Les galères des J.O, les tracas d'Hidalgo
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Les Français vont-ils aimer les Jeux olympiques ? A moins de huit mois du top départ, le comité d'organisation, la mairie de Paris et la région Île-de-France sont sous pression et les polémiques se multiplient. Après le tarif des places qui a fait beaucoup parler et le prix du ticket de métro qui va presque doubler du 26 juillet au 11 août, les périmètres de sécurité autour des sites olympiques dévoilés cette semaine font grincer bien des dents.
Le préfet de police de Paris a donné les détails mercredi du dispositif : quatre zones de restrictions seront déployées autour des sites des épreuves, du club France, du centre des médias, du village des athlètes et autres lieux de festivités. Ceux-ci seront de plus en plus restrictifs à mesure que l’on se rapproche de l’enceinte sportive. Véhicules motorisés proscrits, fouille obligatoire, QR code à présenter… Une galère en vue pour les Parisiens ?
Le ministre des Transports a prévenu ces dernières semaines que pendant les JO, la circulation sera "hardcore" dans la capitale française. Néanmoins, Clément Beaune s’est insurgé hier contre l’idée d’un "fiasco" pour Paris 2024. "Ce n’est pas du tout un fiasco (…) Sur les transports, pour les Jeux olympiques, c’est une offre renforcée. On a fait une promesse, qu’aucune ville olympique n’avait faite auparavant, qui est que pour tous les sites, tous les spectateurs, on peut avoir un accès en transports publics. On parle beaucoup de Londres, mais ce n’était pas du tout la même promesse, le même engagement. Cet engagement, on le tiendra, avec de nouvelles lignes, plus de conducteurs…" "Moi, je n’ai pas de doute", a ajouté Clément Beaune. Mercredi 22 novembre, Anne Hidalgo avait indiqué sur le plateau de l’émission Quotidien de TMC que les transports ne seraient "pas prêts" en vue de l’échéance des Jeux, suscitant la colère du gouvernement ainsi que de la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse.
Des mots, prononcés quelques jours après la polémique sur son déplacement à Tahiti, qui ont mis fin à l’"union sacrée" entre la mairie de Paris et l’exécutif sur fond de précampagne municipale. "Une honte, et une trahison politique", s’est indigné Clément Beaune, ministre des Transports, et candidat présumé pour la municipale de 2026 à Paris. "Comment Anne Hidalgo pourrait-elle savoir où en sont les programmes de transports pour les Jeux ? Elle ne m’a même jamais appelée pour évoquer ce sujet avec moi ces derniers mois", a tancé de son côté Valérie Pécresse dans une interview à L’Opinion. "Tout le monde se décarcasse, sauf Anne Hidalgo, elle n’est pas au rendez-vous", a-t-elle poursuivi, évoquant "une faute politique" de la maire de Paris dont les déclarations "ont eu un grand retentissement dans la presse étrangère".
Alors que prévoit le dispositif de sécurité des Jeux olympiques ? Comment est-on passé de la promesse de transports gratuits à un ticket de métro à 4 euros pendant la compétition ? Faut-il être à Paris pendant les JO ? Enfin pourquoi de nombreux sportifs français sont-ils contraints d’ouvrir une cagnotte pour pourvoir y participer ?
Nos experts :
- Yves Thréard : Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro
- Étienne Girard : Rédacteur en chef du service Société - L’Express
- Ève Roger : Journaliste et spécialiste des questions de société et d’éducation
- Emma Sarango : Journaliste à la direction des Sports - Radio France
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions