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Les trois impasses de Macron
C dans l'air- 1 h 4 min
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Visites de Charles III et du pape François, crise politique au Niger, crise migratoire à Lampedusa… la rentrée s'avère musclée pour Emmanuel Macron. Interviewé ce dimanche soir sur France 2, le Président a commencé par défendre le bilan de son gouvernement sur la transition écologique, à la veille d’un conseil de planification qui réunira la Première ministre et une partie du gouvernement. "La France sera parmi les premiers d’Europe à sortir du charbon", a-t-il promis, taclant au passage l'Allemagne qui a relancé ses centrales à charbon au détriment du nucléaire. La France, devrait convertir ses deux dernières centrales à la biomasse d'ici 2027. Au total, c'est un investissement de 40 milliards d'euros qui est prévu pour la transition écologique en 2024. Pour réduire ses émissions de CO2, le gouvernement mise aussi sur les pompes à chaleur dont la production va être multipliée par trois, parce que "c’est intelligent, ça fait des économies d’énergie et ça réduit très fortement les émissions". Enfin, Emmanuel Macron a insisté sur la hausse de production des véhicules électriques, n'hésitant pas à déclarer sa flamme à la voiture : "On aime la bagnole, et moi je l'adore". Intarissable sur les ambitions françaises en matière d'écologie, le président s'est montré un peu plus en retrait sur l'immigration, au lendemain de la visite du pape qui a appelé les Européens à ouvrir leurs frontières et à ne pas céder au "fanatisme de l'indifférence". Dénonçant la "réponse simpliste et nationaliste de l'Italie", Emmanuel Macron a estimé la France faisait déjà "sa part", avec 132.000 demandes d'asile enregistrées l'année dernière pour un peu moins de la moitié acceptées. Paraphrasant l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard, il a toutefois noté que la France "ne pouvait pas accueillir toute la misère du monde". Alors que le projet de loi immigration est attendu début novembre au Sénat, l'exécutif tâtonne encore et souhaite trouver des majorités de circonstance selon les sujets. Sur la question des travailleurs sans-papiers, que plusieurs partis de gauche appellent à régulariser, le Président s'est montré plutôt ferme : "Il n’y aura jamais de droit inconditionnel à la régularisation", même s'il souhaite qu'un compromis soit trouvé. Enfin, le président a rappelé que l'immigration dépendait avant tout des pays de départ, en Afrique subsaharienne, et de transit, dans le Maghreb. "Nous devons conditionner notre aide à des engagements en matière de politique migratoire", a conclu le Président. Emmanuel Macron est aussi revenu sur la crise au Niger et annoncé que les 1500 militaires français au Niger allaient rentrer en France "d'ici la fin de l'année". Reclus dans sa résidence depuis le renversement du président Mohammed Bazoum par la junte militaire du général Tiani fin juillet, l'ambassadeur français est déjà en cours de rapatriement vers Paris. "La France a décidé de ramener cette semaine son ambassadeur et plusieurs diplomates. Ils rentreront en France dans les prochaines heures", a acté le Président, tout en réaffirmant son soutien au président déchu, lui aussi détenu par les militaires. Emmanuel Macron s'est parfois montré agacé par la remise en cause de la présence française en Afrique subsaharienne, alors que les troupes françaises ont déjà été forcées de quitter le Burkina Faso et le Mali ces derniers mois : "Nous sommes au Niger, parce qu'à la demande des pays de la région nous avons été lutter contre le terrorisme. Sans Barkhane, la plupart de ces pays auraient déjà été pris par des califats territoriaux et des djihadistes". Quelles mesures peuvent ressortir du conseil de planification écologique ? Le gouvernement est-il assez ambitieux dans la transition énergétique ? Comment l'exécutif peut-il trouver sa voie sur l'immigration ? La France doit-elle définitivement abandonner ses bases militaires en Afrique subsaharienne ? Nos invités : - Jérôme Jaffré - Politologue au CEVIPOF- Nathalie Saint-Cricq - Éditorialiste politique - France Télévisions- Jérôme Fourquet - Directeur du département "Opinion et Stratégies d'entreprise" à l'IFOP- Dominique Seux - Éditorialiste économique à France Inter et directeur délégué de la rédaction - "Les Échos"
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Visites de Charles III et du pape François, crise politique au Niger, crise migratoire à Lampedusa… la rentrée s'avère musclée pour Emmanuel Macron. Interviewé ce dimanche soir sur France 2, le Président a commencé par défendre le bilan de son gouvernement sur la transition écologique, à la veille d’un conseil de planification qui réunira la Première ministre et une partie du gouvernement. "La France sera parmi les premiers d’Europe à sortir du charbon", a-t-il promis, taclant au passage l'Allemagne qui a relancé ses centrales à charbon au détriment du nucléaire. La France, devrait convertir ses deux dernières centrales à la biomasse d'ici 2027. Au total, c'est un investissement de 40 milliards d'euros qui est prévu pour la transition écologique en 2024. Pour réduire ses émissions de CO2, le gouvernement mise aussi sur les pompes à chaleur dont la production va être multipliée par trois, parce que "c’est intelligent, ça fait des économies d’énergie et ça réduit très fortement les émissions". Enfin, Emmanuel Macron a insisté sur la hausse de production des véhicules électriques, n'hésitant pas à déclarer sa flamme à la voiture : "On aime la bagnole, et moi je l'adore".
Intarissable sur les ambitions françaises en matière d'écologie, le président s'est montré un peu plus en retrait sur l'immigration, au lendemain de la visite du pape qui a appelé les Européens à ouvrir leurs frontières et à ne pas céder au "fanatisme de l'indifférence". Dénonçant la "réponse simpliste et nationaliste de l'Italie", Emmanuel Macron a estimé la France faisait déjà "sa part", avec 132.000 demandes d'asile enregistrées l'année dernière pour un peu moins de la moitié acceptées. Paraphrasant l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard, il a toutefois noté que la France "ne pouvait pas accueillir toute la misère du monde". Alors que le projet de loi immigration est attendu début novembre au Sénat, l'exécutif tâtonne encore et souhaite trouver des majorités de circonstance selon les sujets. Sur la question des travailleurs sans-papiers, que plusieurs partis de gauche appellent à régulariser, le Président s'est montré plutôt ferme : "Il n’y aura jamais de droit inconditionnel à la régularisation", même s'il souhaite qu'un compromis soit trouvé. Enfin, le président a rappelé que l'immigration dépendait avant tout des pays de départ, en Afrique subsaharienne, et de transit, dans le Maghreb. "Nous devons conditionner notre aide à des engagements en matière de politique migratoire", a conclu le Président.
Emmanuel Macron est aussi revenu sur la crise au Niger et annoncé que les 1500 militaires français au Niger allaient rentrer en France "d'ici la fin de l'année". Reclus dans sa résidence depuis le renversement du président Mohammed Bazoum par la junte militaire du général Tiani fin juillet, l'ambassadeur français est déjà en cours de rapatriement vers Paris. "La France a décidé de ramener cette semaine son ambassadeur et plusieurs diplomates. Ils rentreront en France dans les prochaines heures", a acté le Président, tout en réaffirmant son soutien au président déchu, lui aussi détenu par les militaires. Emmanuel Macron s'est parfois montré agacé par la remise en cause de la présence française en Afrique subsaharienne, alors que les troupes françaises ont déjà été forcées de quitter le Burkina Faso et le Mali ces derniers mois : "Nous sommes au Niger, parce qu'à la demande des pays de la région nous avons été lutter contre le terrorisme. Sans Barkhane, la plupart de ces pays auraient déjà été pris par des califats territoriaux et des djihadistes".
Quelles mesures peuvent ressortir du conseil de planification écologique ? Le gouvernement est-il assez ambitieux dans la transition énergétique ? Comment l'exécutif peut-il trouver sa voie sur l'immigration ? La France doit-elle définitivement abandonner ses bases militaires en Afrique subsaharienne ?
Nos invités :
- Jérôme Jaffré - Politologue au CEVIPOF
- Nathalie Saint-Cricq - Éditorialiste politique - France Télévisions
- Jérôme Fourquet - Directeur du département "Opinion et Stratégies d'entreprise" à l'IFOP
- Dominique Seux - Éditorialiste économique à France Inter et directeur délégué de la rédaction - "Les Échos"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions