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Chine : panique sur l'économie ?
C dans l'air- 1 h 6 min
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Axel de Tarlé décrypte en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs. La Chine est dans une mauvaise passe. Plusieurs indicateurs économiques du pays ont viré ces dernières semaines au orange, voire au rouge. Pékin fait notamment face à une déflation, c'est à dire à une baisse des prix des biens et services. L'indice des prix à la consommation dans le pays s'est en effet contracté en juillet de 0,3% sur un an, selon le Bureau national des statistiques (BNS). Une première depuis deux ans pour le pays. Si, sur le papier, ce phénomène peut sembler une bonne chose pour le pouvoir d'achat des ménages, la déflation est en réalité une menace pour l'économie. Car au lieu de dépenser, les consommateurs reportent leurs achats dans l'espoir que les prix baissent davantage. Faute de demande, les entreprises peuvent être contraintes de réduire leur production et de consentir à de nouvelles ristournes pour écouler leurs stocks, tout en gelant les embauches ou en licenciant. Une spirale néfaste. Les médias nationaux pointent de simples fluctuations dans une reprise économique post-covid agitée. Mais de nombreux analystes en Occident craignent, eux, une déflation durable dans la deuxième puissance économique mondiale. Car les principaux moteurs de croissance de la Chine sont grippés. Les exportations du pays se sont en effet contractées de 12,4% sur un an en juin, pour le deuxième mois consécutif, en raison de la faiblesse de la demande mondiale. De leur côté, les importations restaient à la peine, plombées par une consommation intérieure atone. En plein marasme, la Chine arrête même de publier les chiffres du chômage des jeunes. Le BNS n’a pas publié cet indicateur pour le mois de juillet, qui venait de battre un record le mois précédent, avec 21,3 % des 16-24 ans sans emploi. Pékin juge aujourd'hui sa reprise économique post-Covid "tortueuse" mais, assure que "les faits donneront tort" à ceux en Occident qui pensent que le géant asiatique est incapable de servir de moteur à la croissance mondiale. A l'international, le pays se montre toujours aussi offensif à l'égard de son voisin Taïwan. La visite aux Etats-Unis de William Lai, le vice-président de Taïwan, territoire revendiqué par la Chine, n'était pas du goût de Pékin, qui a promis dimanche de répondre par "des mesures fermes et énergiques". Pékin dénonce régulièrement le rapprochement entre les Etats-Unis et l'île dont elle ne supporte pas l'indépendance de fait. Ce pays de 23 millions d’habitants est extrêmement stratégique. Il est en effet le centre planétaire pour la conception et la production des semi-conducteurs, qui équipent les téléphones, ordinateurs, tablettes du monde entier. Taïwan héberge notamment le géant du secteur : TSMC. Le pays craint de voir ce fleuron de la technologie mondiale disparaître en cas d’invasion chinoise. Un scénario qui serait catastrophique pour les Etats-Unis mais également l’Europe. Pendant que la Chine cale, l'économie française se porte plutôt bien. La croissance du produit intérieur brut a atteint 0,5% au deuxième trimestre, bien plus que prévu. Cette embellie repose sur la balance commerciale. Celle-ci a bénéficié du dynamisme de l'industrie manufacturière, du secteur des services marchands et de la production d'énergie, soutenue par la réouverture de centrales nucléaires. La France est également restée la première destination d'Europe pour les investissements étrangers pour la quatrième année consécutive. Et les chiffres du chômage continuent de baisser. La Chine en difficulté peut-elle entrainer le monde dans une crise durable ? Une invasion de Taïwan par la Chine est-elle inévitable ? La France s'en sort-elle mieux que ses voisins ? Les invités : - Valérie Niquet, spécialiste de l’Asie - Fondation pour la Recherche Stratégique, auteure de " Taïwan face à la Chine : demain la guerre ? " - Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance - Patrice Moyon, chroniqueur économique et social – " Ouest France " - Ursula Gauthier, cheffe du service international - « L’Obs »
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Axel de Tarlé décrypte en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
La Chine est dans une mauvaise passe. Plusieurs indicateurs économiques du pays ont viré ces dernières semaines au orange, voire au rouge. Pékin fait notamment face à une déflation, c'est à dire à une baisse des prix des biens et services. L'indice des prix à la consommation dans le pays s'est en effet contracté en juillet de 0,3% sur un an, selon le Bureau national des statistiques (BNS). Une première depuis deux ans pour le pays.
Si, sur le papier, ce phénomène peut sembler une bonne chose pour le pouvoir d'achat des ménages, la déflation est en réalité une menace pour l'économie. Car au lieu de dépenser, les consommateurs reportent leurs achats dans l'espoir que les prix baissent davantage. Faute de demande, les entreprises peuvent être contraintes de réduire leur production et de consentir à de nouvelles ristournes pour écouler leurs stocks, tout en gelant les embauches ou en licenciant. Une spirale néfaste.
Les médias nationaux pointent de simples fluctuations dans une reprise économique post-covid agitée. Mais de nombreux analystes en Occident craignent, eux, une déflation durable dans la deuxième puissance économique mondiale. Car les principaux moteurs de croissance de la Chine sont grippés.
Les exportations du pays se sont en effet contractées de 12,4% sur un an en juin, pour le deuxième mois consécutif, en raison de la faiblesse de la demande mondiale. De leur côté, les importations restaient à la peine, plombées par une consommation intérieure atone.
En plein marasme, la Chine arrête même de publier les chiffres du chômage des jeunes. Le BNS n’a pas publié cet indicateur pour le mois de juillet, qui venait de battre un record le mois précédent, avec 21,3 % des 16-24 ans sans emploi.
Pékin juge aujourd'hui sa reprise économique post-Covid "tortueuse" mais, assure que "les faits donneront tort" à ceux en Occident qui pensent que le géant asiatique est incapable de servir de moteur à la croissance mondiale.
A l'international, le pays se montre toujours aussi offensif à l'égard de son voisin Taïwan. La visite aux Etats-Unis de William Lai, le vice-président de Taïwan, territoire revendiqué par la Chine, n'était pas du goût de Pékin, qui a promis dimanche de répondre par "des mesures fermes et énergiques". Pékin dénonce régulièrement le rapprochement entre les Etats-Unis et l'île dont elle ne supporte pas l'indépendance de fait.
Ce pays de 23 millions d’habitants est extrêmement stratégique. Il est en effet le centre planétaire pour la conception et la production des semi-conducteurs, qui équipent les téléphones, ordinateurs, tablettes du monde entier. Taïwan héberge notamment le géant du secteur : TSMC. Le pays craint de voir ce fleuron de la technologie mondiale disparaître en cas d’invasion chinoise. Un scénario qui serait catastrophique pour les Etats-Unis mais également l’Europe.
Pendant que la Chine cale, l'économie française se porte plutôt bien. La croissance du produit intérieur brut a atteint 0,5% au deuxième trimestre, bien plus que prévu. Cette embellie repose sur la balance commerciale. Celle-ci a bénéficié du dynamisme de l'industrie manufacturière, du secteur des services marchands et de la production d'énergie, soutenue par la réouverture de centrales nucléaires.
La France est également restée la première destination d'Europe pour les investissements étrangers pour la quatrième année consécutive. Et les chiffres du chômage continuent de baisser.
La Chine en difficulté peut-elle entrainer le monde dans une crise durable ?
Une invasion de Taïwan par la Chine est-elle inévitable ?
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Les invités :
- Valérie Niquet, spécialiste de l’Asie - Fondation pour la Recherche Stratégique, auteure de " Taïwan face à la Chine : demain la guerre ? "
- Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance
- Patrice Moyon, chroniqueur économique et social – " Ouest France "
- Ursula Gauthier, cheffe du service international - « L’Obs »
Présenté par : Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions