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Israël, Ukraine... L'occident sur des braises
C dans l'air- 1 h 5 min
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Une conférence humanitaire est organisée ce jeudi à Paris, réunissant États et ONG au chevet de Gaza pilonnée par l’armée israélienne depuis les attaques du 7 octobre, avec un message : les populations civiles n’ont pas à payer pour les crimes du Hamas. L’aide humanitaire nécessaire est estimée à plus d’un milliard de dollars par les Nations unies. Mais comment l’acheminer alors que les bombardements sont quotidiens ? Emmanuel Macron a appelé ce jeudi 9 novembre à "œuvrer à un cessez-le-feu" entre Israël et le Hamas en ouverture de la conférence. "Dans l'immédiat, c'est à la protection des civils qu'il nous faut travailler. Il faut pour cela une pause humanitaire très rapide et il nous faut œuvrer à un cessez-le-feu", a déclaré le chef de l'État. "Celui-ci doit pouvoir devenir possible", a-t-il ajouté, avant de s’engager à verser 100 millions d'euros d'aide de la part de la France. Si Paris a apporté son soutien à Israël à la suite de l'attaque du Hamas le 7 octobre qui a fait 1.400 morts et conduit à la prise en otage de 239 personnes, les préoccupations sont croissantes à l'égard des victimes civiles dans la bande de Gaza signalées chaque jour dans les frappes israéliennes menées depuis lors en représailles. Des milliers de personnes ont été tuées, blessées et déplacées. Les appels à un cessez-le-feu se multiplient. Une bonne partie du monde exprime son soutien à la cause palestinienne et en veut aux Occidentaux de ne rien faire pour arrêter la tragédie que vivent les civils gazaouis. Une situation qui profite notamment à Vladimir Poutine qui se pose en défenseur des Palestiniens bombardés alors que la guerre en Ukraine semble désormais passer au second plan. Le week-end dernier lors, d’une conférence de presse aux côtés de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, Volodymyr Zelensky a estimé que le conflit entre Israël et le Hamas avait "détourné l’attention" de la guerre opposant l’Ukraine à la Russie, au moment où Kiev redoute que la lassitude ne gagne progressivement ses alliés qui ne voient pas d’avancer significative sur le terrain. Il y un an, en effet, les forces ukrainiennes célébraient la libération de la ville de Kherson. Mais depuis, la ligne de front n’a guère bougé, malgré de multiples attaques russes et la contre-offensive ukrainienne lancée en juin. Pour tenter de rassurer Kiev, les Occidentaux ont multiplié ces derniers jours les engagements à rester fidèles à leur promesse de soutenir l’Ukraine jusqu’au bout. Les ministres des Affaires étrangères du G7 l’ont réaffirmé mercredi lors de leur réunion au Japon. Mardi, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a aussi annoncé qu’il allait réabonder de 200 millions d’euros le fonds de soutien de la France à Kiev, pour permettre à l’armée ukrainienne de poursuivre ses achats d’équipements français. Le même jour, les Pays-Bas ont, eux, envoyé cinq premiers avions de combat F-16 vers la Roumanie, où ils seront utilisés pour former des pilotes ukrainiens. Surtout la Commission européenne vient de recommander l’ouverture des discussions d’adhésion avec Kiev. Les 27 États membres doivent désormais valider cette proposition lors d'un Conseil européen. La route vers l'adhésion est encore longue pour l'Ukraine, puisque l'ouverture de négociations ne garantit pas une place dans l'UE, mais cette annonce de Bruxelles a un côté rassurant pour Kiev au moment où le front est devenu statique. La guerre risque de durer encore longtemps. Et des divisions apparaissent aux États-Unis sur le soutien à l’Ukraine qui ne vont faire que s’aggraver à l’approche des élections. Nos experts : Général Christophe Gomart : ancien directeur du renseignement militaire et ex-commandant des opérations spéciales Elsa Vidal : Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI Anne Nivat : Grand reporter - « Le Point » Sylvie Kauffmann : Éditorialiste internationale - « Le Monde »
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Une conférence humanitaire est organisée ce jeudi à Paris, réunissant États et ONG au chevet de Gaza pilonnée par l’armée israélienne depuis les attaques du 7 octobre, avec un message : les populations civiles n’ont pas à payer pour les crimes du Hamas. L’aide humanitaire nécessaire est estimée à plus d’un milliard de dollars par les Nations unies. Mais comment l’acheminer alors que les bombardements sont quotidiens ? Emmanuel Macron a appelé ce jeudi 9 novembre à "œuvrer à un cessez-le-feu" entre Israël et le Hamas en ouverture de la conférence. "Dans l'immédiat, c'est à la protection des civils qu'il nous faut travailler. Il faut pour cela une pause humanitaire très rapide et il nous faut œuvrer à un cessez-le-feu", a déclaré le chef de l'État. "Celui-ci doit pouvoir devenir possible", a-t-il ajouté, avant de s’engager à verser 100 millions d'euros d'aide de la part de la France.
Si Paris a apporté son soutien à Israël à la suite de l'attaque du Hamas le 7 octobre qui a fait 1.400 morts et conduit à la prise en otage de 239 personnes, les préoccupations sont croissantes à l'égard des victimes civiles dans la bande de Gaza signalées chaque jour dans les frappes israéliennes menées depuis lors en représailles. Des milliers de personnes ont été tuées, blessées et déplacées. Les appels à un cessez-le-feu se multiplient. Une bonne partie du monde exprime son soutien à la cause palestinienne et en veut aux Occidentaux de ne rien faire pour arrêter la tragédie que vivent les civils gazaouis. Une situation qui profite notamment à Vladimir Poutine qui se pose en défenseur des Palestiniens bombardés alors que la guerre en Ukraine semble désormais passer au second plan.
Le week-end dernier lors, d’une conférence de presse aux côtés de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, Volodymyr Zelensky a estimé que le conflit entre Israël et le Hamas avait "détourné l’attention" de la guerre opposant l’Ukraine à la Russie, au moment où Kiev redoute que la lassitude ne gagne progressivement ses alliés qui ne voient pas d’avancer significative sur le terrain. Il y un an, en effet, les forces ukrainiennes célébraient la libération de la ville de Kherson. Mais depuis, la ligne de front n’a guère bougé, malgré de multiples attaques russes et la contre-offensive ukrainienne lancée en juin.
Pour tenter de rassurer Kiev, les Occidentaux ont multiplié ces derniers jours les engagements à rester fidèles à leur promesse de soutenir l’Ukraine jusqu’au bout. Les ministres des Affaires étrangères du G7 l’ont réaffirmé mercredi lors de leur réunion au Japon. Mardi, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a aussi annoncé qu’il allait réabonder de 200 millions d’euros le fonds de soutien de la France à Kiev, pour permettre à l’armée ukrainienne de poursuivre ses achats d’équipements français. Le même jour, les Pays-Bas ont, eux, envoyé cinq premiers avions de combat F-16 vers la Roumanie, où ils seront utilisés pour former des pilotes ukrainiens. Surtout la Commission européenne vient de recommander l’ouverture des discussions d’adhésion avec Kiev. Les 27 États membres doivent désormais valider cette proposition lors d'un Conseil européen. La route vers l'adhésion est encore longue pour l'Ukraine, puisque l'ouverture de négociations ne garantit pas une place dans l'UE, mais cette annonce de Bruxelles a un côté rassurant pour Kiev au moment où le front est devenu statique. La guerre risque de durer encore longtemps. Et des divisions apparaissent aux États-Unis sur le soutien à l’Ukraine qui ne vont faire que s’aggraver à l’approche des élections.
Nos experts :
- Général Christophe Gomart : ancien directeur du renseignement militaire et ex-commandant des opérations spéciales
- Elsa Vidal : Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI
- Anne Nivat : Grand reporter - « Le Point »
- Sylvie Kauffmann : Éditorialiste internationale - « Le Monde »
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions