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Depardieu : Le film choc
C dans l'air- 1 h 4 min
- Français
- indisponible
- tous publics
Une nouvelle plainte pour agression sexuelle, une vidéo choc, des témoignages… Une semaine après le très commenté numéro sur Cyril Hanouna, "Complément d’enquête" s’est intéressé hier soir à Gérard Depardieu, monstre sacré du cinéma français, aujourd’hui accusé de viols, qu’il conteste. Avec des témoignages et des nouvelles images concernant le comédien. Des images jamais sorties, que l’écrivain Yann Moix a tourné en 2018 lors de leur voyage à Pyongyang pour les 70 ans de la Corée du Nord, dont l’acteur était l’un des invités d’honneur. On y voit l’acteur multiplier les propos graveleux, sexistes et les remarques sexuelles notamment auprès de son interprète. Dans une longue scène dans un haras, Gérard Depardieu parle des femmes qui "adorent faire du cheval. Elles ont le clito qui frotte sur le pommeau de la selle". "Elles jouissent énormément, ce sont des grosses sa**pes ça". Jusqu’à sexualiser une fillette de 10 ans qui passe devant lui d’un sordide "Si jamais il galope, elle jouit. C’est bien ma fifille, continue !" Sans aucune réaction de l’assistance, essentiellement masculine. En France, au moins 15 femmes l’accusent de violences sexuelles. La comédienne Charlotte Arnould, qui a porté plainte contre l’acteur pour deux viols commis à son domicile en 2018, revient en détail pour France 2 sur les faits que Depardieu dément et pour lesquels ont il a été mis en examen. Tout comme la comédienne Hélène Darras, qui a porté une nouvelle plainte pour agression sexuelle, sur le tournage du film "Disco" et décrit l’impunité de la star sur les plateaux. Dans ce portrait édifiant, "Complément d’enquête" montre bien l’embarras du milieu du cinéma français. Face caméra, son amie la réalisatrice Josée Dayan juge "impossible" que l’acteur ait commis de tels actes. Seul le producteur Marc Missonnier reconnaît une responsabilité collective. "Le cinéma français n’ignorait pas le comportement problématique de Gérard Depardieu", déclare celui qui estime qu’il a été protégé par son statut de meilleur acteur de sa génération. Depuis la diffusion du magazine, c’est l’effarement et plusieurs voix du cinéma ont réagi. Fabien Onteniente, réalisateur de "Disco", a assuré ne plus vouloir tourner avec lui. "Ce n’est pas dans mes valeurs, ce n’est pas possible de fermer les yeux sur ce genre de comportements inadmissibles", a-t-il précisé sur Franceinfo. De son côté l’actrice Labed a estimé que l’acteur est "l’arbre qui cache la forêt" et que le mouvement #MeToo, né en 2017 aux États-Unis avec l'affaire Weinstein, "n'a pas vraiment abouti, n'est pas encore arrivé" en France. "La parole s'est déliée et les gens parlent mais on ne peut pas encore dire que les gens soient vraiment écoutés" a-t-elle affirmé. Alors que révèle le documentaire diffusé dans Complément d’enquête ? Le cinéma français, a-t-il raté le tournant #MeToo ? Depuis cinq ans et l’avènement du mouvement de libération de la parole des femmes, plusieurs affaires ont secoué le cinéma, mais aussi le Théâtre, les médias et le monde politique. Dernièrement l’affaire Joël Guerriau a remis en lumière les violences sexistes et sexuelles en politique. Le parlementaire de Loire Atlantique a été mis en examen pour "administration d’une substance" afin de commettre "un viol ou une agression sexuelle". Il a été suspendu de son parti Horizons et de son groupe au Sénat. Il est soupçonné d’avoir drogué une députée du Modem, Sandrine Josso, qu’il avait invitée à son domicile parisien afin de fêter sa troisième élection au Sénat. Une première dans les coulisses feutrées de la politique qui met également en lumière la problématique de la soumission chimique. 724 signalements ont été recensés par une enquête nationale menée en 2021 par le centre d’addictovigilance de Paris. L’élue Sandrine Josso veut désormais "enjoindre le gouvernement à faire quelque chose par rapport à ce fléau". "À l’hôpital de Lariboisière, les médecins et les infirmières m’ont dit : Madame, les gens comme vous, c’est trois fois par jour (qu’on voit passer)", a-t-elle rapporté. Alors qu’est-ce que la soumission chimique ? Quelle est l’ampleur du phénomène ? Nos invités : Raphaëlle Bacqué, grand reporter - "Le Monde" Christophe Barbier, éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - "Franc-Tireur" Audrey Goutard, grand reporter spécialisée dans les faits de société - France Télévisions Isabelle Steyer, avocate – Spécialiste des violences faites aux femmes
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Une nouvelle plainte pour agression sexuelle, une vidéo choc, des témoignages… Une semaine après le très commenté numéro sur Cyril Hanouna, "Complément d’enquête" s’est intéressé hier soir à Gérard Depardieu, monstre sacré du cinéma français, aujourd’hui accusé de viols, qu’il conteste. Avec des témoignages et des nouvelles images concernant le comédien. Des images jamais sorties, que l’écrivain Yann Moix a tourné en 2018 lors de leur voyage à Pyongyang pour les 70 ans de la Corée du Nord, dont l’acteur était l’un des invités d’honneur. On y voit l’acteur multiplier les propos graveleux, sexistes et les remarques sexuelles notamment auprès de son interprète.
Dans une longue scène dans un haras, Gérard Depardieu parle des femmes qui "adorent faire du cheval. Elles ont le clito qui frotte sur le pommeau de la selle". "Elles jouissent énormément, ce sont des grosses sa**pes ça". Jusqu’à sexualiser une fillette de 10 ans qui passe devant lui d’un sordide "Si jamais il galope, elle jouit. C’est bien ma fifille, continue !" Sans aucune réaction de l’assistance, essentiellement masculine.
En France, au moins 15 femmes l’accusent de violences sexuelles. La comédienne Charlotte Arnould, qui a porté plainte contre l’acteur pour deux viols commis à son domicile en 2018, revient en détail pour France 2 sur les faits que Depardieu dément et pour lesquels ont il a été mis en examen. Tout comme la comédienne Hélène Darras, qui a porté une nouvelle plainte pour agression sexuelle, sur le tournage du film "Disco" et décrit l’impunité de la star sur les plateaux.
Dans ce portrait édifiant, "Complément d’enquête" montre bien l’embarras du milieu du cinéma français. Face caméra, son amie la réalisatrice Josée Dayan juge "impossible" que l’acteur ait commis de tels actes. Seul le producteur Marc Missonnier reconnaît une responsabilité collective. "Le cinéma français n’ignorait pas le comportement problématique de Gérard Depardieu", déclare celui qui estime qu’il a été protégé par son statut de meilleur acteur de sa génération.
Depuis la diffusion du magazine, c’est l’effarement et plusieurs voix du cinéma ont réagi. Fabien Onteniente, réalisateur de "Disco", a assuré ne plus vouloir tourner avec lui. "Ce n’est pas dans mes valeurs, ce n’est pas possible de fermer les yeux sur ce genre de comportements inadmissibles", a-t-il précisé sur Franceinfo. De son côté l’actrice Labed a estimé que l’acteur est "l’arbre qui cache la forêt" et que le mouvement #MeToo, né en 2017 aux États-Unis avec l'affaire Weinstein, "n'a pas vraiment abouti, n'est pas encore arrivé" en France. "La parole s'est déliée et les gens parlent mais on ne peut pas encore dire que les gens soient vraiment écoutés" a-t-elle affirmé.
Alors que révèle le documentaire diffusé dans Complément d’enquête ? Le cinéma français, a-t-il raté le tournant #MeToo ? Depuis cinq ans et l’avènement du mouvement de libération de la parole des femmes, plusieurs affaires ont secoué le cinéma, mais aussi le Théâtre, les médias et le monde politique. Dernièrement l’affaire Joël Guerriau a remis en lumière les violences sexistes et sexuelles en politique. Le parlementaire de Loire Atlantique a été mis en examen pour "administration d’une substance" afin de commettre "un viol ou une agression sexuelle". Il a été suspendu de son parti Horizons et de son groupe au Sénat. Il est soupçonné d’avoir drogué une députée du Modem, Sandrine Josso, qu’il avait invitée à son domicile parisien afin de fêter sa troisième élection au Sénat. Une première dans les coulisses feutrées de la politique qui met également en lumière la problématique de la soumission chimique. 724 signalements ont été recensés par une enquête nationale menée en 2021 par le centre d’addictovigilance de Paris. L’élue Sandrine Josso veut désormais "enjoindre le gouvernement à faire quelque chose par rapport à ce fléau". "À l’hôpital de Lariboisière, les médecins et les infirmières m’ont dit : Madame, les gens comme vous, c’est trois fois par jour (qu’on voit passer)", a-t-elle rapporté.
Alors qu’est-ce que la soumission chimique ? Quelle est l’ampleur du phénomène ?
Nos invités :
- Raphaëlle Bacqué, grand reporter - "Le Monde"
- Christophe Barbier, éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - "Franc-Tireur"
- Audrey Goutard, grand reporter spécialisée dans les faits de société - France Télévisions
- Isabelle Steyer, avocate – Spécialiste des violences faites aux femmes
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions