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Ukraine : L'espionne qui devait piéger Zelensky
C dans l'air- 1 h 6 min
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L'Ukraine n'en finit pas de subir les bombardements russes. Au moins sept personnes ont été tuées et 81 autres blessées hier soir par le tir de deux missiles sur un immeuble résidentiel de la ville de Pokrovsk, dans l’Est du pays. Les recherches pour sauver les survivants se poursuivent à cette heure. Mais l'Ukraine ne se contente pas d'encaisser ce déchainement de feu, elle y répond par des frappes stratégiques. Et si la guerre qui oppose Kiev et Moscou est d’abord un conflit terrestre, son volet naval est également important. Le conflit s’est d'ailleurs récemment étendu vers la côte orientale de la mer Noire. Vendredi dernier, la ville portuaire russe de Novorossiïsk a été attaquée par des drones de surface navals ukrainiens. C’est la première fois qu’un port commercial russe, crucial pour les exportations de blé, est pris pour cible. Samedi, les médias russes ont rapporté qu’un pétrolier russe avait aussi été touché par des drones ukrainiens dans le détroit de Kertch, interrompant brièvement le trafic sur le pont stratégique reliant la Russie à la Crimée. La péninsule, annexée par Moscou en 2014, est, elle aussi, visée par Kiev. Dimanche dernier, l’armée ukrainienne a bombardé deux ponts routiers reliant la Crimée au continent. Kiev frappe donc désormais loin derrière la ligne de front. Objectif : obliger les Russes à détourner leurs flux logistiques pour allonger leurs lignes d’approvisionnement. La stratégie consiste donc à perturber voire empêcher le ravitaillement des troupes ennemies, plutôt que de systématiquement les affronter frontalement. Kiev doit en effet absolument minimiser ses pertes humaines et matérielles. Dans cette guerre, les services de renseignements jouent un rôle décisif. Les services de sécurité ukrainiens ont d'ailleurs révélé hier avoir arrêté une espionne soupçonnée d'avoir aidé la Russie à préparer l'assassinat de Volodymyr Zelensky. Moscou chercherait en effet à éliminer physiquement le président ukrainien lors de ses déplacements près de la ligne de front. Employée dans un magasin sur une base militaire ukrainienne, cette espionne aurait aidé les Russes à préparer une "attaque aérienne massive" contre le président ukrainien alors en visite dans la région de Mikolaïv. Elle aurait pour cela fourni plusieurs informations sur les déplacements de Zelensky. Également accusée de diffusion non autorisée d’informations sur les mouvements d’armes et de troupes, la suspecte risque jusqu’à douze ans de prison. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, Volodymyr Zelensky aurait déjà échappé à une dizaine de tentatives d’assassinats. En Russie, le pouvoir a fait une nouvelle démonstration de sa volonté d'intimider l'opposition. L'avocat Alexeï Navalny, le principal opposant au Kremlin, a été condamné à dix-neuf ans de prison supplémentaires à l’issue d’un procès pour extrémisme, vendredi dernier. Le militant de 47 ans s’est surtout fait connaître par ses enquêtes sur la corruption au sein du système de Vladimir Poutine et en organisant des manifestations d’ampleur. Il était déjà emprisonné au moment du procès. La bête noire de Vladimir Poutine avait fait le choix de revenir en Russie après une tentative d'assassinat en 2020. Il devra purger sa peine dans une colonie à "régime spécial", c’est-à-dire dans l’un des établissements pénitentiaires à la plus sinistre réputation, d’ordinaire destinés aux criminels les plus dangereux et aux condamnés à perpétuité. La stratégie ukrainienne d'affaiblir les arrières de l'armée russe peut-elle être un succès ? Que sait-on de l'espionne que les services ukrainiens disent avoir arrêtée ? Qui en Russie ose encore s'opposer à Vladimir Poutine ? Nos invités : - Vincent Hugeux, Journaliste spécialiste des politiques internationales et enseignant à Sciences Po - Sergueï Jirnov, ancien officier supérieur du KGB, auteur de "L’Escalade" - Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI - Sylvie Bermann, diplomate, ancienne ambassadrice de France en Russie, auteure de "Madame l’Ambassadeur"
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L'Ukraine n'en finit pas de subir les bombardements russes. Au moins sept personnes ont été tuées et 81 autres blessées hier soir par le tir de deux missiles sur un immeuble résidentiel de la ville de Pokrovsk, dans l’Est du pays. Les recherches pour sauver les survivants se poursuivent à cette heure.
Mais l'Ukraine ne se contente pas d'encaisser ce déchainement de feu, elle y répond par des frappes stratégiques. Et si la guerre qui oppose Kiev et Moscou est d’abord un conflit terrestre, son volet naval est également important. Le conflit s’est d'ailleurs récemment étendu vers la côte orientale de la mer Noire. Vendredi dernier, la ville portuaire russe de Novorossiïsk a été attaquée par des drones de surface navals ukrainiens.
C’est la première fois qu’un port commercial russe, crucial pour les exportations de blé, est pris pour cible. Samedi, les médias russes ont rapporté qu’un pétrolier russe avait aussi été touché par des drones ukrainiens dans le détroit de Kertch, interrompant brièvement le trafic sur le pont stratégique reliant la Russie à la Crimée.
La péninsule, annexée par Moscou en 2014, est, elle aussi, visée par Kiev. Dimanche dernier, l’armée ukrainienne a bombardé deux ponts routiers reliant la Crimée au continent. Kiev frappe donc désormais loin derrière la ligne de front. Objectif : obliger les Russes à détourner leurs flux logistiques pour allonger leurs lignes d’approvisionnement. La stratégie consiste donc à perturber voire empêcher le ravitaillement des troupes ennemies, plutôt que de systématiquement les affronter frontalement. Kiev doit en effet absolument minimiser ses pertes humaines et matérielles.
Dans cette guerre, les services de renseignements jouent un rôle décisif. Les services de sécurité ukrainiens ont d'ailleurs révélé hier avoir arrêté une espionne soupçonnée d'avoir aidé la Russie à préparer l'assassinat de Volodymyr Zelensky. Moscou chercherait en effet à éliminer physiquement le président ukrainien lors de ses déplacements près de la ligne de front.
Employée dans un magasin sur une base militaire ukrainienne, cette espionne aurait aidé les Russes à préparer une "attaque aérienne massive" contre le président ukrainien alors en visite dans la région de Mikolaïv. Elle aurait pour cela fourni plusieurs informations sur les déplacements de Zelensky.
Également accusée de diffusion non autorisée d’informations sur les mouvements d’armes et de troupes, la suspecte risque jusqu’à douze ans de prison.
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, Volodymyr Zelensky aurait déjà échappé à une dizaine de tentatives d’assassinats.
En Russie, le pouvoir a fait une nouvelle démonstration de sa volonté d'intimider l'opposition. L'avocat Alexeï Navalny, le principal opposant au Kremlin, a été condamné à dix-neuf ans de prison supplémentaires à l’issue d’un procès pour extrémisme, vendredi dernier.
Le militant de 47 ans s’est surtout fait connaître par ses enquêtes sur la corruption au sein du système de Vladimir Poutine et en organisant des manifestations d’ampleur. Il était déjà emprisonné au moment du procès. La bête noire de Vladimir Poutine avait fait le choix de revenir en Russie après une tentative d'assassinat en 2020.
Il devra purger sa peine dans une colonie à "régime spécial", c’est-à-dire dans l’un des établissements pénitentiaires à la plus sinistre réputation, d’ordinaire destinés aux criminels les plus dangereux et aux condamnés à perpétuité.
La stratégie ukrainienne d'affaiblir les arrières de l'armée russe peut-elle être un succès ?
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Qui en Russie ose encore s'opposer à Vladimir Poutine ?
Nos invités :
- Vincent Hugeux, Journaliste spécialiste des politiques internationales et enseignant à Sciences Po
- Sergueï Jirnov, ancien officier supérieur du KGB, auteur de "L’Escalade"
- Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI
- Sylvie Bermann, diplomate, ancienne ambassadrice de France en Russie, auteure de "Madame l’Ambassadeur"
Présenté par : Maya Lauqué
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions