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Attal : Premiers pas... Premiers choix ?
C dans l'air- 1 h 4 min
- Français
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- tous publics
Avec la nomination hier du ministre de l’Éducation nationale à Matignon, cinq mois avant les élections européennes, c’est une nouvelle "séquence" très politique qui s’ouvre. A la différence d’Élisabeth Borne qui a dû faire passer deux lois particulièrement clivantes (retraites et immigration), aucune réforme majeure ne devrait être à l’agenda du Parlement d’ici à l’été. Gabriel Attal qui incarnera, a-t-il promis, "l’audace et le mouvement", détient néanmoins un cahier des charges fourni. Avec un premier défi : les élections européennes. Seule élection nationale du quinquennat, l’échéance fait figure de test grandeur nature pour la majorité. Or, alors que le camp présidentiel – Renaissance, Modem, Horizons - n’a toujours pas de tête de liste pour ces élections du 9 juin prochain, celle du Rassemblement national (RN) conduite par Jordan Bardella, 28 ans, caracole en tête avec 10 points d’avance dans les sondages. Symbole de la "régénération" souhaitée par Emmanuel Macron dans ses vœux aux Français, le nouveau chef de gouvernement, 34 ans, aura un rôle de premier plan dans la campagne. Il a d’ailleurs débuté ses premiers pas de Premier ministre avec un objectif affiché : la reconquête des "classes moyennes". Sur le perron de Matignon lors de la passation des pouvoirs, Gabriel Attal a livré un mini discours de politique générale, avec une ode à ces classes moyennes, "cœur battant" de notre pays, "ces femmes, ces hommes, ces familles qui se lèvent tous les matins pour aller travailler, qui peuplent notre territoire, que l'on n'entend pas souvent", qui "doutent". Et un peu plus tard dans le Pas-de-Calais, où il a effectué son premier déplacement, il a assuré à une commerçante qui lui confiait son désarroi et son découragement face aux dégâts causés par les inondations : "Vous êtes l’incarnation de cette France qui travaille, laborieuse, qui se lève tôt le matin". "On est avec vous" a insisté le Premier ministre qui le soir a retrouvé pour un dîner de travail le chef de l’État à l’Élysée et s’est rendu ce mercredi avec Gérald Darmanin dans un commissariat de police du Val-d'Oise. Alors les classes moyennes, priorité du gouvernement Attal ? La bataille politique autour des classes moyennes semble relancée alors que cet électorat, marqué par des questions de pouvoir d’achat et de déclassement social, est de plus en plus tenté par l’abstention ou le vote RN. En avril dernier, Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, disait vouloir "bâtir un plan Marshall pour les classes moyennes" pour leur permettre de "mieux vivre" de leur travail. Désormais à Matignon , quelle politique souhaite-t-il mener ? Qui sont Emmanuel Moulin et Fanny Anor, les nouveaux directeurs de cabinet de Gabriel Attal ? Quel sera le casting de la nouvelle équipe gouvernementale ? Quels sont les défis du nouveau Premier ministre ? Enfin à l’approche des élections européennes du mois de juin, la Russie est-elle en train d’intensifier ses manœuvres pour déstabiliser l’Occident ? Une enquête du Washington Post qui s’appuie sur des "documents du Kremlin obtenus par un service de sécurité européen", met en avant les accointances présumées entre le Rassemblement national et le régime de Poutine pour "saper le soutien à l’Ukraine" et déstabiliser l’Europe. Le RN dénonce une "cabale". Nos invités : - Yves Thréard, Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - "Le Figaro" - Nathalie Saint-Cricq, Éditorialiste politique - France Télévisions - Auteure de "L’ombre d’un traître" - Dominique Seux, Directeur délégué de la rédaction - "Les Échos" - Frédéric Dabi, Directeur général Opinion - Institut de sondages IFOP - Auteur de "La fracture"
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Avec la nomination hier du ministre de l’Éducation nationale à Matignon, cinq mois avant les élections européennes, c’est une nouvelle "séquence" très politique qui s’ouvre. A la différence d’Élisabeth Borne qui a dû faire passer deux lois particulièrement clivantes (retraites et immigration), aucune réforme majeure ne devrait être à l’agenda du Parlement d’ici à l’été. Gabriel Attal qui incarnera, a-t-il promis, "l’audace et le mouvement", détient néanmoins un cahier des charges fourni. Avec un premier défi : les élections européennes. Seule élection nationale du quinquennat, l’échéance fait figure de test grandeur nature pour la majorité.
Or, alors que le camp présidentiel – Renaissance, Modem, Horizons - n’a toujours pas de tête de liste pour ces élections du 9 juin prochain, celle du Rassemblement national (RN) conduite par Jordan Bardella, 28 ans, caracole en tête avec 10 points d’avance dans les sondages. Symbole de la "régénération" souhaitée par Emmanuel Macron dans ses vœux aux Français, le nouveau chef de gouvernement, 34 ans, aura un rôle de premier plan dans la campagne. Il a d’ailleurs débuté ses premiers pas de Premier ministre avec un objectif affiché : la reconquête des "classes moyennes".
Sur le perron de Matignon lors de la passation des pouvoirs, Gabriel Attal a livré un mini discours de politique générale, avec une ode à ces classes moyennes, "cœur battant" de notre pays, "ces femmes, ces hommes, ces familles qui se lèvent tous les matins pour aller travailler, qui peuplent notre territoire, que l'on n'entend pas souvent", qui "doutent". Et un peu plus tard dans le Pas-de-Calais, où il a effectué son premier déplacement, il a assuré à une commerçante qui lui confiait son désarroi et son découragement face aux dégâts causés par les inondations : "Vous êtes l’incarnation de cette France qui travaille, laborieuse, qui se lève tôt le matin". "On est avec vous" a insisté le Premier ministre qui le soir a retrouvé pour un dîner de travail le chef de l’État à l’Élysée et s’est rendu ce mercredi avec Gérald Darmanin dans un commissariat de police du Val-d'Oise.
Alors les classes moyennes, priorité du gouvernement Attal ? La bataille politique autour des classes moyennes semble relancée alors que cet électorat, marqué par des questions de pouvoir d’achat et de déclassement social, est de plus en plus tenté par l’abstention ou le vote RN. En avril dernier, Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, disait vouloir "bâtir un plan Marshall pour les classes moyennes" pour leur permettre de "mieux vivre" de leur travail. Désormais à Matignon , quelle politique souhaite-t-il mener ? Qui sont Emmanuel Moulin et Fanny Anor, les nouveaux directeurs de cabinet de Gabriel Attal ? Quel sera le casting de la nouvelle équipe gouvernementale ? Quels sont les défis du nouveau Premier ministre ? Enfin à l’approche des élections européennes du mois de juin, la Russie est-elle en train d’intensifier ses manœuvres pour déstabiliser l’Occident ? Une enquête du Washington Post qui s’appuie sur des "documents du Kremlin obtenus par un service de sécurité européen", met en avant les accointances présumées entre le Rassemblement national et le régime de Poutine pour "saper le soutien à l’Ukraine" et déstabiliser l’Europe. Le RN dénonce une "cabale".
Nos invités :
- Yves Thréard, Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - "Le Figaro"
- Nathalie Saint-Cricq, Éditorialiste politique - France Télévisions - Auteure de "L’ombre d’un traître"
- Dominique Seux, Directeur délégué de la rédaction - "Les Échos"
- Frédéric Dabi, Directeur général Opinion - Institut de sondages IFOP - Auteur de "La fracture"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions