Dette : Macron, Le Maire... Le torchon brûle !
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Après l’annonce d’un dérapage incontrôlé du déficit public, l’État est en quête d’économies, mais lesquelles ? Le gouvernement doit transmettre ce mardi au Haut Conseil des finances publiques sa nouvelle trajectoire financière pour les prochaines années, et le niveau des efforts à consentir. Mais depuis plusieurs jours déjà des pistes de travail, potentiellement douloureuses, circulent et les tensions agitent les rangs de la majoirté mais aussi du gouvernement. Ce qui n’est pas du goût d’Emmanuel Macron qui l’a fait savoir…
Ainsi hier soir, lors d’une réunion des cadres de la majorité à l’Élysée, le président de la République a fait passer plusieurs messages. Le premier à l'intention des Républicains qui, sur fond de déficit budgétaire, menacent de faire tomber le gouvernement. "Des gens qui ne proposent que des dépenses supplémentaires", a estimé le chef de l'État. Le second au gouvernement : "Il ne faut pas que ce soit la fête à la saucisse", allusion aux propositions d'économies angoissantes jetées dans le débat à quelques semaines des européennes. Avec dans viseur : le ministre de l’Économie qui souhaite aller plus vite et plus fort dans l’assainissement des finances publiques, mettant à jour une différence d’approche économique qui divise aussi dans la macronie, tout cela sur fond d’ambition politique. Aux commandes de Bercy depuis sept ans, ce que lui a rappelé le chef de l’État, Bruno Le Maire s’est mué ces dernières semaines en "père la rigueur", convaincu que son sérieux et sa crédibilité en France comme sur la scène internationale rassureront les Français le moment venu. Mais pour cela, il doit rapidement démontrer sa capacité à juguler la dérive budgétaire de l’État qui accuse plus de 3.000 milliards d’euros de dettes.
D’autant qu’à droite, d’autres à l’image d’Édouard Philippe investissent cette question. L’ancien Premier ministre tire depuis des semaines la sonnette d’alarme sur la question de la dette, regrette que la France "ne réforme pas grand-chose" et ne cache plus ses ambitions pour la présidentielle de 2027. Et si les bureaux du maire du Havre viennent d’être perquisitionnés dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet national financier pour "prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics, favoritisme et harcèlement moral", dans l’entourage d’Édouard Philippe on ne se montre pas inquiet et on tente de minimiser les soupçons qui pèsent sur l’ex-Premier ministre qui met le cap vers 2027.
Alors comment l’État compte-t-il rétablir les comptes publics ? La question des déficits publics et de la dette peut-elle fracturer la majorité présidentielle ? Que se passe-t-il entre Emmanuel Macron et Bruno Le Maire ? Enfin l’enquête ouverte par la PNF, petit ou gros caillou dans la chaussure d’Edouard Philippe pour 2027 ?
Nos invités :
Jérôme Jaffré, Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF
Nathalie Saint-Cricq, Éditorialiste politique - France Télévisions, auteure de "L’Ombre d’un traître"
Astrid De Villaines, Cheffe du service politique - "Huffington Post", auteure de "Les 7 péchés capitaux de la gauche"
Marc Fiorentino, Dirigeant d’Euroland Corporate
Présenté par : Caroline Roux
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions