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"Ferme ta gueule!" : Quand les politiques s'enflamment
C dans l'air- 1 h 5 min
- Français
- indisponible
- tous publics
"Irresponsable" et "inacceptable". Invité de RTL ce mercredi matin, Gérard Larcher s’en est vertement pris au leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon. Le président du Sénat était interrogé sur le message posté sur X par l’ancien candidat à la présidentielle à l’encontre de la journaliste Ruth Elkrief. "Quelqu’un qui a des millions d’abonnés sur X et qui se comporte de cette manière. Qui en quelque sorte par sa parole crée un brasier qui peut enflammer, diviser, qui montre du doigt une de vos consœurs, on voit bien avec quelle allusion derrière, je dois dire que c’est inacceptable", a déclaré le président de la chambre haute. Après un échange houleux entre Ruth Elkrief et Manuel Bompard, dimanche sur le plateau de LCI, Jean-Luc Mélenchon avait accusé la journaliste de "manipulatrice" dans un message au vitriol sur le réseau social X où il a affirmé que "si on n’injurie pas les musulmans, cette fanatique s’indigne". "Pour moi Jean-Luc Mélenchon s’est mis en dehors de l’arc républicain", a affirmé Gérard Larcher avant de répondre à la journaliste qui le relançait : "Vous lui dites quoi ce matin ? Tais-toi ?" "Oui, ferme ta gueule". Des propos aussitôt désavoués par le député Renaissance Sacha Houlié, pour qui "le président du Sénat ne devrait pas dire ça" et qui suscitent depuis ce matin une avalanche de réactions dans la classe politique. Mais qu’en pensent les Français ? Insultes, intimidations, propos injurieux... Depuis des semaines les élus de la nation semblent s'en donner à cœur joie durant les très houleux débats au Parlement mais aussi sur les réseaux sociaux ou dans les médias. Le dialogue semble de plus en plus impossible. Chacun avance dans son couloir, au risque de laisser surgir le spectre de la polarisation, dans une société déjà sous tension comme le montre depuis plusieurs semaines le drame de Crépol qui loin de réunir les Français les divise. Hier encore, des révélations du Parisien ont déclenché une véritable polémique, le journal publiant des informations inédites sur l’enquête menée par les gendarmes de la section de recherches de Grenoble. Des révélations qui ébranlent le récit fait par Marine Le Pen, Éric Zemmour, Marion Maréchal ou Jordan Bardella, qui avaient immédiatement dénoncé une "razzia" et une "expédition punitive", sur fond de haine raciale, par des jeunes de cités contre leurs homologues des villages. Si les circonstances précises autour de la mort du jeune Thomas ne sont pas encore complètement établies, les investigations des gendarmes montrent que "rien n’accrédite la thèse d’un raid prémédité" écrit le journal et qu’il pourrait s’agir d’une altercation qui a dégénéré, impliquant des individus qui, pour la plupart, participaient au bal. De plus, le tueur de Thomas n’est toujours pas identifié mais l’un des suspects porterait un nom "historiquement français". Dans un édito, le présentateur de CNews Pascal Praud a fustigé le "système", qui voudrait "réécrire" le drame qui a coûté la vie à Thomas à Crépol. Alors la France, terre d’invectives ? Pourquoi cette violence verbale dans le débat politique ? Née aux États-Unis, l’augmentation de la conflictualité idéologique, qui a atteint son apogée sous Donald Trump et l'irruption de la notion de "post-vérité", a-t-elle gagné la France ? Les réseaux sociaux sont-ils responsables d’une polarisation du débat ? Enfin des États-Unis à la France, comment la société s’imprègne-t-elle de l’imaginaire complotiste de QAnon ? Nos invités : - Dominique Reynié, Directeur général de Fondapol, Fondation pour l’innovation politique - Raphaëlle Bacqué, Grand reporter - "Le Monde" - Tristan Mendès-France, Maître de conférences associé à l'université Paris Cité - Jérôme Fourquet, Directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP, auteur de "La France d’après"
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"Irresponsable" et "inacceptable". Invité de RTL ce mercredi matin, Gérard Larcher s’en est vertement pris au leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon. Le président du Sénat était interrogé sur le message posté sur X par l’ancien candidat à la présidentielle à l’encontre de la journaliste Ruth Elkrief. "Quelqu’un qui a des millions d’abonnés sur X et qui se comporte de cette manière. Qui en quelque sorte par sa parole crée un brasier qui peut enflammer, diviser, qui montre du doigt une de vos consœurs, on voit bien avec quelle allusion derrière, je dois dire que c’est inacceptable", a déclaré le président de la chambre haute.
Après un échange houleux entre Ruth Elkrief et Manuel Bompard, dimanche sur le plateau de LCI, Jean-Luc Mélenchon avait accusé la journaliste de "manipulatrice" dans un message au vitriol sur le réseau social X où il a affirmé que "si on n’injurie pas les musulmans, cette fanatique s’indigne".
"Pour moi Jean-Luc Mélenchon s’est mis en dehors de l’arc républicain", a affirmé Gérard Larcher avant de répondre à la journaliste qui le relançait : "Vous lui dites quoi ce matin ? Tais-toi ?" "Oui, ferme ta gueule". Des propos aussitôt désavoués par le député Renaissance Sacha Houlié, pour qui "le président du Sénat ne devrait pas dire ça" et qui suscitent depuis ce matin une avalanche de réactions dans la classe politique.
Mais qu’en pensent les Français ? Insultes, intimidations, propos injurieux... Depuis des semaines les élus de la nation semblent s'en donner à cœur joie durant les très houleux débats au Parlement mais aussi sur les réseaux sociaux ou dans les médias. Le dialogue semble de plus en plus impossible. Chacun avance dans son couloir, au risque de laisser surgir le spectre de la polarisation, dans une société déjà sous tension comme le montre depuis plusieurs semaines le drame de Crépol qui loin de réunir les Français les divise.
Hier encore, des révélations du Parisien ont déclenché une véritable polémique, le journal publiant des informations inédites sur l’enquête menée par les gendarmes de la section de recherches de Grenoble. Des révélations qui ébranlent le récit fait par Marine Le Pen, Éric Zemmour, Marion Maréchal ou Jordan Bardella, qui avaient immédiatement dénoncé une "razzia" et une "expédition punitive", sur fond de haine raciale, par des jeunes de cités contre leurs homologues des villages. Si les circonstances précises autour de la mort du jeune Thomas ne sont pas encore complètement établies, les investigations des gendarmes montrent que "rien n’accrédite la thèse d’un raid prémédité" écrit le journal et qu’il pourrait s’agir d’une altercation qui a dégénéré, impliquant des individus qui, pour la plupart, participaient au bal. De plus, le tueur de Thomas n’est toujours pas identifié mais l’un des suspects porterait un nom "historiquement français". Dans un édito, le présentateur de CNews Pascal Praud a fustigé le "système", qui voudrait "réécrire" le drame qui a coûté la vie à Thomas à Crépol.
Alors la France, terre d’invectives ? Pourquoi cette violence verbale dans le débat politique ? Née aux États-Unis, l’augmentation de la conflictualité idéologique, qui a atteint son apogée sous Donald Trump et l'irruption de la notion de "post-vérité", a-t-elle gagné la France ? Les réseaux sociaux sont-ils responsables d’une polarisation du débat ? Enfin des États-Unis à la France, comment la société s’imprègne-t-elle de l’imaginaire complotiste de QAnon ?
Nos invités :
- Dominique Reynié, Directeur général de Fondapol, Fondation pour l’innovation politique
- Raphaëlle Bacqué, Grand reporter - "Le Monde"
- Tristan Mendès-France, Maître de conférences associé à l'université Paris Cité
- Jérôme Fourquet, Directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP, auteur de "La France d’après"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions