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Dati, Macron, Bardella : Les fossoyeurs de la droite
C dans l'air- 1 h 5 min
- Français
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- tous publics
Ça n'aura échappé à personne. Jamais, depuis son élection en 2017, Emmanuel Macron n'avais mis un tel coup de barre à droite. Après le passage controversé de la loi immigration à la fin de l'année, le président vient d'appeler au gouvernement deux anciens ministres sarkozystes, Rachida Dati à la Culture et Catherine Vautrin au Travail. Après ces nominations, c'est lors d'une longue conférence de presse devant 200 journalistes qu'Emmanuel Macron a insisté sur son souhait de réarmer les services publics et l'économie française. En déplacement en Suisse au forum économique mondial de Davos ce jeudi, le chef de l'État a annoncé vouloir durcir les conditions de l'assurance chômage, notamment en mettant en place "des règles plus sévères quand des offres d'emploi sont refusées". Mais ce réarmement ne se limite pas à une simple formule. Le gouvernement veut aussi stimuler la Défense. Jeudi, le gouvernement a annoncé le lancement d'une coalition "Artillerie" avec d'autres pays du bloc occidental, pour mieux répondre aux besoins de munitions de l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie. Pendant ce temps-là, le nouveau plus jeune Premier ministre de la Ve République tente d'exister. Gabriel Attal, 34 ans, qui doit annoncer son discours de politique général le 30 janvier, entend nourrir sa réflexion par une discussion avec 150 Français du Rhône ce samedi. Des rencontres qui rappellent le "grand débat" initié par son mentor, Emmanuel Macron. Depuis sa nomination, le jeune macroniste multiplie les rencontres. Il a reçu les leaders syndicaux de la CFDT, CGT et FO, les représentants du Medef et de la CPME, puis les responsables des principaux partis politiques de droite, dont Jordan Bardella, le chef de file du Rassemblement national, ce vendredi. La nouvelle figure lissée du parti d'extrême droite a déjà demandé à Gabriel Attal de "renoncer" à la hausse des tarifs réglementés de l'électricité prévue le 1er février qui est une "inquiétude majeure pour la France du travail, pour les classes populaires et les classes moyennes". Récemment élu dans le top 50 des personnalités préférées des Français, Jordan Bardella peut se targuer d'être la seule personnalité politique à y figurer. Et ce malgré l'émission de Complément d'enquête, diffusée ce jeudi sur France 2, qui a déterré un ancien compte twitter anonyme du président du RN qui n'hésitait pas, à l'époque, à multiplier les blagues racistes. Après une ascension politique éclaire, l'homme politique de 28 ans a son avenir tout tracé dans le camp du RN. C'est lui qui conduira la liste RN aux élections européennes de juin. Dans une interview au JDD, Marine Le Pen a même officialisé qu'il serait son Premier ministre, en cas de victoire du RN à l'élection présidentielle de 2027 : "Ce ticket est absolument nécessaire parce que les Français doivent savoir qui sera le chef du gouvernement s'ils nous font confiance". Face à ces déclarations en cascade, la gauche, elle, peine à exister. Plusieurs élus de gauche, comme François Ruffin, ont profité de la méforme de l'entreprise ferroviaire Valdunes, placée en redressement judiciaire il y a deux mois, pour se rappeler à leurs électeurs. ""De l’action et des résultats" nous dit Attal. Voilà son premier dossier : Valdunes, fleuron industriel du ferroviaire français, lâché par ses actionnaires, sans repreneur", a ainsi tweeté le député François Ruffin. Adrien Quatennens, députés LFI de la Somme et du Nord, et Fabien Roussel, député et secrétaire national du parti communiste français, se sont également déplacés mercredi devant le Tribunal de commerce de Lille, qui doit statuer sur un éventuel repreneur, pour soutenir les salariés. Si le conflit entre Israël et le Hamas a eu raison de la Nupes, un homme espère réunir les déçus de Macron et de la Nupes : Raphaël Glucksmann. Le futur tête de liste du Parti Socialiste aux élections européennes a lancé sa campagne et espère bien profiter du coup de barre à droite d'Emmanuel Macron. Crédité de 10 à 11% des intentions de vote, le député européen pourrait doubler son score de 2019 (6,2%). D'autant qu'il a récemment reçu le soutien d'un proche du Président, Daniel Cohn-Bendit. Pourquoi Emmanuel Macron s'adresse-t-il à l'électorat de droite ? Le nouveau Premier ministre Gabriel Attal peut-il vraiment contrer la montée en puissance de Jordan Bardella ? Et Raphaël Glucksmann a-t-il les moyens de venir jouer les trouble-fêtes aux élections européennes ? Nos invités : - Nathalie Saint-Cricq, Éditorialiste politique - France TélévisionsAuteure de "L’ombre d’un traitre"- Fanny Guinochet, Éditorialiste - "France Info" / "La Tribune"- Gaël Sliman, Président et cofondateur de Oxoda- Carl Meeus, Rédacteur en chef - "Figaro Magazine"
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Ça n'aura échappé à personne. Jamais, depuis son élection en 2017, Emmanuel Macron n'avais mis un tel coup de barre à droite. Après le passage controversé de la loi immigration à la fin de l'année, le président vient d'appeler au gouvernement deux anciens ministres sarkozystes, Rachida Dati à la Culture et Catherine Vautrin au Travail. Après ces nominations, c'est lors d'une longue conférence de presse devant 200 journalistes qu'Emmanuel Macron a insisté sur son souhait de réarmer les services publics et l'économie française.
En déplacement en Suisse au forum économique mondial de Davos ce jeudi, le chef de l'État a annoncé vouloir durcir les conditions de l'assurance chômage, notamment en mettant en place "des règles plus sévères quand des offres d'emploi sont refusées". Mais ce réarmement ne se limite pas à une simple formule. Le gouvernement veut aussi stimuler la Défense. Jeudi, le gouvernement a annoncé le lancement d'une coalition "Artillerie" avec d'autres pays du bloc occidental, pour mieux répondre aux besoins de munitions de l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie.
Pendant ce temps-là, le nouveau plus jeune Premier ministre de la Ve République tente d'exister. Gabriel Attal, 34 ans, qui doit annoncer son discours de politique général le 30 janvier, entend nourrir sa réflexion par une discussion avec 150 Français du Rhône ce samedi. Des rencontres qui rappellent le "grand débat" initié par son mentor, Emmanuel Macron. Depuis sa nomination, le jeune macroniste multiplie les rencontres. Il a reçu les leaders syndicaux de la CFDT, CGT et FO, les représentants du Medef et de la CPME, puis les responsables des principaux partis politiques de droite, dont Jordan Bardella, le chef de file du Rassemblement national, ce vendredi.
La nouvelle figure lissée du parti d'extrême droite a déjà demandé à Gabriel Attal de "renoncer" à la hausse des tarifs réglementés de l'électricité prévue le 1er février qui est une "inquiétude majeure pour la France du travail, pour les classes populaires et les classes moyennes". Récemment élu dans le top 50 des personnalités préférées des Français, Jordan Bardella peut se targuer d'être la seule personnalité politique à y figurer. Et ce malgré l'émission de Complément d'enquête, diffusée ce jeudi sur France 2, qui a déterré un ancien compte twitter anonyme du président du RN qui n'hésitait pas, à l'époque, à multiplier les blagues racistes. Après une ascension politique éclaire, l'homme politique de 28 ans a son avenir tout tracé dans le camp du RN. C'est lui qui conduira la liste RN aux élections européennes de juin. Dans une interview au JDD, Marine Le Pen a même officialisé qu'il serait son Premier ministre, en cas de victoire du RN à l'élection présidentielle de 2027 : "Ce ticket est absolument nécessaire parce que les Français doivent savoir qui sera le chef du gouvernement s'ils nous font confiance".
Face à ces déclarations en cascade, la gauche, elle, peine à exister. Plusieurs élus de gauche, comme François Ruffin, ont profité de la méforme de l'entreprise ferroviaire Valdunes, placée en redressement judiciaire il y a deux mois, pour se rappeler à leurs électeurs. ""De l’action et des résultats" nous dit Attal. Voilà son premier dossier : Valdunes, fleuron industriel du ferroviaire français, lâché par ses actionnaires, sans repreneur", a ainsi tweeté le député François Ruffin. Adrien Quatennens, députés LFI de la Somme et du Nord, et Fabien Roussel, député et secrétaire national du parti communiste français, se sont également déplacés mercredi devant le Tribunal de commerce de Lille, qui doit statuer sur un éventuel repreneur, pour soutenir les salariés. Si le conflit entre Israël et le Hamas a eu raison de la Nupes, un homme espère réunir les déçus de Macron et de la Nupes : Raphaël Glucksmann. Le futur tête de liste du Parti Socialiste aux élections européennes a lancé sa campagne et espère bien profiter du coup de barre à droite d'Emmanuel Macron. Crédité de 10 à 11% des intentions de vote, le député européen pourrait doubler son score de 2019 (6,2%). D'autant qu'il a récemment reçu le soutien d'un proche du Président, Daniel Cohn-Bendit.
Pourquoi Emmanuel Macron s'adresse-t-il à l'électorat de droite ? Le nouveau Premier ministre Gabriel Attal peut-il vraiment contrer la montée en puissance de Jordan Bardella ? Et Raphaël Glucksmann a-t-il les moyens de venir jouer les trouble-fêtes aux élections européennes ?
Nos invités :
- Nathalie Saint-Cricq, Éditorialiste politique - France Télévisions
Auteure de "L’ombre d’un traitre"
- Fanny Guinochet, Éditorialiste - "France Info" / "La Tribune"
- Gaël Sliman, Président et cofondateur de Oxoda
- Carl Meeus, Rédacteur en chef - "Figaro Magazine"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions