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Cannes : Le dernier scandale… Et la rumeur
C dans l'air- Décryptage & investigation
- 1 h 4 min
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La 77e édition du Festival de Cannes ouvre ce mardi alors que la vague #MeToo continue de déferler sur le cinéma français. Dans une longue enquête publiée lundi par le magazine Elle, neuf femmes accusent le producteur Alain Sarde, figure du cinéma d’auteur, avec près de 200 longs-métrages à son actif, de viols, d'agressions sexuelles et de harcèlement. Les faits dénoncés seraient survenus entre 1985 et 2003. Parmi elles, une actrice décrit un viol en 1985, alors qu’elle avait 15 ans. L’avocate de l’homme de cinéma, âgé aujourd’hui de 72 ans, rapporte qu’il est "indigné et anéanti par ces allégations […] toutes mensongères". Parallèlement, le Centre national du cinéma est toujours dans la tourmente. Plus d’une centaine d’hommes et de femmes travaillant dans le cinéma, dont l’actrice Judith Godrèche, se sont rassemblés lundi au pied du CNC, pour demander le retrait de son président Dominique Boutonnat. Accusé d’agression sexuelle par son filleul, le patron de l’institution est mis en examen et doit être jugé en juin prochain. Une centaine de personnalités, dont beaucoup d’actrices, appellent également dans une tribune publiée ce mardi dans les colonnes du Monde à une loi intégrale contre les violences sexuelles. Cette initiative a été prise par La Fondation des femmes, #Metoomédia et l’actrice Anna Mouglalis alors que 94 % des plaintes sont classées sans suite dénoncent les signataires et que la commission d'enquête parlementaire sur les abus et violences dans le milieu du cinéma, l’audiovisuel, le spectacle vivant, la mode et la publicité, se réunit à partir d’aujourd’hui pour commencer ses travaux. Les premières convocations partiront ce mercredi. La présence sera alors obligatoire et ces auditions seront sous serment et publiques, sauf avis contraire de la commission. Entendra-t-on des grands noms du cinéma, récemment mis en cause pour des faits de violences sexuelles ? Gérard Depardieu, Benoit Jacquot, Jacques Doillon…Il n’y a pas de liste officielle et s’ils sont convoqués, aucune affaire judiciaire en cours ne pourra être évoquée. Il n’y a pas non plus de "liste noire du cinéma français". Le site d’investigation Mediapart a publié lundi sur son site un article en accès libre pour démentir une rumeur persistante sur les réseaux sociaux et relayée par plusieurs médias selon laquelle une liste de dix noms d'acteurs, réalisateurs et producteurs coupables de violences sexuelles dans le milieu du cinéma pourrait être dévoilée à l'occasion du festival de Cannes. "Depuis plusieurs jours, nous assistons, médusé·es, au parcours fou d'une prétendue liste, voire d'une liste noire d'auteurs de violences sexistes et sexuelles que 'Mediapart' s'apprêterait à révéler en ouverture du Festival de Cannes", "c'est faux, évidemment", écrit le site d'information, qui dénonce "une rumeur émanant d'un compte complotiste, reprise sur les réseaux sociaux, alimentée par plusieurs médias et finissant dans les journaux d'information d'une matinale". Au final, "la rumeur (...) offre une esquive à celles et ceux qui ne veulent entendre ni Judith Godrèche, ni Adèle Haenel, ni Isild Le Besco et tant d’autres. Qui refusent de bousculer leurs certitudes, de questionner le cinéma, le rôle de l’image et de l’art dans nos représentations et la reproduction des rapports de domination et de pouvoir". Nos invités : Laure Heinich, Avocate pénaliste Alice Augustin, Grand reporter – "Elle" Astrid De Villaines, Productrice, présentatrice de “Sens politique” - France Culture Christophe Barbier, Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - "Franc-Tireur" Adrien Borne – (En duplex) Journaliste et romancier, auteur de "La vie qui commence"
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La 77e édition du Festival de Cannes ouvre ce mardi alors que la vague #MeToo continue de déferler sur le cinéma français. Dans une longue enquête publiée lundi par le magazine Elle, neuf femmes accusent le producteur Alain Sarde, figure du cinéma d’auteur, avec près de 200 longs-métrages à son actif, de viols, d'agressions sexuelles et de harcèlement. Les faits dénoncés seraient survenus entre 1985 et 2003. Parmi elles, une actrice décrit un viol en 1985, alors qu’elle avait 15 ans. L’avocate de l’homme de cinéma, âgé aujourd’hui de 72 ans, rapporte qu’il est "indigné et anéanti par ces allégations […] toutes mensongères".
Parallèlement, le Centre national du cinéma est toujours dans la tourmente. Plus d’une centaine d’hommes et de femmes travaillant dans le cinéma, dont l’actrice Judith Godrèche, se sont rassemblés lundi au pied du CNC, pour demander le retrait de son président Dominique Boutonnat. Accusé d’agression sexuelle par son filleul, le patron de l’institution est mis en examen et doit être jugé en juin prochain.
Une centaine de personnalités, dont beaucoup d’actrices, appellent également dans une tribune publiée ce mardi dans les colonnes du Monde à une loi intégrale contre les violences sexuelles. Cette initiative a été prise par La Fondation des femmes, #Metoomédia et l’actrice Anna Mouglalis alors que 94 % des plaintes sont classées sans suite dénoncent les signataires et que la commission d'enquête parlementaire sur les abus et violences dans le milieu du cinéma, l’audiovisuel, le spectacle vivant, la mode et la publicité, se réunit à partir d’aujourd’hui pour commencer ses travaux. Les premières convocations partiront ce mercredi. La présence sera alors obligatoire et ces auditions seront sous serment et publiques, sauf avis contraire de la commission. Entendra-t-on des grands noms du cinéma, récemment mis en cause pour des faits de violences sexuelles ? Gérard Depardieu, Benoit Jacquot, Jacques Doillon…Il n’y a pas de liste officielle et s’ils sont convoqués, aucune affaire judiciaire en cours ne pourra être évoquée.
Il n’y a pas non plus de "liste noire du cinéma français". Le site d’investigation Mediapart a publié lundi sur son site un article en accès libre pour démentir une rumeur persistante sur les réseaux sociaux et relayée par plusieurs médias selon laquelle une liste de dix noms d'acteurs, réalisateurs et producteurs coupables de violences sexuelles dans le milieu du cinéma pourrait être dévoilée à l'occasion du festival de Cannes. "Depuis plusieurs jours, nous assistons, médusé·es, au parcours fou d'une prétendue liste, voire d'une liste noire d'auteurs de violences sexistes et sexuelles que 'Mediapart' s'apprêterait à révéler en ouverture du Festival de Cannes", "c'est faux, évidemment", écrit le site d'information, qui dénonce "une rumeur émanant d'un compte complotiste, reprise sur les réseaux sociaux, alimentée par plusieurs médias et finissant dans les journaux d'information d'une matinale". Au final, "la rumeur (...) offre une esquive à celles et ceux qui ne veulent entendre ni Judith Godrèche, ni Adèle Haenel, ni Isild Le Besco et tant d’autres. Qui refusent de bousculer leurs certitudes, de questionner le cinéma, le rôle de l’image et de l’art dans nos représentations et la reproduction des rapports de domination et de pouvoir".
Nos invités :
Laure Heinich, Avocate pénaliste
Alice Augustin, Grand reporter – "Elle"
Astrid De Villaines, Productrice, présentatrice de “Sens politique” - France Culture
Christophe Barbier, Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - "Franc-Tireur"
Adrien Borne – (En duplex) Journaliste et romancier, auteur de "La vie qui commence"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions