Pas de trêve estivale pour la politique
C dans l'air- 1 h 7 min
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L’air décontracté et le sourire aux lèvres, Emmanuel Macron s’est offert son premier bain de foule à Brégançon hier soir. Accompagné de son épouse Brigitte, il a échangé des poignées de main et quelques mots chaleureux avec des vacanciers décontractés. Une sortie scrutée par les médias sur place : c’est la première fois que le président revenait au contact des Français depuis son arrivée au Fort de Brégançon. A Paris, pas de vacances encore pour la ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui dresse le bilan des épisodes de canicule qui ont frappé l’ensemble du pays. Restée omniprésente sur le terrain, elle souligne l’efficacité des messages de prévention et dresse un bilan « plutôt rassurant » : aucun hôpital n’a été en tension à cause des fortes chaleurs. Pour Nicolas Hulot, il faudra de toute façon s’habituer à de telles températures. Le ministre de la Transition écologique et solidaire a appelé à la responsabilité de chacun pour « lutter contre le changement climatique et la pollution de l'air ». Il a notamment dénoncé « les conflits stériles » qui empêchent les politiques de prendre des mesures concrètes pour « la grande cause du 21ème siècle ».
La pression monte pour le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, déjà visé par une enquête sur des soupçons de conflits d’intérêt depuis le mois de mai. Lundi, Mediapart a publié de nouvelles révélations. En 2010 et 2011, l’actuel bras droit d’Emmanuel Macron aurait approuvé des contrats entre l’armateur MSC, fondé et dirigé par les cousins de sa mère et le grand port du Havre (GPMH), dont il faisait partie du conseil de surveillance. L’association Anticor, qui lutte contre la corruption et pour l’éthique en politique, a porté plainte auprès du Parquet. Du côté de l’affaire Benalla, la défense du préfet de police Michel Delpuech est mise à mal par une nouvelle publication du Canard Enchaîné. Alors qu’il disait ne pas connaître personnellement l’ancien collaborateur de l’Elysée, le préfet de police lui aurait écrit une carte en janvier 2018, en l’appelant « cher ami ».
La rentrée s’annonce compliquée pour le Rassemblement National, en pleine procédure judiciaire pour des emplois présumés fictifs d'assistants d'eurodéputés. Le parti de Marine Le Pen s’est vu retirer deux millions d’euros d’aide publique par les juges d’instruction. Selon son trésorier Wallerand de Saint-Just, l’ex-Front National se verrait ainsi dans l’incapacité de payer les salaires, voire forcé à « déposer le bilan". « Une situation dramatique" pour le parti, déjà fragilisé par une baisse des adhésions et donc des cotisations. En attendant la confirmation ou non de cette saisie par la justice en septembre prochain, le Rassemblement national a lancé un appel aux dons : un peu plus de 500 000 euros ont été récoltés depuis le mois de juillet.
La politique du gouvernement est-elle complètement à l’arrêt durant la trêve estivale ? Que risquent Alexis Kohler et Michel Delpuech ? Le Rassemblement national pourra-t-il s’en sortir si la saisie des 2 millions d’euros est confirmée ?
Invités :
Jean-Jérôme Bertolus - Chef du service politique de France Info
Jérôme Fourquet - Directeur du département Opinion de l’institut de sondages IFOP
Mathilde Siraud - Journaliste politique au Figaro
Jean Garrigues - Historien spécialiste de la vie politique
Présenté par : Laurent Bazin