Trump : les incroyables scénarios !
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L’élection présidentielle américaine de 2024 sera-t-elle le match retour de 2020 ? Les deux finalistes de la précédente élection sont désormais officiellement en campagne pour la prochaine. L’ancien président républicain Donald Trump est en lice depuis l’automne dernier et l’actuel président démocrate, Joe Biden, a annoncé en avril briguer sa succession.
À un peu plus d’un an et demi du scrutin, qui se tiendra le 5 novembre 2024, les annonces de candidatures pour les primaires des deux grands partis américains se multiplient. Mais à ce jour, ce sont bien les candidatures des deux derniers locataires de la Maison Blanche qui apparaissent comme les plus solides. Aucun candidat alternatif n'apparaît en effet crédible chez les démocrates. Chez les rivaux républicains, Donald Trump, bien que fragilisé par d'importants démêlés avec la justice, reste le mieux placé. Face à lui, de nombreux républicains sceptiques placent leurs espoirs dans la candidature du gouverneur de Floride, Ron DeSantis. A 44 ans, il est vu comme l’étoile montante de la droite dure et apparaît comme le challenger le plus sérieux de l'ancien président au sein du camp républicain. Ce dernier est cerné par des enquêtes sur des affaires financières, des pressions électorales exercées en Géorgie en 2020 ou encore la gestion de ses archives de la Maison Blanche. Il dénonce régulièrement "une chasse aux sorcières". Il est le premier ancien président à être inculpé par un tribunal. Les interrogations sur sa probité ne lui portent pour l'heure pas préjudice politiquement. Pas plus que son âge, pourtant avancé. Il sera âgé de 82 ans à la fin de son mandat s’il est élu en 2024.
L'âge semble plus un problème pour Joe Biden. L’actuel président américain, déjà le plus vieux jamais en exercice, achèverait son second mandat à l’âge de 86 ans s’il était réélu en 2024. Ce point soulève des inquiétudes et sert d’argument politique à ses adversaires républicains, qui ne manquent pas une occasion de critiquer son élocution parfois brouillonne, ses gaffes en public ou ses moments de confusion. Lui se veut rassurant et n’hésite d'ailleurs pas à prouver son état de "bonne santé" par la voie de bilans médicaux.
À travers ce duel, l'Amérique apparaît plus divisée que jamais, en deux camps qui semblent parfois irréconciliables.
Cette opposition entre ces deux Amériques pourrait trouver un débouché inattendu dans un combat entre Elon Musk et Mark Zuckerberg. Les deux patrons milliardaires s'invectivent depuis plusieurs mois par déclarations interposées sur leurs réseaux sociaux. Ils doivent s'affronter le 26 août prochain dans une cage de MMA (arts martiaux mixtes). Les patrons respectifs de X (anciennement Twitter) et de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) semblent décidés à régler leurs comptes. Ce sont ici aussi deux visions de l'Amérique qui s'affrontent. Musk est maintenant identifié comme une figure de droite. Il vote républicain, il déteste l’establishment progressiste et s’en prend régulièrement au courant de pensée woke. Ses liens avec Donald Trump sont même parfois directs. L’ancien président américain s’est en effet félicité que Musk s’empare de Twitter. L’entrepreneur a rétabli son compte sur le réseau, longtemps suspendu. Il fréquente aussi son clan. Il a assisté hier à la finale de la Coupe du monde au Qatar en compagnie du gendre de Trump, Jared Kushner. Zuckerberg est plus marqué à la gauche de l'échiquier politique aux États-Unis. Dans un discours aux accents sociaux, prononcé en 2017, il est allé jusqu'à défendre un "nouveau contrat social", dans lequel il prônait une expérimentation du revenu universel financé par les plus riches, pour compenser l'automatisation progressive des métiers et l'impact des technologies.
Il s'affiche également préoccupé par la question climatique. Ce qui l'a d'ailleurs amené à s'opposer frontalement avec l'ancien locataire de la Maison-Blanche, au moment où Donald Trump rejetait l'accord de Paris sur le climat. Lequel des deux sortira vainqueur ? Réponse après le combat, s'il a bien lieu…
Il est un combat que l'Amérique a remporté il y a longtemps : celui de la course à l'espace, face à l'Union Soviétique, aujourd'hui disparue. Moscou était pourtant parti en tête en plaçant le premier satellite artificiel sur orbite en 1957, puis en envoyant le premier homme et la première femme dans l'espace au début des années 1960. Mais en 1969, c'est un Américain qui a été le premier à fouler le sol lunaire. Les États-Unis ont depuis toujours été en avance. Mais le défi n'effraie pas Moscou. L'agence spatiale russe Roscosmos a en effet lancé dans la nuit de jeudi à vendredi une fusée en vue d'explorer la Lune. Il s'agit d'une première depuis près de 50 ans, puisque le dernier envoie par Moscou d'un engin vers le satellite de la Terre datait de 1976. Outre l'aspect scientifique, cette mission est un moyen pour la Russie, héritière de la puissance spatiale soviétique, de se relancer dans une course à l'espace aujourd'hui trustée par le camp occidental. Un nouvel acteur s'est toutefois déjà positionné dans cette nouvelle bataille de pionniers : la Chine. Pékin nourrit en effet, dans l'espace comme sur Terre, de grandes ambitions.
L'élection présidentielle américaine de 2024 va-t-elle à nouveau voir Joe Biden et Donald Trump s'affronter ? Donald Trump va-t-il pouvoir aller au bout de sa campagne, malgré ses démêlés judiciaires ?
Nos invités :
- Anne-Elisabeth Moutet, éditorialiste, spécialiste des mondes anglophones - The Daily Telegraph
- David Thomson, correspondant permanent aux États-Unis pour RFI en charge du suivi de la droite américaine
- Christine Kerdellant, essayiste et journaliste économique
- Marie-Cécile Naves, politologue, directrice de recherche à l’IRIS, spécialiste des États-Unis
Présenté par : Maya Lauqué
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions