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Macron : Opération "réarmement"
C dans l'air- 1 h 5 min
- Français
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- tous publics
"Réarmement". C'est le mot qu'Emmanuel Macron a martelé hier soir lors des traditionnels vœux adressés aux Français. Debout dans le jardin de l'Élysée, où a avait été dressée une rangée de drapeaux de différents pays du monde, le président de la République a défendu son bilan de l'année écoulé pendant une douzaine de minutes. Le chef de l'État s'est aussi et surtout montré volontariste, promettant pour l'année qui commence "détermination", "efficacité" et "résultats". Il a salué le "réarmement industriel, technologique, scientifique" du pays, et présenté 2024 comme "une année d'espérance". Dans son allocution, le président de la République a également souhaité un "réarmement civique", soutenant que l’appartenance à la "France" s’articule autour d’"une culture, une histoire, une langue, des valeurs universelles qui s’apprennent dès le plus jeune âge, à chaque génération". Il a aussi évoqué un réarmement "économique", "de l’État et de nos services publics". Ces vœux interviennent dans un contexte politique complexe. De nombreux commentateurs évoquent un remaniement alors que la majorité s'et divisée comme jamais lors du vote la loi sur l'immigration. Rédigée sous la pression de la droite sénatoriale, adoptée avec les voies du Rassemblement National, cette dernière consacre, pour Marine Le Pen, la préférence nationale défendue depuis toujours par son parti. Un comble pour l'exécutif, alors qu'aux second tour de la dernière élection présidentielle de nombreux électeurs ont voté pour Emmanuel Macron pour faire barrage à l'extrême-droite. La normalisation du RN est donc en passe d'être achevée. Le parti est également, d'après plusieurs sondages, en tête des intentions de vote pour les élections européennes de juin prochain. Il devance le parti présidentiel et une gauche en ordre dispersé. Le chef de l’État a bien sûr évoqué cette échéance lors de son allocution. Ce scrutin sera pour Emmanuel Macron celui du "choix décisif" entre "continuer l’Europe ou la bloquer". "Nous aurons à faire le choix d’une Europe plus forte et plus souveraine à la lumière de l’héritage de Jacques Delors", a-t-il déclaré. Il faudra, selon lui, trancher entre "affirmer la force de nos démocraties libérales ou céder aux mensonges qui sèment le chaos". Les oppositions n'ont pas manqué de réagir au discours du président. "La grandiloquence du verbe cherche à masquer l’absence de perspectives", a raillé sur X le patron du Parti socialiste, Olivier Faure. "On comptait sur des vœux, on reçoit des malédictions. Il dit : “plus et plus vite” !", a tancé le fondateur de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon. À droite, Éric Ciotti, le président des Républicains, a estimé que les vœux présidentiels étaient "délibérément trompeurs". Sur le plan international, il a, là encore, été question de réarmement. Au sens littéral cette fois. Le budget militaire est prévu à la hausse afin de faire face aux nombreux défis géopolitiques qui attendent la France. Emmanuel Macron a assuré qu’il n’oubliait pas les otages retenus par le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza. Le chef de l'État a également promis de continuer à soutenir l’Ukraine. Ces derniers jours, la violence a redoublé d'intensité dans l'affrontement entre Kiev et Moscou. Après une série de frappes russes meurtrières sur de nombreuses villes ukrainiennes, c'est la ville russe de Belgorod qui a été frappé par un puissant bombardement. Le chaos ne semble pas près de s'arrêter. En France, l'exécutif aura aussi à relever le défi de la sécurité intérieure. À ce sujet, les passes d'armes et les polémiques sont nombreuses, au parlement et dans les médias, entre les différents camps politique. Sur le terrain les élus locaux prennent les choses en main. À Cernay, en Alsace, l'équipe municipale travaille avec de nombreux acteurs de terrain pour prévenir la délinquance. Élus, associations, éducateurs, ils sont tous investis. Y aura-t-il un remaniement ? Va-t-on assister à une vague RN aux élections européennes ? La France est-elle préparée pour les défis internationaux en Ukraine et au Proche-Orient ? Comment prévenir la délinquance ? Nos invités : Yves Thréard, Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - "Le Figaro" Nathalie Mauret, Journaliste politique - Groupe de presse régionale Ebra Pierre Haski, Chroniqueur international - France Inter et "L’Obs Frédéric Dabi, Directeur général Opinion - Institut de sondages IFOP
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"Réarmement". C'est le mot qu'Emmanuel Macron a martelé hier soir lors des traditionnels vœux adressés aux Français. Debout dans le jardin de l'Élysée, où a avait été dressée une rangée de drapeaux de différents pays du monde, le président de la République a défendu son bilan de l'année écoulé pendant une douzaine de minutes. Le chef de l'État s'est aussi et surtout montré volontariste, promettant pour l'année qui commence "détermination", "efficacité" et "résultats".
Il a salué le "réarmement industriel, technologique, scientifique" du pays, et présenté 2024 comme "une année d'espérance". Dans son allocution, le président de la République a également souhaité un "réarmement civique", soutenant que l’appartenance à la "France" s’articule autour d’"une culture, une histoire, une langue, des valeurs universelles qui s’apprennent dès le plus jeune âge, à chaque génération". Il a aussi évoqué un réarmement "économique", "de l’État et de nos services publics".
Ces vœux interviennent dans un contexte politique complexe. De nombreux commentateurs évoquent un remaniement alors que la majorité s'et divisée comme jamais lors du vote la loi sur l'immigration. Rédigée sous la pression de la droite sénatoriale, adoptée avec les voies du Rassemblement National, cette dernière consacre, pour Marine Le Pen, la préférence nationale défendue depuis toujours par son parti. Un comble pour l'exécutif, alors qu'aux second tour de la dernière élection présidentielle de nombreux électeurs ont voté pour Emmanuel Macron pour faire barrage à l'extrême-droite.
La normalisation du RN est donc en passe d'être achevée. Le parti est également, d'après plusieurs sondages, en tête des intentions de vote pour les élections européennes de juin prochain. Il devance le parti présidentiel et une gauche en ordre dispersé.
Le chef de l’État a bien sûr évoqué cette échéance lors de son allocution. Ce scrutin sera pour Emmanuel Macron celui du "choix décisif" entre "continuer l’Europe ou la bloquer". "Nous aurons à faire le choix d’une Europe plus forte et plus souveraine à la lumière de l’héritage de Jacques Delors", a-t-il déclaré. Il faudra, selon lui, trancher entre "affirmer la force de nos démocraties libérales ou céder aux mensonges qui sèment le chaos".
Les oppositions n'ont pas manqué de réagir au discours du président. "La grandiloquence du verbe cherche à masquer l’absence de perspectives", a raillé sur X le patron du Parti socialiste, Olivier Faure. "On comptait sur des vœux, on reçoit des malédictions. Il dit : “plus et plus vite” !", a tancé le fondateur de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon. À droite, Éric Ciotti, le président des Républicains, a estimé que les vœux présidentiels étaient "délibérément trompeurs".
Sur le plan international, il a, là encore, été question de réarmement. Au sens littéral cette fois. Le budget militaire est prévu à la hausse afin de faire face aux nombreux défis géopolitiques qui attendent la France. Emmanuel Macron a assuré qu’il n’oubliait pas les otages retenus par le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza. Le chef de l'État a également promis de continuer à soutenir l’Ukraine. Ces derniers jours, la violence a redoublé d'intensité dans l'affrontement entre Kiev et Moscou. Après une série de frappes russes meurtrières sur de nombreuses villes ukrainiennes, c'est la ville russe de Belgorod qui a été frappé par un puissant bombardement. Le chaos ne semble pas près de s'arrêter.
En France, l'exécutif aura aussi à relever le défi de la sécurité intérieure. À ce sujet, les passes d'armes et les polémiques sont nombreuses, au parlement et dans les médias, entre les différents camps politique. Sur le terrain les élus locaux prennent les choses en main. À Cernay, en Alsace, l'équipe municipale travaille avec de nombreux acteurs de terrain pour prévenir la délinquance. Élus, associations, éducateurs, ils sont tous investis.
Y aura-t-il un remaniement ? Va-t-on assister à une vague RN aux élections européennes ? La France est-elle préparée pour les défis internationaux en Ukraine et au Proche-Orient ? Comment prévenir la délinquance ?
Nos invités :
- Yves Thréard, Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - "Le Figaro"
- Nathalie Mauret, Journaliste politique - Groupe de presse régionale Ebra
- Pierre Haski, Chroniqueur international - France Inter et "L’Obs
- Frédéric Dabi, Directeur général Opinion - Institut de sondages IFOP
Présenté par : Maya Lauqué
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions