Européennes : alerte en Macronie
C dans l'air- 1 h 5 min
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Elle devra déjouer les pronostics. Valérie Hayer, tête de liste de la majorité présidentielle (Renaissance), lance aujourd'hui sa campagne pour les élections européennes. Un grand meeting à Lille, entourée du gouvernement quasi au complet, pour faire valoir sa légitimité et surtout tacler son principal adversaire : Jordan Bardella. La tête de liste du Rassemblement national est en tête de tous les sondages pour le scrutin du 9 juin, très loin devant ses concurrents avec 30% d'intentions de vote (contre 19% pour Renaissance).
Un retard qui inquiète dans les rangs de la Macronie, une semaine après le meeting réussi du RN à Marseille, qui a rassemblé 8.000 personnes. "On va tous se mobiliser dans la campagne", a assuré le Premier ministre, Gabriel Attal. L'enjeu est de rapidement faire connaître Valérie Hayer des électeurs, et de les convaincre du "besoin d'Europe" comme l'indique le slogan officiel. Le positionnement des deux partis dans le conflit russo-ukrainien sera un des points d'attaque de ce duel.
Le choix de Valérie Hayer, tardif, n'est sans doute pas sans lien avec la crise agricole que la France vient de traverser. Fille, petite-fille et sœur d'agriculteur, sa nomination incarne une réponse à la colère des agriculteurs. Un de ses premiers déplacements a notamment eu lieu lors du Salon de l'Agriculture. Mais cette crise n'est toutefois pas complètement éteinte, et la stratégie de l'exécutif, représenté par Gabriel Attal, est de sillonner le terrain (presque un déplacement par jour) pour éviter que se réveille la révolte.
Pendant ce temps, à gauche, alors que les candidatures de Marie Toussaint (Les écologistes) plafonne autour des 8% et celle Manon Aubry (LFI) autour des 7%, c'est la candidature du socialiste Raphaël Glucksmann qui tire son épingle du jeu (11%). Député européen depuis 2019, il semble convaincre les électeurs sociaux-démocrates et les déçus du macronisme. Son positionnement sans ambiguïté sur la guerre en Ukraine, avec une volonté de mettre en place une économie de guerre, le met de surcroît à distance des Insoumis, ce qui semble lui être favorable.
Alors, Valérie Hayer peut-elle rattraper son retard sur Jordan Bardella ? Quel impact aura la crise agricole sur les élections européennes ? Raphaël Glucksmann peut-il créé la surprise à gauche ?
Nos invités :
- Christophe Barbier - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction de Franc-Tireur
- Alexandra Schwartzbrod - Directrice adjointe de la rédaction de Libération
- Alix Bouilhaguet - Éditorialiste politique de France Télévisions
- Gaël Sliman - Président et co-fondateur de l’institut de sondages Odoxa
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions