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Sardou-Armanet : La culture est-elle politique ?
C dans l'air- 1 h 6 min
- Français
- indisponible
- tous publics
C'est la petite phrase qui divise. Lors d'une interview, la chanteuse Juliette Armanet a exprimé son dégoût envers la chanson Les lacs du Connemara de Michel Sardou. Cette musique est pour elle "immonde" et "de droite". Tollé immédiat sur les réseaux sociaux. Ce titre culte de 1981, écouté autant dans les fêtes de village que dans les soirées étudiantes d'HEC (mais pas de la même manière comme l'évoque l'auteur Nicolas Matthieu dans Connemara), à ses défenseurs et ses pourfendeurs. Armanet fut donc d'emblée la cible d'insultes en tous genres, l'exemple même du risque pour les artistes à s'aventurer sur des considérations politiques. En mai dernier, Justine Triet (lauréate française de la Palme d'or) a elle aussi créé la polémique en fustigeant, lors de son discours à Cannes, la politique du gouvernement, notamment sur la réforme des retraites. Le week-end prochain, le rappeur Médine est quant à lui invité aux universités d'été de la France insoumise et sa présence crispe déjà vu les accusations d'homophobie et d'antisémitisme qui le visent. Pendant ce temps, certains élus locaux semblent profiter des subventions données aux associations et acteurs culturels pour diffuser leur idéologie. Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes est attaqué sur la baisse des aides aux grandes institutions culturelles. L'élu LR se justifie en évoquant des raisons d'équilibre budgétaire mais la suppression totale de la subvention au Théâtre nouvelle génération - Centre dramatique national de Lyon est celle qui a suscité le plus de réactions. Beaucoup y ont vu une mesure de rétorsion aux critiques formulées envers la politique régionale par son directeur, Joris Mathieu. Ces critiques ne concernent pas uniquement des élus de droite ou d'extrême-droite. À gauche aussi certaines subventions culturelles font débat, comme à Poitiers où la mairie a décidé de maintenir ses aides à Alternatiba. Alors que l'association organise des ateliers de "désobéissance civile", le préfet de la Vienne a demandé le retrait de ces subventions qu'il considère être un "manquement au contrat d'engagement républicain". La France est en tout cas fournie en festivals. On en compterait entre 6000 et 8000 chaque année. À Charleville-Mézières, dans les Ardennes, le Cabaret Vert ouvre aujourd'hui sa dix-septième édition. Ce festival de musique programme chaque année les plus grands noms du rock, de l'électro, du rap et d'autres musiques actuelles. C dans l'air est allé assister aux préparatifs alors que plus de 120.000 spectateurs sont attendus. Alors, comment expliquer que les prises de positions politiques des artistes crispent autant ? Comment éviter l'utilisation idéologique des subventions à la culture ? Comment fonctionnent les festivals importants en France ? Nos invités : - Yves Thréard, Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - "Le Figaro" - Rachel Garrat-Valcarcel, Journaliste politique - "20 Minutes" - Etienne Girard, Rédacteur en chef du service société - "L’Express" - Olivier Cachin, Journaliste musical
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C'est la petite phrase qui divise. Lors d'une interview, la chanteuse Juliette Armanet a exprimé son dégoût envers la chanson Les lacs du Connemara de Michel Sardou. Cette musique est pour elle "immonde" et "de droite". Tollé immédiat sur les réseaux sociaux. Ce titre culte de 1981, écouté autant dans les fêtes de village que dans les soirées étudiantes d'HEC (mais pas de la même manière comme l'évoque l'auteur Nicolas Matthieu dans Connemara), à ses défenseurs et ses pourfendeurs. Armanet fut donc d'emblée la cible d'insultes en tous genres, l'exemple même du risque pour les artistes à s'aventurer sur des considérations politiques.
En mai dernier, Justine Triet (lauréate française de la Palme d'or) a elle aussi créé la polémique en fustigeant, lors de son discours à Cannes, la politique du gouvernement, notamment sur la réforme des retraites. Le week-end prochain, le rappeur Médine est quant à lui invité aux universités d'été de la France insoumise et sa présence crispe déjà vu les accusations d'homophobie et d'antisémitisme qui le visent.
Pendant ce temps, certains élus locaux semblent profiter des subventions données aux associations et acteurs culturels pour diffuser leur idéologie. Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes est attaqué sur la baisse des aides aux grandes institutions culturelles. L'élu LR se justifie en évoquant des raisons d'équilibre budgétaire mais la suppression totale de la subvention au Théâtre nouvelle génération - Centre dramatique national de Lyon est celle qui a suscité le plus de réactions. Beaucoup y ont vu une mesure de rétorsion aux critiques formulées envers la politique régionale par son directeur, Joris Mathieu.
Ces critiques ne concernent pas uniquement des élus de droite ou d'extrême-droite. À gauche aussi certaines subventions culturelles font débat, comme à Poitiers où la mairie a décidé de maintenir ses aides à Alternatiba. Alors que l'association organise des ateliers de "désobéissance civile", le préfet de la Vienne a demandé le retrait de ces subventions qu'il considère être un "manquement au contrat d'engagement républicain".
La France est en tout cas fournie en festivals. On en compterait entre 6000 et 8000 chaque année. À Charleville-Mézières, dans les Ardennes, le Cabaret Vert ouvre aujourd'hui sa dix-septième édition. Ce festival de musique programme chaque année les plus grands noms du rock, de l'électro, du rap et d'autres musiques actuelles. C dans l'air est allé assister aux préparatifs alors que plus de 120.000 spectateurs sont attendus.
Alors, comment expliquer que les prises de positions politiques des artistes crispent autant ? Comment éviter l'utilisation idéologique des subventions à la culture ? Comment fonctionnent les festivals importants en France ?
Nos invités:
- Yves Thréard, Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - "Le Figaro"
- Rachel Garrat-Valcarcel, Journaliste politique - "20 Minutes"
- Etienne Girard, Rédacteur en chef du service société - "L’Express"
- Olivier Cachin, Journaliste musical
Présenté par : Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions