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Crise politique : Le RN maître du jeu ?
C dans l'air- 1 h 4 min
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Le projet de loi immigration sera-t-il voté ce soir ? Après des heures de négociations, la majorité présidentielle et les LR seraient parvenus à s’entendre. Au cœur des discussions : les APL, les aides au logement. Les étrangers en situation régulière - qui ne travaillent pas - devraient attendre 5 ans avant de pouvoir recevoir des APL. Ceux qui travaillent les toucheraient après un délais de carence de trois mois. Les étudiants étrangers et les réfugiés ne seraient pas concernés. La Commission mixte paritaire, réunissant des députés et des sénateurs pour décider de l'avenir du projet de loi, a repris ce matin. Un quinzaine d'articles ont été examinés lundi et plusieurs mesures, introduites par la droite au Sénat, ont été validées : des quotas d'immigration pluriannuels définis au Parlement et le rétablissement d’un délit de séjour irrégulier. Pour la gauche des limites morales ont été dépassées. "La majorité a cédé sur toutes les lignes rouges et a dépassé les lignes bleu marine", a dénoncé le président du groupe socialiste Boris Vallaud, membre de la commission. Cette CMP est "une mascarade de démocratie", a déclaré, de son côté, Mathilde Panot, la cheffe de file du groupe La France insoumise qui a déposé, d’ores et déjà, une motion de rejet. Les Verts, eux, disent y "réfléchir". Au RN, plusieurs élus se sont réjouis hier de voir le texte reprendre "un nombre considérable" de leurs positions. Mais le président du Rassemblement national Jordan Bardella a exclu ce matin sur France Inter un vote favorable sauf "suppression des mesures qui visent à faciliter la régularisation d'immigrés clandestins". "Il faut aller beaucoup plus loin, nous sommes favorables à la priorité nationale" a également affirmé celui qui doit conduire la liste du parti d’extrême droite aux élections européennes et qui a le vent en poupe dans les sondages. Une première enquête (Ifop-Sud Radio) donne, en effet, la liste RN à 30 %, loin devant celle de Renaissance (18 %). Il s’est également installé parmi les dix personnalités politiques les plus populaires dans le baromètre Ifop-Paris Match, devançant d’un point Marine Le Pen et près d’un Français sur deux considère qu’il serait un "bon Premier ministre" dans l’hypothèse d’une cohabitation, d’après un sondage Elabe. Porté par des sondages flatteurs, le leader d'extrême droite s’est félicité ce matin de voir "la victoire idéologique du RN, plus en plus forte chaque jour" et s’est interrogé : "est-ce que les députés de l'aile gauche de la majorité vont voter en faveur de ces mesures qui sont reprises du programme du Rassemblement national ?" Alors que le groupe des députés Renaissance est divisé sur le texte, la Première ministre aurait promis ce mardi devant ses troupes de préserver les "valeurs du macronisme historique". "Il ne se passe pas une minute sans que je veille à ce que nos valeurs soient respectées", a-t-elle affirmé alors que droite et majorité poursuivent leurs négociations en commission mixte paritaire. Si un accord est trouvé, le vote final du projet de loi aura lieu ce soir à 19 heures au Sénat et à 21h30 à l'Assemblée nationale. Quelles sont les mesures validées par la Commission mixte paritaire ? Pourquoi la gauche est-elle vent debout ? Le RN sort-il renforcé de la crise politique ? Et est-ce la fin du "en même temps" ? Pour certains, comme Daniel Cohn-Bendit, c’est une certitude. L’ex-eurodéputé écologiste, qui soutenait le chef de l’État depuis 2017, lui reproche désormais d’avoir tourné le dos au "en même temps" et de mener une politique du "vieux monde" qui ne repose que sur une jambe droite. Il a appelé la semaine dernière les écologistes à former une liste commune derrière le député européen Raphaël Glucksmann aux européennes de juin 2024. Nos invités : Yves Thréard, Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - "Le Figaro" Yaël Goosz, Éditorialiste, chef du service politique - France Inter Brice Teinturier, Directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos Caroline Vigoureux, Journaliste politique – "La Tribune Dimanche"
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Le projet de loi immigration sera-t-il voté ce soir ? Après des heures de négociations, la majorité présidentielle et les LR seraient parvenus à s’entendre. Au cœur des discussions : les APL, les aides au logement. Les étrangers en situation régulière - qui ne travaillent pas - devraient attendre 5 ans avant de pouvoir recevoir des APL. Ceux qui travaillent les toucheraient après un délais de carence de trois mois. Les étudiants étrangers et les réfugiés ne seraient pas concernés.
La Commission mixte paritaire, réunissant des députés et des sénateurs pour décider de l'avenir du projet de loi, a repris ce matin. Un quinzaine d'articles ont été examinés lundi et plusieurs mesures, introduites par la droite au Sénat, ont été validées : des quotas d'immigration pluriannuels définis au Parlement et le rétablissement d’un délit de séjour irrégulier.
Pour la gauche des limites morales ont été dépassées. "La majorité a cédé sur toutes les lignes rouges et a dépassé les lignes bleu marine", a dénoncé le président du groupe socialiste Boris Vallaud, membre de la commission. Cette CMP est "une mascarade de démocratie", a déclaré, de son côté, Mathilde Panot, la cheffe de file du groupe La France insoumise qui a déposé, d’ores et déjà, une motion de rejet. Les Verts, eux, disent y "réfléchir".
Au RN, plusieurs élus se sont réjouis hier de voir le texte reprendre "un nombre considérable" de leurs positions. Mais le président du Rassemblement national Jordan Bardella a exclu ce matin sur France Inter un vote favorable sauf "suppression des mesures qui visent à faciliter la régularisation d'immigrés clandestins". "Il faut aller beaucoup plus loin, nous sommes favorables à la priorité nationale" a également affirmé celui qui doit conduire la liste du parti d’extrême droite aux élections européennes et qui a le vent en poupe dans les sondages.
Une première enquête (Ifop-Sud Radio) donne, en effet, la liste RN à 30 %, loin devant celle de Renaissance (18 %). Il s’est également installé parmi les dix personnalités politiques les plus populaires dans le baromètre Ifop-Paris Match, devançant d’un point Marine Le Pen et près d’un Français sur deux considère qu’il serait un "bon Premier ministre" dans l’hypothèse d’une cohabitation, d’après un sondage Elabe.
Porté par des sondages flatteurs, le leader d'extrême droite s’est félicité ce matin de voir "la victoire idéologique du RN, plus en plus forte chaque jour" et s’est interrogé : "est-ce que les députés de l'aile gauche de la majorité vont voter en faveur de ces mesures qui sont reprises du programme du Rassemblement national ?"
Alors que le groupe des députés Renaissance est divisé sur le texte, la Première ministre aurait promis ce mardi devant ses troupes de préserver les "valeurs du macronisme historique". "Il ne se passe pas une minute sans que je veille à ce que nos valeurs soient respectées", a-t-elle affirmé alors que droite et majorité poursuivent leurs négociations en commission mixte paritaire.
Si un accord est trouvé, le vote final du projet de loi aura lieu ce soir à 19 heures au Sénat et à 21h30 à l'Assemblée nationale.
Quelles sont les mesures validées par la Commission mixte paritaire ? Pourquoi la gauche est-elle vent debout ? Le RN sort-il renforcé de la crise politique ? Et est-ce la fin du "en même temps" ? Pour certains, comme Daniel Cohn-Bendit, c’est une certitude. L’ex-eurodéputé écologiste, qui soutenait le chef de l’État depuis 2017, lui reproche désormais d’avoir tourné le dos au "en même temps" et de mener une politique du "vieux monde" qui ne repose que sur une jambe droite. Il a appelé la semaine dernière les écologistes à former une liste commune derrière le député européen Raphaël Glucksmann aux européennes de juin 2024.
Nos invités :
- Yves Thréard, Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - "Le Figaro"
- Yaël Goosz, Éditorialiste, chef du service politique - France Inter
- Brice Teinturier, Directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos
- Caroline Vigoureux, Journaliste politique – "La Tribune Dimanche"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions