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Gabriel Attal : Jusqu'où ira-t-il ?
C dans l'air- 1 h 6 min
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Sa prise de parole était particulièrement attendue. C'est finalement lors du premier Conseil des ministres d'après-remaniement que le président de la République a fait le choix de s'exprimer publiquement. Exceptionnellement, les caméras ont été invitées à capter le début de cette réunion avec la nouvelle équipe gouvernementale d’Élisabeth Borne. L’occasion pour le chef de l’État de réaffirmer sa "confiance" à la Première ministre et de détailler les sujets "d’urgence" pour cet été : sécheresse, prix de l’énergie, accès aux soins et une "réponse complète et profonde" aux émeutes. Trois semaines après la mort de Nahel et les nuits de violences qui ont secoué la France, le président de la République s’est félicité du texte voté pour accompagner les élus dans la reconstruction des infrastructures endommagées "le plus rapidement possible". Mais il s’est aussi inquiété d’un "risque de fragmentation profonde, de divisions profondes de la nation". "Il y a un besoin d'autorité, de respect, d’espérance légitime (…) Nous devons tirer les leçons de ce qui s’est passé et y apporter des réponses en profondeur", a déclaré le chef de l’État, ajoutant que cela "structurera les travaux de rentrée" du gouvernement, sans en dire plus. Emmanuel Macron a également promis un "cadre exigeant" pour les finances publiques et une "planification écologique" pour le pays dès la rentrée. Il a aussi demandé aux membres du gouvernement de l’efficacité et de l’exemplarité : "être ministre, ce n’est pas parler dans le poste…" Deux chantiers prioritaires ont par ailleurs été évoqués : la Santé et l’Education nationale. C’est à la tête de ce ministère qu’il a nommé Gabriel Attal. Ministre délégué chargé des Comptes publics dans le précédent gouvernement, il a pris ses nouvelles fonctions hier soir et dévoilé une nouvelle méthode : "chaque mois je délocaliserai l’ensemble de mon équipe et l’ensemble des directeurs d’administration et directrices de ce ministère pendant trois jours dans des établissements scolaires". Un ministre qui fait le choix des déplacements sur le terrain et sera dès cet après-midi dans l’académie de Versailles. Mais pour mener quelle politique ? Lors de la passation des pouvoirs hier soir, le désormais ex-ministre de l’Éducation nationale Pap Nadiaye a mis en garde son successeur contre le "diktat de l’instantané" qui ne doit pas être "le temps de l’école". Le temps de l'école n'est pas celui "des slogans" et des "propos à l’emporte-pièce". Il doit "rester aux antipodes du temps politique que nous vivons et qui m’est sans doute étranger" a déclaré l’historien de renom, après une année qui "fut sans doute la plus intense, peut-être la plus âpre, de mon existence" a-t-il confié. Du côté de la rue de Ségur, l''ancien ministre de la Santé lui aussi issu de la société civile s'est dit "soulagé de laisser l'administration" après des mois compliqués. Reconnaissant "ne pas avoir les codes" et "être parfois en dehors des lignes", François Braun "s’est demandé et se demande encore ce qui a poussé un urgentiste de province à s'embarquer dans cette aventure" tout en remerciant le président de la République de lui avoir "donné l’opportunité de se mettre au service des citoyens, de tous les Français et les Françaises". Des Françaises et des Français qui placent selon les derniers sondages toujours le pouvoir d’achat parmi les trois priorités d’action de l’exécutif, loin devant la santé et la sécurité, et ce alors que l’inflation se poursuit et que l'augmentation du prix de l'énergie pèse lourd sur les budgets. D’après une étude de l'Insee publiée jeudi, neuf millions de Français étaient en situation de privation matérielle et sociale en 2022, soit 14 % de la population. Le rapport montre également que 10 % des Français vivent dans un foyer qui n'a pas les moyens financiers de chauffer correctement son logement, contre 5 à 7 % entre 2014 et 2021. Nos Invités : - Roland Cayrol, Politologue - Directeur du Centre d’études et d’analyse (CETAN) - Alix Bouilhaguet, Éditorialiste politique - France Télévisions - Nathalie Mauret, Journaliste politique - Groupe de presse régionale Ebra- Nathalie Segaunes, Journaliste politique - L’Opinion
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Sa prise de parole était particulièrement attendue. C'est finalement lors du premier Conseil des ministres d'après-remaniement que le président de la République a fait le choix de s'exprimer publiquement. Exceptionnellement, les caméras ont été invitées à capter le début de cette réunion avec la nouvelle équipe gouvernementale d’Élisabeth Borne. L’occasion pour le chef de l’État de réaffirmer sa "confiance" à la Première ministre et de détailler les sujets "d’urgence" pour cet été : sécheresse, prix de l’énergie, accès aux soins et une "réponse complète et profonde" aux émeutes.
Trois semaines après la mort de Nahel et les nuits de violences qui ont secoué la France, le président de la République s’est félicité du texte voté pour accompagner les élus dans la reconstruction des infrastructures endommagées "le plus rapidement possible". Mais il s’est aussi inquiété d’un "risque de fragmentation profonde, de divisions profondes de la nation". "Il y a un besoin d'autorité, de respect, d’espérance légitime (…) Nous devons tirer les leçons de ce qui s’est passé et y apporter des réponses en profondeur", a déclaré le chef de l’État, ajoutant que cela "structurera les travaux de rentrée" du gouvernement, sans en dire plus. Emmanuel Macron a également promis un "cadre exigeant" pour les finances publiques et une "planification écologique" pour le pays dès la rentrée. Il a aussi demandé aux membres du gouvernement de l’efficacité et de l’exemplarité : "être ministre, ce n’est pas parler dans le poste…"
Deux chantiers prioritaires ont par ailleurs été évoqués : la Santé et l’Education nationale. C’est à la tête de ce ministère qu’il a nommé Gabriel Attal. Ministre délégué chargé des Comptes publics dans le précédent gouvernement, il a pris ses nouvelles fonctions hier soir et dévoilé une nouvelle méthode : "chaque mois je délocaliserai l’ensemble de mon équipe et l’ensemble des directeurs d’administration et directrices de ce ministère pendant trois jours dans des établissements scolaires". Un ministre qui fait le choix des déplacements sur le terrain et sera dès cet après-midi dans l’académie de Versailles. Mais pour mener quelle politique ?
Lors de la passation des pouvoirs hier soir, le désormais ex-ministre de l’Éducation nationale Pap Nadiaye a mis en garde son successeur contre le "diktat de l’instantané" qui ne doit pas être "le temps de l’école". Le temps de l'école n'est pas celui "des slogans" et des "propos à l’emporte-pièce". Il doit "rester aux antipodes du temps politique que nous vivons et qui m’est sans doute étranger" a déclaré l’historien de renom, après une année qui "fut sans doute la plus intense, peut-être la plus âpre, de mon existence" a-t-il confié. Du côté de la rue de Ségur, l''ancien ministre de la Santé lui aussi issu de la société civile s'est dit "soulagé de laisser l'administration" après des mois compliqués. Reconnaissant "ne pas avoir les codes" et "être parfois en dehors des lignes", François Braun "s’est demandé et se demande encore ce qui a poussé un urgentiste de province à s'embarquer dans cette aventure" tout en remerciant le président de la République de lui avoir "donné l’opportunité de se mettre au service des citoyens, de tous les Français et les Françaises".
Des Françaises et des Français qui placent selon les derniers sondages toujours le pouvoir d’achat parmi les trois priorités d’action de l’exécutif, loin devant la santé et la sécurité, et ce alors que l’inflation se poursuit et que l'augmentation du prix de l'énergie pèse lourd sur les budgets. D’après une étude de l'Insee publiée jeudi, neuf millions de Français étaient en situation de privation matérielle et sociale en 2022, soit 14 % de la population. Le rapport montre également que 10 % des Français vivent dans un foyer qui n'a pas les moyens financiers de chauffer correctement son logement, contre 5 à 7 % entre 2014 et 2021.
Nos Invités :
- Roland Cayrol, Politologue - Directeur du Centre d’études et d’analyse (CETAN)
- Alix Bouilhaguet, Éditorialiste politique - France Télévisions
- Nathalie Mauret, Journaliste politique - Groupe de presse régionale Ebra
- Nathalie Segaunes, Journaliste politique - L’Opinion
Présenté par : Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions