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La France dans le viseur de Poutine
C dans l'air- 1 h 3 min
- Français
- indisponible
- tous publics
C’est un scénario pris très au sérieux par plusieurs pays en Europe. Dans une interview accordée vendredi 19 janvier au quotidien Der Tagesspiegel, le ministre de la Défense allemand a mis en garde ses alliés européens. "Nous entendons des menaces du Kremlin presque tous les jours [...] nous devons donc tenir compte du fait que Vladimir Poutine pourrait même attaquer un jour un pays de l'Otan", a-t-il déclaré, avant de prévenir : "Nos experts s'attendent dans cinq à huit ans à une période au cours de laquelle cela pourrait être possible". La Norvège et la Pologne se sont, elles aussi, alarmées de la situation et prédisent une menace beaucoup plus proche dans le temps. "Si nous voulons éviter la guerre, les pays de l’Otan situés à la frontière orientale ne disposent que d’une période de trois ans pour se préparer à une confrontation", a déclaré Jacek Siewiera au journal polonais Nasz Dziennik. Selon le chef du Bureau de la sécurité nationale de Pologne, "il faut renforcer les capacités militaires sur le flanc est de l’Alliance pour dissuader la Russie et envoyer un signal clair contre une éventuelle agression". "Nous ne cherchons pas à entrer en conflit, mais s'ils nous attaquent, nous devons être prêts" a expliqué, de son côté, le président du Comité militaire de l’Otan lors d’une conférence de presse le 19 janvier dernier. Il a même poursuivi en citant le chef d’état-major suédois qui assurait récemment que la guerre n'est pas seulement l'affaire des militaires et concerne toute la société. "Vous devez avoir de l’eau, une radio et une lampe, pour être sûr de pouvoir survivre les premières 36 heures, ce genre de choses simples, mais il faut commencer par-là", a précisé ce responsable de l’Otan, suscitant de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux. Les craintes de l’Alliance atlantique et des pays européens s’intensifient notamment en raison de la force de réarmement russe. Le pays a complètement réorienté ces derniers mois son économie sur l’industrie de l’armement et a démultiplié sa production, malgré les sanctions qui doivent permettre de gêner la fabrication de munitions et d’armes. Moscou est parvenue à contourner certaines de ces mesures et entend poursuivre dans ce sens. Dans le budget 2024, près d’un tiers de l’ensemble des dépenses de la Russie sera consacré au maintien de l’armée et à l’industrie de la défense (un record depuis l’époque de l’Union soviétique). Le maître du Kremlin cherche à traduire enfin sa supériorité en termes d’effectifs et de munitions par des avancées sur le champ de bataille alors que l’aide des alliés de Kiev commencent à faiblir et que plusieurs échéances électorales aux États-Unis mais aussi en Europe seront prochainement déterminantes. À sept mois des prochaines élections européennes, la campagne débute et l’inquiétude grandit face au risque d’ingérences étrangères qui pourrait venir perturber le scrutin. Cyberattaques, fake news… dans cette guerre de l’information la France reste la cible privilégiée de Moscou. Récemment la Russie a notamment affirmé avoir frappé un bâtiment à Kharkiv, causant la mort de 60 "mercenaires français". Depuis, des listes répertoriant les identités de ces soi-disant "mercenaires français" circulent sur Internet, reprise par les médias russes. La France a démenti ces "informations" et a dénoncé une manipulation grossière des autorités russes. Le Parisien, de son côté, est entré en contact avec plusieurs de ces Français cités qui dénoncent une propagande russe. Loin d’être une première, ces tensions entre Paris et Moscou sont notamment apparues avec la crise au Sahel et les manifestations hostiles à la France en Afrique, encouragées par la Russie avec l'influence de la milice Wagner. Alors les Européens doivent-ils se préparer à une guerre contre la Russie ? Que sait-on du crash de l'avion militaire russe survenu mercredi près de la frontière ukrainienne ? Pourquoi la France est-elle la cible privilégiée de la Russie ? Nos invités : - Guillaume Ancel, Ancien officier de l’armée française - Écrivain - Elsa Vidal, Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI - Isabelle Lasserre, Ancienne correspondante en Russie, correspondante diplomatique - "Le Figaro" - Alban Mikoczy, Grand Reporter international - France Télévisions
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C’est un scénario pris très au sérieux par plusieurs pays en Europe. Dans une interview accordée vendredi 19 janvier au quotidien Der Tagesspiegel, le ministre de la Défense allemand a mis en garde ses alliés européens. "Nous entendons des menaces du Kremlin presque tous les jours [...] nous devons donc tenir compte du fait que Vladimir Poutine pourrait même attaquer un jour un pays de l'Otan", a-t-il déclaré, avant de prévenir : "Nos experts s'attendent dans cinq à huit ans à une période au cours de laquelle cela pourrait être possible".
La Norvège et la Pologne se sont, elles aussi, alarmées de la situation et prédisent une menace beaucoup plus proche dans le temps. "Si nous voulons éviter la guerre, les pays de l’Otan situés à la frontière orientale ne disposent que d’une période de trois ans pour se préparer à une confrontation", a déclaré Jacek Siewiera au journal polonais Nasz Dziennik. Selon le chef du Bureau de la sécurité nationale de Pologne, "il faut renforcer les capacités militaires sur le flanc est de l’Alliance pour dissuader la Russie et envoyer un signal clair contre une éventuelle agression".
"Nous ne cherchons pas à entrer en conflit, mais s'ils nous attaquent, nous devons être prêts" a expliqué, de son côté, le président du Comité militaire de l’Otan lors d’une conférence de presse le 19 janvier dernier. Il a même poursuivi en citant le chef d’état-major suédois qui assurait récemment que la guerre n'est pas seulement l'affaire des militaires et concerne toute la société. "Vous devez avoir de l’eau, une radio et une lampe, pour être sûr de pouvoir survivre les premières 36 heures, ce genre de choses simples, mais il faut commencer par-là", a précisé ce responsable de l’Otan, suscitant de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux.
Les craintes de l’Alliance atlantique et des pays européens s’intensifient notamment en raison de la force de réarmement russe. Le pays a complètement réorienté ces derniers mois son économie sur l’industrie de l’armement et a démultiplié sa production, malgré les sanctions qui doivent permettre de gêner la fabrication de munitions et d’armes. Moscou est parvenue à contourner certaines de ces mesures et entend poursuivre dans ce sens. Dans le budget 2024, près d’un tiers de l’ensemble des dépenses de la Russie sera consacré au maintien de l’armée et à l’industrie de la défense (un record depuis l’époque de l’Union soviétique).
Le maître du Kremlin cherche à traduire enfin sa supériorité en termes d’effectifs et de munitions par des avancées sur le champ de bataille alors que l’aide des alliés de Kiev commencent à faiblir et que plusieurs échéances électorales aux États-Unis mais aussi en Europe seront prochainement déterminantes. À sept mois des prochaines élections européennes, la campagne débute et l’inquiétude grandit face au risque d’ingérences étrangères qui pourrait venir perturber le scrutin.
Cyberattaques, fake news… dans cette guerre de l’information la France reste la cible privilégiée de Moscou. Récemment la Russie a notamment affirmé avoir frappé un bâtiment à Kharkiv, causant la mort de 60 "mercenaires français". Depuis, des listes répertoriant les identités de ces soi-disant "mercenaires français" circulent sur Internet, reprise par les médias russes. La France a démenti ces "informations" et a dénoncé une manipulation grossière des autorités russes. Le Parisien, de son côté, est entré en contact avec plusieurs de ces Français cités qui dénoncent une propagande russe.
Loin d’être une première, ces tensions entre Paris et Moscou sont notamment apparues avec la crise au Sahel et les manifestations hostiles à la France en Afrique, encouragées par la Russie avec l'influence de la milice Wagner.
Alors les Européens doivent-ils se préparer à une guerre contre la Russie ? Que sait-on du crash de l'avion militaire russe survenu mercredi près de la frontière ukrainienne ? Pourquoi la France est-elle la cible privilégiée de la Russie ?
Nos invités :
- Guillaume Ancel, Ancien officier de l’armée française - Écrivain
- Elsa Vidal, Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI
- Isabelle Lasserre, Ancienne correspondante en Russie, correspondante diplomatique - "Le Figaro"
- Alban Mikoczy, Grand Reporter international - France Télévisions
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions