Élisabeth Borne reconduite... Faute de mieux ?
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Élisabeth Borne maintenue à Matignon. Emmanuel Macron a finalement décidé de conserver l'actuelle Première ministre à son poste. L’Élysée a officialisé cette décision hier soir au nom de la "stabilité". Dans la foulée, l'ancienne ministre du Travail a promis "des ajustements" au sein du gouvernement. Depuis plusieurs semaines les rumeurs concernant un remaniement bruissent dans les couloirs du pouvoir. Finalement après le dossier des retraites, l’usage du 49.3 et les "100 jours", la cheffe du gouvernement reste en place. Mais des changements vont bien être annoncés dans les prochains jours. Lesquels ? Emmanuel Macron et Élisabeth Borne peineraient à trouver un terrain d’entente. Le président de la République semble vouloir vite tourner la page et remplacer une poignée de ministres, jugés décevants. La cheffe du gouvernement plaiderait, elle, pour des changements plus vastes et pour imposer davantage sa marque. Alors que va décider l’exécutif ? Qui sont les ministres sur la sellette ?
Le président de la République doit recevoir les ministres et les secrétaires d'État à l'occasion d'un dîner ce mardi soir, et s’exprimer avant son départ dimanche pour la Nouvelle-Calédonie. D’ici là, les spéculations vont bon train alors qu’une première nomination vient d’être annoncée, celle du nouveau directeur de cabinet de la Première ministre Jean-Denis Combrexelle. Ce spécialiste du Code du travail remplace depuis lundi Aurélien Rousseau, directeur de cabinet de la Première ministre qui devait quitter cette fonction au début du mois. Sa désignation quelques jours après une reprise du dialogue entre Élisabeth Borne et les syndicats pour lancer un nouvel agenda social et, selon les mots de la Première ministre, "bâtir ensemble un nouveau pacte de la vie au travail", a été accueillie plutôt favorablement du côté des partenaires sociaux. "On va voir à l’œuvre ! Au moins, il connaît les questions du travail et les organisations syndicales. A suivre donc", a commenté Denis Gravouil (CGT), tandis qu’Hubert Mongon (Medef) l’a qualifié d’"excellent connaisseur de la matière sociale, et très reconnu ». Le maintien d’Elisabeth Borne à Matignon a également été salué par le syndicat CFE-CGC : "la continuité cela a du bon" a réagi son président François Hommeril.
Du côté de la classe politique, en revanche, si la majorité se félicite de voir Élisabeth Borne rester à Matignon, les formations d'opposition déplorent la poursuite de la politique menée par Emmanuel Macron jusque-là. "Emmanuel Macron n'est pas à la hauteur des enjeux. C'est une prime à l'échec", a dénoncé Laurent Jacobelli, porte-parole du RN et député de Moselle sur franceinfo. "La capacité à agir de ce gouvernement est extrêmement faible" et "je trouve le Parlement depuis le 49-3 sur les retraites plongé dans une léthargie très inquiétante" a réagi de son côté Fabien Di Filippo, député LR de Moselle. A gauche, ce maintien est jugé "logique". "Emmanuel Macron maintient Emmanuel Macron", a ironisé le député LFI de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière, pour qui "c'est la même politique qui va continuer."
Mais au sein de la Nupes, ce sont surtout les dernières déclarations de Jean-Luc Mélenchon qui suscitent des remous. L’ancien candidat à l’élection présidentielle a assimilé le CRIF- Conseil représentatif des institutions juives de France - à l’extrême droite dans un tweet publié ce dimanche. "Le président du #CRIF utilise la cérémonie à la mémoire des victimes de la rafle des juifs par la police française pour me prendre à partie. Abject. L'extrême droite n'a plus de limite." Une réponse au discours de Yonathan Arfi dans lequel ce dernier l’a accusé dimanche de se "compromettre loin du pacte républicain".
Alors quels changements au sein du gouvernement ? Pourquoi les personnalités issues de la société civile ont bien souvent du mal à rester longtemps au sein de l’exécutif ? Enfin quel est l’avenir de la Nupes ?
Présenté par : Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions