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Déluge de missiles... La rage de Poutine
C dans l'air- 1 h 4 min
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"Poutine ressent la faiblesse comme un animal, parce qu’il est un animal. Il sent le sang. Il sent sa force" a déclaré Volodymyr Zelensky dans un entretien accordé au média britannique The Economist le 1er janvier 2024 alors qu’en Ukraine le conflit s'enlise sur terre et que Moscou a décidé de mener la contre-attaque par le ciel. Depuis fin décembre, une pluie de missiles et de drones s’abat sur les grandes villes ukrainiennes dont la capitale Kiev, où les bombardements ont fait au moins 32 morts pour la seule journée du 29 décembre. Un pilonnage meurtrier qui est aussi d’une ampleur jamais vu depuis les premiers jours de la guerre en février 2022 : Moscou a lancé au total près de 300 missiles et plus de 200 drones explosifs Shahed contre l’Ukraine en moins d’une semaine, selon le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Le maître du Kremlin, entré en campagne pour sa réélection, avait promis d’intensifier les frappes en représailles au bombardement de la ville russe de Belgorod, située à 30 kilomètres de la frontière ukrainienne, le 30 décembre dernier. Il semble être passé de la parole aux actes. L’objectif pour le maître du Kremlin est de mettre à l’épreuve Kiev et ses alliés avec une saturation de la défense aérienne ukrainienne, de miner le moral de la population et de montrer sa détermination. La Russie est passée en économie de guerre et compte poursuivre sur cette lancée pour l’année qui vient de commencer : Vladimir Poutine a ainsi approuvé, fin novembre, le budget 2024 de l’État russe prévoyant une hausse des dépenses militaires de 70 % par rapport à 2023. Cela va représenter 111 milliards d’euros, soit un tiers du budget total de la Russie et trois fois plus qu’en 2021, avant la guerre en Ukraine. L’âge de la conscription a également été repoussé de 27 à 30 ans, ce qui veut dire que tous les hommes russes âgés de 28 à 30 ans vont eux-aussi devoir passer un an sous les drapeaux. La Russie semble gagner la course à l’armement alors que du côté ukrainien le soutien logistique occidental est en perte de vitesse, que ce soit à Washington ou à Bruxelles. Aux États-Unis, l’aide promise par Joe Biden divise toujours le Congrès. À Bruxelles, le dernier sommet Européen de la fin de décembre n’est pas parvenu à un accord sur une aide. Les discussions devront reprendre début février. "L’Ukraine a besoin de 37 milliards de dollars pour faire tourner son économie" a alerté le Premier ministre ukrainien, Denys Chmygal. "L'Occident a perdu le sens de l'urgence et de nombreux Ukrainiens ont perdu le sens de la menace existentielle", a déclaré Volodymyr Zelensky dans les colonnes de The Economist. La "mobilisation de la société ukrainienne et du monde" au début de la guerre n'est plus présente aujourd'hui. "Il faut que cela change" a-t-il martelé, mettant en garde : si la Russie n’est pas arrêtée, elle prendra "d'autres enfants" et "violera les droits dans le monde". Poutine "vous mangera avec votre UE, votre Otan, votre liberté et votre démocratie". Une position partagée par plusieurs hauts gradés de l'armée ukrainienne, qui alertent sur le manque de munitions dont dispose l’armée ukrainienne, mais aussi par le maire de Kiev Vitali Klitschko. Ce dernier met en garde les opinions publiques européennes : Poutine ne s’arrêtera pas à l’Ukraine. Alors quelle est la situation en Ukraine ? Quelle est la stratégie de Vladimir Poutine pour 2024 ? Jusqu’où ira le maître du Kremlin ? Enfin pourquoi une fête moscovite "presque nu" a tourné au scandale politique en Russie et a provoqué la colère de Poutine ? Nos invités : Elsa Vidal : Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI Dominique Trinquand : Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU - Auteur de “Ce qui nous attend” Pierre Haski : Chroniqueur international - France Inter et L’Obs Anna Colin-Lebedev : Maîtresse de conférence à l’université Paris-Nanterre - Spécialiste des sociétés post-soviétiques Paul Gogo (en duplex), Journaliste, correspondant à Moscou
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"Poutine ressent la faiblesse comme un animal, parce qu’il est un animal. Il sent le sang. Il sent sa force" a déclaré Volodymyr Zelensky dans un entretien accordé au média britannique The Economist le 1er janvier 2024 alors qu’en Ukraine le conflit s'enlise sur terre et que Moscou a décidé de mener la contre-attaque par le ciel. Depuis fin décembre, une pluie de missiles et de drones s’abat sur les grandes villes ukrainiennes dont la capitale Kiev, où les bombardements ont fait au moins 32 morts pour la seule journée du 29 décembre. Un pilonnage meurtrier qui est aussi d’une ampleur jamais vu depuis les premiers jours de la guerre en février 2022 : Moscou a lancé au total près de 300 missiles et plus de 200 drones explosifs Shahed contre l’Ukraine en moins d’une semaine, selon le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Le maître du Kremlin, entré en campagne pour sa réélection, avait promis d’intensifier les frappes en représailles au bombardement de la ville russe de Belgorod, située à 30 kilomètres de la frontière ukrainienne, le 30 décembre dernier. Il semble être passé de la parole aux actes.
L’objectif pour le maître du Kremlin est de mettre à l’épreuve Kiev et ses alliés avec une saturation de la défense aérienne ukrainienne, de miner le moral de la population et de montrer sa détermination. La Russie est passée en économie de guerre et compte poursuivre sur cette lancée pour l’année qui vient de commencer : Vladimir Poutine a ainsi approuvé, fin novembre, le budget 2024 de l’État russe prévoyant une hausse des dépenses militaires de 70 % par rapport à 2023. Cela va représenter 111 milliards d’euros, soit un tiers du budget total de la Russie et trois fois plus qu’en 2021, avant la guerre en Ukraine. L’âge de la conscription a également été repoussé de 27 à 30 ans, ce qui veut dire que tous les hommes russes âgés de 28 à 30 ans vont eux-aussi devoir passer un an sous les drapeaux.
La Russie semble gagner la course à l’armement alors que du côté ukrainien le soutien logistique occidental est en perte de vitesse, que ce soit à Washington ou à Bruxelles. Aux États-Unis, l’aide promise par Joe Biden divise toujours le Congrès. À Bruxelles, le dernier sommet Européen de la fin de décembre n’est pas parvenu à un accord sur une aide. Les discussions devront reprendre début février.
"L’Ukraine a besoin de 37 milliards de dollars pour faire tourner son économie" a alerté le Premier ministre ukrainien, Denys Chmygal. "L'Occident a perdu le sens de l'urgence et de nombreux Ukrainiens ont perdu le sens de la menace existentielle", a déclaré Volodymyr Zelensky dans les colonnes de The Economist. La "mobilisation de la société ukrainienne et du monde" au début de la guerre n'est plus présente aujourd'hui. "Il faut que cela change" a-t-il martelé, mettant en garde : si la Russie n’est pas arrêtée, elle prendra "d'autres enfants" et "violera les droits dans le monde". Poutine "vous mangera avec votre UE, votre Otan, votre liberté et votre démocratie".
Une position partagée par plusieurs hauts gradés de l'armée ukrainienne, qui alertent sur le manque de munitions dont dispose l’armée ukrainienne, mais aussi par le maire de Kiev Vitali Klitschko. Ce dernier met en garde les opinions publiques européennes : Poutine ne s’arrêtera pas à l’Ukraine.
Alors quelle est la situation en Ukraine ? Quelle est la stratégie de Vladimir Poutine pour 2024 ? Jusqu’où ira le maître du Kremlin ? Enfin pourquoi une fête moscovite "presque nu" a tourné au scandale politique en Russie et a provoqué la colère de Poutine ?
Nos invités :
- Elsa Vidal : Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI
- Dominique Trinquand : Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU - Auteur de “Ce qui nous attend”
- Pierre Haski : Chroniqueur international - France Inter et L’Obs
- Anna Colin-Lebedev : Maîtresse de conférence à l’université Paris-Nanterre - Spécialiste des sociétés post-soviétiques
Paul Gogo (en duplex), Journaliste, correspondant à Moscou
Présenté par : Maya Lauqué
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions