La vidéo n'est pas disponible
On parle de ce qui vous intéresse ?
Juste pour vous proposer des recommandations… qui vous intéressent ;)
Justice, violences : Le grand malaise des policiers
C dans l'air- 1 h 5 min
- Français
- indisponible
- tous publics
Trois policiers du RAID sont toujours en garde à vue suite à la mort de Mohamed Bendriss, un livreur de 27 ans, dans la nuit du 1er au 2 juillet. Son décès est advenu en marge des émeutes et des pillages qui ont suivi la mort à Nanterre de Nahel Merzouk. L'adolescent de 17 ans avait été tué par un policier. Retrouvé inanimé devant le domicile de sa mère, en plein centre de Marseille, après avoir fait un malaise au guidon de son scooter, Mohamed Bendriss avait été transportée à l'hôpital. C'est là que son décès a été constaté. Un médecin a alors observé un impact au niveau du thorax. Cet impact, à l'origine de la mort du jeune homme, pourrait être la conséquence d'un tir de lanceur de balles de défense (LBD). Ce n'est pas la seule affaire qui secoue actuellement la police à Marseille. Dans la même nuit du 1er au 2 juillet, Hedi, un employé de restauration de 21 ans, a été hospitalisé après avoir reçu un tir de LBD dans la tempe. L'exploitation de caméras de surveillance a prouvé que la victime avait été également été rouée de coups. Une partie de son crâne a dû être amputée. Quatre policiers de la brigade anticriminalité ont été mis en examen pour violences volontaires aggravées. L'un d'eux, placé en détention provisoire, a finalement reconnu le 4 août devant la justice avoir fait "usage de LBD". Il niait ce fait jusque-là. Le maintien en détention de ce policier a entraîné un mouvement de soutien de la part de ses collègues et des syndicats. L'institution, au plus haut niveau, a, elle aussi, apporté son soutien au policier mis en cause. Le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, a en effet affirmé dans une interview au journal Le Parisien le 23 juillet dernier qu’un policier n’a pas sa place en prison dans l’attente d’un procès. Sur Twitter, Laurent Nuñez, préfet de police, avait assuré partager les propos de Frédéric Veaux. Une vision qui a suscité l'indignation d'une partie de la classe politique et a soulevé des craintes sur l’indépendance de la justice. Un des acteurs majeurs de ces événements est évidemment Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur affiche un soutien sans faille aux policiers, alors même que le sentiment de défiance vis-à-vis de la police grandit. Les récentes bavures de policiers ont en effet entamé le crédit de ces derniers, comme de l'institution qu'ils représentent, auprès d'une partie de la population. Peu importe pour Gérald Darmanin. L'ancien maire de Tourcoing aime endosser le costume de "premier flic de France". Son parcours fait déjà de lui l'un des ministres les plus en vue du gouvernement. Près de trois ans après sa nomination à Beauvau, il a fait de son poste un marchepied pour la suite de sa carrière. Difficile de ne pas faire le parallèle avec son mentor en politique, Nicolas Sarkozy, qui en 2005 et 2006 s'était aussi servi de ce portefeuille comme d'un tremplin vers l'Elysée. L'actuel ministre de l’Intérieur ne semble pas moins ambitieux que son aîné. Il ne faisait déjà pas mystère, avant le dernier remaniement, de sa volonté de devenir Premier ministre. Sur le terrain, les nuits d'émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel ont laissé des traces. Une équipe de C dans l'air s'est rendue à la rencontre du maire de Neuilly-sur-Marne, en Seine-Saint-Denis. Zartoshte Bakhtiari revient sur ces nuits agitées et sur les importantes dégradations causées à sa commune. Plusieurs semaines après, il ne comprend toujours pas comment certains de ses administrés ont pu basculer dans une telle violence. L'institution considère-t-elle que les policiers ne sont pas des justiciables comme les autres ? Gérald Darmanin pourra-t-il maintenir son soutien sans faille aux policiers ? Comment reconstruire après les émeutes ? Nos invités : - Damien Delseny, rédacteur en chef adjoint en charge du service police-justice - "Le Parisien" - Jérôme Fourquet, directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP, auteur de "La France sous nos yeux" - Julie Marie-Leconte, Cheffe du service politique - France Info - Frédéric Ploquin, Journaliste spécialisé dans le banditisme et la police
En savoir plusDu même programme
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
- C dans l'air plus que 2j C dans l'air Le député achetait de la drogue dans le métro... diffusé le 24/10 | 1 h 4 min
Trois policiers du RAID sont toujours en garde à vue suite à la mort de Mohamed Bendriss, un livreur de 27 ans, dans la nuit du 1er au 2 juillet. Son décès est advenu en marge des émeutes et des pillages qui ont suivi la mort à Nanterre de Nahel Merzouk. L'adolescent de 17 ans avait été tué par un policier. Retrouvé inanimé devant le domicile de sa mère, en plein centre de Marseille, après avoir fait un malaise au guidon de son scooter, Mohamed Bendriss avait été transportée à l'hôpital. C'est là que son décès a été constaté. Un médecin a alors observé un impact au niveau du thorax. Cet impact, à l'origine de la mort du jeune homme, pourrait être la conséquence d'un tir de lanceur de balles de défense (LBD).
Ce n'est pas la seule affaire qui secoue actuellement la police à Marseille. Dans la même nuit du 1er au 2 juillet, Hedi, un employé de restauration de 21 ans, a été hospitalisé après avoir reçu un tir de LBD dans la tempe. L'exploitation de caméras de surveillance a prouvé que la victime avait été également été rouée de coups. Une partie de son crâne a dû être amputée. Quatre policiers de la brigade anticriminalité ont été mis en examen pour violences volontaires aggravées. L'un d'eux, placé en détention provisoire, a finalement reconnu le 4 août devant la justice avoir fait "usage de LBD". Il niait ce fait jusque-là.
Le maintien en détention de ce policier a entraîné un mouvement de soutien de la part de ses collègues et des syndicats. L'institution, au plus haut niveau, a, elle aussi, apporté son soutien au policier mis en cause. Le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, a en effet affirmé dans une interview au journal Le Parisien le 23 juillet dernier qu’un policier n’a pas sa place en prison dans l’attente d’un procès. Sur Twitter, Laurent Nuñez, préfet de police, avait assuré partager les propos de Frédéric Veaux. Une vision qui a suscité l'indignation d'une partie de la classe politique et a soulevé des craintes sur l’indépendance de la justice.
Un des acteurs majeurs de ces événements est évidemment Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur affiche un soutien sans faille aux policiers, alors même que le sentiment de défiance vis-à-vis de la police grandit. Les récentes bavures de policiers ont en effet entamé le crédit de ces derniers, comme de l'institution qu'ils représentent, auprès d'une partie de la population. Peu importe pour Gérald Darmanin. L'ancien maire de Tourcoing aime endosser le costume de "premier flic de France". Son parcours fait déjà de lui l'un des ministres les plus en vue du gouvernement. Près de trois ans après sa nomination à Beauvau, il a fait de son poste un marchepied pour la suite de sa carrière. Difficile de ne pas faire le parallèle avec son mentor en politique, Nicolas Sarkozy, qui en 2005 et 2006 s'était aussi servi de ce portefeuille comme d'un tremplin vers l'Elysée. L'actuel ministre de l’Intérieur ne semble pas moins ambitieux que son aîné. Il ne faisait déjà pas mystère, avant le dernier remaniement, de sa volonté de devenir Premier ministre.
Sur le terrain, les nuits d'émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel ont laissé des traces. Une équipe de C dans l'air s'est rendue à la rencontre du maire de Neuilly-sur-Marne, en Seine-Saint-Denis. Zartoshte Bakhtiari revient sur ces nuits agitées et sur les importantes dégradations causées à sa commune. Plusieurs semaines après, il ne comprend toujours pas comment certains de ses administrés ont pu basculer dans une telle violence.
L'institution considère-t-elle que les policiers ne sont pas des justiciables comme les autres ?
Gérald Darmanin pourra-t-il maintenir son soutien sans faille aux policiers ?
Comment reconstruire après les émeutes ?
Nos invités :
- Damien Delseny, rédacteur en chef adjoint en charge du service police-justice - "Le Parisien"
- Jérôme Fourquet, directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP, auteur de "La France sous nos yeux"
- Julie Marie-Leconte, Cheffe du service politique - France Info
- Frédéric Ploquin, Journaliste spécialisé dans le banditisme et la police
Présenté par : Maya Lauqué
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions