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Inflation : les Français mangent moins !
C dans l'air- 1 h 5 min
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Le comportement alimentaire des Français est bousculé par la hausse des prix. Depuis près de deux ans, l'inflation a fait un brutal retour dans l'Hexagone. Résultat : entre le dernier trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2023, les achats alimentaires des Français ont diminué de 11,4 % en volume. Une chute de la consommation alimentaire sans précédent dans les données compilées par l'Insee depuis 1980. Concentrée dans un premier temps sur l'énergie, l'inflation s'est propagée aux produits alimentaires. Les prix dans les rayons ont augmenté de 18,4 % selon l'Insee. Une véritable flambée à laquelle les ménages se sont donc adaptés. En se serrant aussi drastiquement la ceinture, les Français ont limité la hausse de leurs dépenses à 4,2 %. Les classes moyennes, celles qui ont été obligées de changer leurs habitudes de consommation, ont été les plus touchées par ce choc. L'inflation a également fortement accru la précarité alimentaire des plus fragiles financièrement. Et les économies se poursuivent pendant les congés. Cet été, de nombreux Français ont en effet décidé de faire baisser le prix de leurs vacances. Certains sont passés du séjour à l'hôtel au mobil home, d'autres ont tout simplement planté leur tente en camping. Tous essaient de maîtriser au mieux leur budget. Chez certains producteurs, la période est également délicate. Miné par une crise profonde liée notamment à une surproduction due à la fermeture du marché chinois, le vignoble bordelais est en pleine tempête. La crise Covid semble avoir pesé lourdement sur le marché, car les restaurants n'ont pas vendu de bouteilles, ni en France, ni à l'étranger. Les viticulteurs bordelais ont ainsi sollicité l'arrachage de plus de 9 000 ha de vignes. La campagne d'arrachage doit débuter à l'automne après les vendanges. Ce plan sanitaire est destiné à empêcher que les vignes laissées à l'abandon par manque de clients ne deviennent des foyers à maladies qui pourraient contaminer les parcelles voisines. Car le premier vignoble AOC français, déjà plombé par la surproduction, est aussi frappé cet été par un intense épisode de mildiou. Ce champignon, véritable parasite, fait des ravages dans les vignes. Après avoir été multiplié par quatre au XXe siècle, la consommation de viande baisse depuis près de 20 ans en France. Les Français préfèrent en effet manger moins régulièrement de viande, mais que celle-ci soit de meilleure qualité, quitte à y mettre le prix à l'occasion. Depuis quelques années, cette consommation carnée est au centre de controverses qui prennent un tour politique. Sandrine Rousseau, députée écologiste, est coutumière de ces polémiques. Après avoir estimé l'année dernière que la pratique du barbecue était "un symbole de virilité", elle a assuré il y a quelques jours que la consommation de viande était l'une des causes des incendies qui ravagent notamment le pourtour méditerranéen, de l'Algérie à la Grèce. Si la députée porte le combat contre la viande, c'est que cette dernière est responsable d'une part importante de nos émissions de gaz à effet de serre. L'Ademe, l'agence de la transition écologique, indique en effet que l'alimentation représente 24% des émissions de gaz à effet de serre au sein d'un ménage français. Et réduire drastiquement sa consommation de viande permettrait selon l'agence de réduire ces émissions, alors que "la production d'un kilo de viande émet de cinq à dix fois plus de gaz à effet de serre que celle d'un kilo de céréale". Mais la forme des interpellations de l'élue sur cette consommation de viande peine à convaincre. De nombreux amateurs de viande ressentent ces prises de position comme des attaques. Quand l'inflation va-t-elle commencer à refluer ? Le vignoble bordelais va-t-il se relever de la crise profonde qui le touche ? Comment convaincre de faire évoluer nos habitudes alimentaires ? Noc invités : - Philippe Dessertine, directeur de la chaire Finagri à la Sorbonne - Olivier Dauvers, journaliste spécialiste du commerce et de la consommation - Pascale Hebel, directrice associée chez C-Ways, spécialiste des questions de consommation - Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste BDO France - Cabinet d’analyse économique - Jean Viard – En duplex du Vaucluse (84) Sociologue - Directeur de recherche au Cevipof/CNRS, auteur de "Le réenchantement du territoire"
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Le comportement alimentaire des Français est bousculé par la hausse des prix. Depuis près de deux ans, l'inflation a fait un brutal retour dans l'Hexagone. Résultat : entre le dernier trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2023, les achats alimentaires des Français ont diminué de 11,4 % en volume. Une chute de la consommation alimentaire sans précédent dans les données compilées par l'Insee depuis 1980.
Concentrée dans un premier temps sur l'énergie, l'inflation s'est propagée aux produits alimentaires. Les prix dans les rayons ont augmenté de 18,4 % selon l'Insee. Une véritable flambée à laquelle les ménages se sont donc adaptés. En se serrant aussi drastiquement la ceinture, les Français ont limité la hausse de leurs dépenses à 4,2 %. Les classes moyennes, celles qui ont été obligées de changer leurs habitudes de consommation, ont été les plus touchées par ce choc. L'inflation a également fortement accru la précarité alimentaire des plus fragiles financièrement.
Et les économies se poursuivent pendant les congés. Cet été, de nombreux Français ont en effet décidé de faire baisser le prix de leurs vacances. Certains sont passés du séjour à l'hôtel au mobil home, d'autres ont tout simplement planté leur tente en camping. Tous essaient de maîtriser au mieux leur budget. Chez certains producteurs, la période est également délicate. Miné par une crise profonde liée notamment à une surproduction due à la fermeture du marché chinois, le vignoble bordelais est en pleine tempête. La crise Covid semble avoir pesé lourdement sur le marché, car les restaurants n'ont pas vendu de bouteilles, ni en France, ni à l'étranger. Les viticulteurs bordelais ont ainsi sollicité l'arrachage de plus de 9 000 ha de vignes. La campagne d'arrachage doit débuter à l'automne après les vendanges. Ce plan sanitaire est destiné à empêcher que les vignes laissées à l'abandon par manque de clients ne deviennent des foyers à maladies qui pourraient contaminer les parcelles voisines. Car le premier vignoble AOC français, déjà plombé par la surproduction, est aussi frappé cet été par un intense épisode de mildiou. Ce champignon, véritable parasite, fait des ravages dans les vignes.
Après avoir été multiplié par quatre au XXe siècle, la consommation de viande baisse depuis près de 20 ans en France. Les Français préfèrent en effet manger moins régulièrement de viande, mais que celle-ci soit de meilleure qualité, quitte à y mettre le prix à l'occasion. Depuis quelques années, cette consommation carnée est au centre de controverses qui prennent un tour politique. Sandrine Rousseau, députée écologiste, est coutumière de ces polémiques. Après avoir estimé l'année dernière que la pratique du barbecue était "un symbole de virilité", elle a assuré il y a quelques jours que la consommation de viande était l'une des causes des incendies qui ravagent notamment le pourtour méditerranéen, de l'Algérie à la Grèce.
Si la députée porte le combat contre la viande, c'est que cette dernière est responsable d'une part importante de nos émissions de gaz à effet de serre. L'Ademe, l'agence de la transition écologique, indique en effet que l'alimentation représente 24% des émissions de gaz à effet de serre au sein d'un ménage français. Et réduire drastiquement sa consommation de viande permettrait selon l'agence de réduire ces émissions, alors que "la production d'un kilo de viande émet de cinq à dix fois plus de gaz à effet de serre que celle d'un kilo de céréale".
Mais la forme des interpellations de l'élue sur cette consommation de viande peine à convaincre. De nombreux amateurs de viande ressentent ces prises de position comme des attaques.
Quand l'inflation va-t-elle commencer à refluer ? Le vignoble bordelais va-t-il se relever de la crise profonde qui le touche ? Comment convaincre de faire évoluer nos habitudes alimentaires ?
Noc invités :
- Philippe Dessertine, directeur de la chaire Finagri à la Sorbonne
- Olivier Dauvers, journaliste spécialiste du commerce et de la consommation
- Pascale Hebel, directrice associée chez C-Ways, spécialiste des questions de consommation
- Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste BDO France - Cabinet d’analyse économique
- Jean Viard – En duplex du Vaucluse (84) Sociologue - Directeur de recherche au Cevipof/CNRS, auteur de "Le réenchantement du territoire"
Présenté par : Maya Lauqué
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions