diffusé le 24/10 | 1 h 4 min
A dix-neuf jours du premier tour des élections législatives, les grandes manœuvres s’accélèrent dans les états-majors. Le Rassemblement national se cherche des alliés et la panique gagne les rangs de la droite après les déclarations du patron des LR. Invité du 13h de TF1, Éric Ciotti a estimé que son parti avait besoin d’une "alliance" avec le parti d’extrême droite de Marine Le Pen et Jordan Bardella. "Tous les députés sortants qui ne veulent pas avoir d’adversaire du RN face à eux" peuvent bénéficier d'un accord. Ses députés "siègeront dans un groupe Les Républicains" à l'Assemblée à l'issue des législatives. Si l’accord se concrétise, ce sera le premier de ce genre en France entre la droite républicaine gaullienne et l’extrême droite.
Mais de nombreux cadres de son parti s’y opposent et appellent à sa démission. Il s'agit d'une "ligne personnelle". "Un parti politique, ce n'est pas seulement une personne", a lancé Bruno Retailleau après une réunion de groupe au Sénat où l’ensemble des élus LR ont affirmé leur opposition à un accord. "Eric Ciotti n'engage que lui. Il doit quitter la présidence des Républicains", a écrit sur X Olivier Marleix, le chef des députés LR. Jean-François Copé, Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez, qui ne cache pas ses ambitions présidentielles, ont eux aussi écarté toute forme de compromission et excluent "les combinaisons d’appareil". "Une réunion d’urgence des instances seules aptes à définir les orientations idéologiques et politiques du parti !" a été demandée par Michèle Alliot-Marie.
A gauche, écologistes, socialistes, "insoumis" et communistes ont acté lundi soir le principe de candidatures uniques dès le premier tour malgré des désaccords persistants, sous une bannière celle du Front populaire. Une union qui si elle se confirme d’ici vendredi et le dépôt des candidatures dans les préfectures inquiète le camp présidentiel. Car la gauche unie et le RN pourraient se retrouver au deuxième tour dans de très nombreux duels ou triangulaires. Mais pour cela la gauche va encore devoir dépasser un certain nombre de divergences. Ce matin Raphaël Glucksmann a indiqué ne pas souhaiter faire partie d’un "nouveau Front populaire" aux conditions posées par La France insoumise. "Face au RN aux portes du pouvoir, il est irresponsable de refuser de discuter du rassemblement. Mais l’union ne peut pas se faire au prix du renoncement aux principes et nous avons posé des points clairs", a indiqué le leader de Place publique. Avant de mettre en avant ses "points clairs" : Le soutien à la construction européenne, l’aide militaire à la résistance ukrainienne, la suppression de la réforme des retraites et de l’assurance chômage, l’accélération de la transition écologique, le refus de la brutalisation du débat public". "Le rassemblement sur ces bases limpides devra être ouvert à tous ceux qui se reconnaissent dans ce cap, y compris des députés de LIOT par ex", a-t-il conclu. Les discussions se poursuivent à gauche pour définir un programme commun et déposer la liste des 577 candidats du Front populaire d’ici vendredi.
Nos invités :
- Christophe Barbier - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - Franc-Tireur
- Nathalie Schuck - Grand reporter - Le Point
- Jean Garrigues - Historien, président du Comité d’histoire parlementaire et politique
- Chloé Morin - Politologue, auteure de "On a les politiques qu’on mérite"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions