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L'armée israélienne dans Gaza : et maintenant ?
C dans l'air- 1 h 6 min
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C'était une prise de parole très attendue. Le chef du Hezbollah, le mouvement islamiste chiite libanais, Hassan Nasrallah s'est exprimé ce vendredi pour la première fois depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas. Les États-Unis sont "entièrement responsables" de la guerre à Gaza, a-t-il déclaré. Le puissant allié de l'Iran, qui soutient ouvertement le Hamas, avait déjà procédé à des tirs de roquette contre l'État hébreu ces dernières semaines. Dans le même temps, le secrétaire d'État américain Antony Blinken, est revenu à Tel-Aviv ce vendredi pour réaffirmer son soutien à Benyamin Netanyahou tout en lui demandant de protéger les civils de Gaza. Les deux hommes ont notamment évoqué la possibilité de créer une force de maintien de la paix à Gaza, en cas de défaite du Hamas. Le secrétaire d'État américain s'est ensuite envolé en Jordanie. Une semaine après le début de l'offensive terrestre à Gaza, l'armée israélienne affirme avoir encerclé entièrement la bande Gaza. D'intenses combats au sol ont été menés avec de nombreuses pertes côté palestinien. Mardi et mercredi, plusieurs dizaines de personnes ont été tuées lors de frappes israéliennes contre le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza. Une attaque qui a suscité l'indignation dans le monde arabe. Selon le ministère de la Santé du Hamas, dont il est impossible de vérifier les chiffres, le conflit aurait déjà fait plus de 9 000 morts du côté palestinien, dont une grande majorité de civils. Pendant ce temps, le sort des Gazaouis continue de susciter l'inquiétude du monde entier, privés d'eau, de nourriture, d'électricité, de carburant ou encore de médicaments depuis des semaines. Malgré l'appel du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à améliorer la coordination humanitaire, seuls 329 camions sont entrés à Gaza depuis un mois. L'ONU estime qu'il en faudrait 500 par jour pour répondre aux besoins qui se chiffrent à 1,2 milliards de dollars jusqu'à la fin de l'année 2023. À cette tragédie humanitaire s'est ajoutée un black-out des communications. À plusieurs reprises ces derniers jours, les proches des Gazaouis ont été complètement privés de contact, tandis que les journalistes éprouvent les plus grandes difficultés à couvrir les opérations au sol et sont entièrement tributaires des autorisations de Tsahal. Face à cette situation, les appels à la fin des combats se multiplient. En France, une centaine de personnalités publiques du prix Nobel de littérature Annie Ernaux, à l'actrice Juliette Binoche, ont demandé dans une tribune un cessez-le-feu, notamment pour permettre la libération des quelque 230 otages. Le Pape ou encore le président turc Recep Tayyip Erdogan ont formulé la même demande ces derniers jours. De son côté, Emmanuel Macron, s'il demande à "protéger les civils", n'a pas encore formulé cette demande. Côté américain, Washington estime qu'un cessez-le-feu immédiat bénéficierait au Hamas, au grand damne des familles palestiniennes expatriées dans le monde. En Israël, les familles de victimes de l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre, réclament justice, après leur deuil. Ce vendredi, l'avocat français François Zimeray a annoncé déposer une plainte pour crime de guerre, crimes contre l’humanité et génocide auprès de la Cour pénale internationale (CPI) au nom de neuf familles de victimes israéliennes "dont plusieurs se trouvaient […] au festival de musique". Cette attaque "est l’exécution d’un projet génocidaire assumé par ses auteurs", estime l’avocat, ajoutant que "face au négationnisme en temps réel, la vérité doit être défendue, ces atrocités doivent être connues et inscrites dans la mémoire collective". Israël risque-t-il l'ouverture d'un nouveau front au nord, avec le Hezbollah libanais ? Un cessez-le-feu est-il envisageable à court terme pour acheminer l'aide humanitaire et libérer des otages ? Comment la justice internationale va-t-elle se saisir des crimes de guerre dans ce conflit ? Nos invités : - Agnès Levallois, Spécialiste du Moyen Orient et vice-présidente de l’IREMMO, Institut de Recherche et d’Études Méditerranée Moyen-Orient - Vice-Amiral Michel Olhagaray, Ancien directeur du Centre des hautes études militaire - Maryse Burgot, Grande reporter - France Télévisions - Marc Semo, Journaliste, spécialiste en géopolitique, collaborateur au Monde et à Challenges
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C'était une prise de parole très attendue. Le chef du Hezbollah, le mouvement islamiste chiite libanais, Hassan Nasrallah s'est exprimé ce vendredi pour la première fois depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas. Les États-Unis sont "entièrement responsables" de la guerre à Gaza, a-t-il déclaré. Le puissant allié de l'Iran, qui soutient ouvertement le Hamas, avait déjà procédé à des tirs de roquette contre l'État hébreu ces dernières semaines. Dans le même temps, le secrétaire d'État américain Antony Blinken, est revenu à Tel-Aviv ce vendredi pour réaffirmer son soutien à Benyamin Netanyahou tout en lui demandant de protéger les civils de Gaza. Les deux hommes ont notamment évoqué la possibilité de créer une force de maintien de la paix à Gaza, en cas de défaite du Hamas. Le secrétaire d'État américain s'est ensuite envolé en Jordanie.
Une semaine après le début de l'offensive terrestre à Gaza, l'armée israélienne affirme avoir encerclé entièrement la bande Gaza. D'intenses combats au sol ont été menés avec de nombreuses pertes côté palestinien. Mardi et mercredi, plusieurs dizaines de personnes ont été tuées lors de frappes israéliennes contre le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza. Une attaque qui a suscité l'indignation dans le monde arabe. Selon le ministère de la Santé du Hamas, dont il est impossible de vérifier les chiffres, le conflit aurait déjà fait plus de 9 000 morts du côté palestinien, dont une grande majorité de civils.
Pendant ce temps, le sort des Gazaouis continue de susciter l'inquiétude du monde entier, privés d'eau, de nourriture, d'électricité, de carburant ou encore de médicaments depuis des semaines. Malgré l'appel du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à améliorer la coordination humanitaire, seuls 329 camions sont entrés à Gaza depuis un mois. L'ONU estime qu'il en faudrait 500 par jour pour répondre aux besoins qui se chiffrent à 1,2 milliards de dollars jusqu'à la fin de l'année 2023. À cette tragédie humanitaire s'est ajoutée un black-out des communications. À plusieurs reprises ces derniers jours, les proches des Gazaouis ont été complètement privés de contact, tandis que les journalistes éprouvent les plus grandes difficultés à couvrir les opérations au sol et sont entièrement tributaires des autorisations de Tsahal. Face à cette situation, les appels à la fin des combats se multiplient. En France, une centaine de personnalités publiques du prix Nobel de littérature Annie Ernaux, à l'actrice Juliette Binoche, ont demandé dans une tribune un cessez-le-feu, notamment pour permettre la libération des quelque 230 otages. Le Pape ou encore le président turc Recep Tayyip Erdogan ont formulé la même demande ces derniers jours. De son côté, Emmanuel Macron, s'il demande à "protéger les civils", n'a pas encore formulé cette demande. Côté américain, Washington estime qu'un cessez-le-feu immédiat bénéficierait au Hamas, au grand damne des familles palestiniennes expatriées dans le monde.
En Israël, les familles de victimes de l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre, réclament justice, après leur deuil. Ce vendredi, l'avocat français François Zimeray a annoncé déposer une plainte pour crime de guerre, crimes contre l’humanité et génocide auprès de la Cour pénale internationale (CPI) au nom de neuf familles de victimes israéliennes "dont plusieurs se trouvaient […] au festival de musique". Cette attaque "est l’exécution d’un projet génocidaire assumé par ses auteurs", estime l’avocat, ajoutant que "face au négationnisme en temps réel, la vérité doit être défendue, ces atrocités doivent être connues et inscrites dans la mémoire collective".
Israël risque-t-il l'ouverture d'un nouveau front au nord, avec le Hezbollah libanais ? Un cessez-le-feu est-il envisageable à court terme pour acheminer l'aide humanitaire et libérer des otages ? Comment la justice internationale va-t-elle se saisir des crimes de guerre dans ce conflit ?
Nos invités :
- Agnès Levallois, Spécialiste du Moyen Orient et vice-présidente de l’IREMMO, Institut de Recherche et d’Études Méditerranée Moyen-Orient
- Vice-Amiral Michel Olhagaray, Ancien directeur du Centre des hautes études militaire
- Maryse Burgot, Grande reporter - France Télévisions
- Marc Semo, Journaliste, spécialiste en géopolitique, collaborateur au Monde et à Challenges
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions