Centrale Zaporija : une attaque imminente ?
C dans l'air- 1 h 6 min
- Français
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
- C dans l'air plus que 2j C dans l'air Le député achetait de la drogue dans le métro... diffusé le 24/10 | 1 h 4 min
Que se passe-t-il à la centrale nucléaire de Zaporijia ? Kiev a accusé mardi Moscou de préparer une "provocation" dans la centrale occupée par les troupes russes "dans un avenir proche". Les autorités ukrainiennes avancent que des "objets similaires à des engins explosifs ont été placés sur le toit extérieur des réacteurs 3 et 4". "Leur dénotation ne devrait pas endommager les générateurs, mais donner l’impression de bombardements depuis le côté ukrainien", expliquent-elles. Ces derniers jours, les services secrets ukrainiens ont également affirmé que la Russie avait donné l'ordre, à ses employés locaux, d'évacuer le site avant le 5 juillet.
A Moscou, un conseiller du géant russe du nucléaire Rosatom a lui accusé Kiev de préparer une "attaque" de l’installation. "Aujourd’hui, nous avons reçu une information que je suis autorisé à révéler. Le 5 juillet, durant la nuit, en pleine obscurité, l’armée ukrainienne va essayer d’attaquer la centrale nucléaire de Zaporijia", a déclaré Renat Karchaa à la télévision russe. Il assure que Kiev a prévu de faire usage "d’armes de précision à longue portée" et de drones.
Cette installation, la plus grande d'Europe, se trouve depuis plus d’un an au cœur de la guerre lancée par la Russie contre l'Ukraine. Tombée aux mains de l'armée russe en mars 2022, elle a été visée par des tirs et a été coupée du réseau électrique à plusieurs reprises. Mais la destruction du barrage de Kakhovka début juin a ravivé les inquiétudes et suscité des interrogations sur la pérennité du bassin servant à refroidir les six réacteurs de la centrale. Elle fait depuis l’objet de toutes les attentions. Sur son fonctionnement, sur son utilisation comme bouclier par les soldats russes, sur le refroidissement. Mais rien qui s’approche de ce que serait la destruction délibérée de réacteurs nucléaires. Alors ces déclarations sont-elles crédibles ? Quelle est la situation à Zaporijia ? Et que se passe-t-il au sein de l’état-major russe ? La purge a-t-elle commencé en Russie ?
Alors que la bataille de communication se poursuit entre Kiev et Moscou, et que sur le terrain les combats font rage, le commandement de l’armée russe apparaît affaibli, entre la nouvelle attaque de drones survenue mardi au-dessus de la région de Moscou et les mystérieuses disparitions médiatiques de plusieurs hauts gradés. Ainsi depuis le samedi 24 juin au matin, jour de la tentative de rébellion du groupe Wagner, Sergueï Sourovikine n’est plus réapparu et les spéculations se multiplient sur le sort de cet ancien chef des opérations russes en Ukraine, qui aurait pu être au courant des manœuvres du groupe paramilitaire.
Parallèlement les regards se tournent vers la Biélorussie où la milice Wagner de Prigojine a trouvé refuge après sa tentative avortée de mutinerie en Russie. Un positionnement qui pose questions et suscite des craintes à Kiev mais aussi en Pologne et dans les pays baltes. Le président lituanien a fait part fin juin de son désir de voir l’OTAN "renforcer" son flanc est, alertant sur la possibilité de voir des "bouleversements de la même ampleur, voire plus importants" éclater dans l’avenir. Pour tenter de le rassurer, lundi 26 juin, l’Allemagne s’est dite "prête à déployer durablement une brigade robuste en Lituanie" de 4 000 soldats. Un contingent de 800 hommes et femmes étant déjà déployés sur place. L’Allemagne est actuellement à la tête du groupement tactique multinational de l’OTAN et de son millier de combattants, prêts à défendre ce pays également frontalier de l’enclave russe de Kaliningrad.
Nos invités :
-Général Jean-Paul Paloméros, Ancien chef d’état-major – Ancien commandant suprême de la transformation de l’OTAN
- Anthony Bellanger, Éditorialiste, spécialiste des questions internationales "France Inter"
- Elena Volochine, Grand reporter– France 24
- Alain Pirot, Journaliste-Réalisateur, Spécialiste des questions de défense
- Paul Gogo, Par skype de Moscou, Journaliste - Correspondant à Moscou
Présenté par : Caroline Roux
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions