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Ces Russes qui prennent les armes contre Poutine
C dans l'air- 1 h 2 min
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Des évacuations massives et l’eau du Dniepr qui se répand. Depuis la destruction du barrage de Kakhovka, hier en Ukraine, vingt-quatre communes ont été inondées et des dizaines d’autres sont menacées de l’être, en raison d’une lente, mais inexorable, montée des eaux dans le delta du fleuve. Les autorités ukrainiennes disent vouloir évacuer 17 000 personnes et espèrent pouvoir accélérer le rythme aujourd’hui avec l’arrivée de trains à Mykolaiv. Des évacuations ont lieu également sur la rive occupée par les Russes. Kiev a dénoncé un "crime de guerre" de l'armée russe et a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité à l’ONU. "La Russie contrôle le barrage et l’ensemble de la centrale hydroélectrique de Kakhovka depuis plus d’un an. Il est physiquement impossible de le faire sauter d’une manière ou d’une autre de l’extérieur, en bombardant. Il a été miné par les occupants russes. Et ils l’ont fait sauter", a expliqué le président ukrainien. "La Russie a fait exploser une bombe de destruction massive de l’environnement. Il s’agit de la plus grande catastrophe environnementale causée par l’homme en Europe depuis des décennies". Le Kremlin, de son coté, a accusé les Ukrainiens d’avoir mené un "sabotage délibéré" contre le barrage ainsi que le contre le pipeline d’ammoniac Togliatti-Odessa, le plus long du monde. "Un groupe de sabotage ukrainien a fait exploser le pipeline d'ammoniac Togliatti-Odessa", d'environ 2 400 km, qui relie une ville russe sur les rives de la Volga au port ukrainien de la mer Noire, a affirmé le ministère russe de la Défense ce mercredi. Depuis quarante-huit heures les deux ennemis s’accusent mutuellement mais manifestement c’est l’armée ukrainienne qui sera la plus pénalisée par la montée des eaux pour mener sa contre-offensive. Après des semaines de manœuvres visant à désorienter l’ennemi, le président ukrainien avait affirmé ces derniers jours que son armée était prête à passer à l’attaque. Dimanche, le ministère de la Défense a diffusé une vidéo mettant en scène des soldats en tenue de combat, dans laquelle ils appellent à ne pas ébruiter les détails de la contre-offensive à venir. "Les plans ont besoin de silence", exhortent les auteurs du message, avant de prévenir: "Nous n’annoncerons pas le commencement…". Depuis Kiev et Moscou se livrent à une intense bataille de communication. La Russie a affirmé lundi avoir repoussé une "offensive de grande envergure" dimanche "dans la direction du sud de la région de Donestk" dans le Donbass. Ce que les autorités ukrainiennes ont démenti, soulignant avoir gagné du terrain dans la périphérie de la ville de Bakhmout tout en relativisant l’ampleur des "actions offensives" menées. Parallèlement à la frontière entre l’Ukraine et la Russie, deux groupes de combattants russes anti-Poutine - le Corps des volontaires russes et la légion Liberté de la Russie - ont conduit de nouvelles incursions dans la région russe de Belgorod où les habitants de plusieurs villages ont dû être évacués. Ces combattants russes qui assurent conduire en toute autonomie leurs opérations sur le sol russe, affirment avec pour objectif non seulement d’aider l’Ukraine à chasser l’armée russe de son territoire, mais aussi de renverser le régime de Vladimir Poutine. Mais qui sont-ils ? Pourquoi mènent-ils des incursions dans la région de Belgorod ? Et quelle est la situation autour du barrage ukrainien ? Enfin où en est l’enquête sur le sabotage des gazoducs Nord Stream ? Si le mystère reste épais depuis huit mois, l'enquête semble progresser, avec de nouvelles révélations du Washington Post. Selon une enquête du quotidien américain, publiée ce 6 juin, une agence de renseignement d'un pays européen avait prévenu la CIA en juin 2022 que des forces spéciales ukrainiennes comptaient faire exploser le gazoduc Nord Stream. Un plan présenté en détail, trois mois avant l'attaque. Nos experts : - Guillaume Ancel, ancien officier de l’armée française - Écrivain - Elsa Vidal, Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - "RFI" - Annie Daubenton, journaliste-essayiste, auteure de "Ukraine, les métamorphoses de l’indépendance"- Pierre Haroche, Maître de conférences en sécurité internationale, Université Queen Mary de Londres
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Des évacuations massives et l’eau du Dniepr qui se répand. Depuis la destruction du barrage de Kakhovka, hier en Ukraine, vingt-quatre communes ont été inondées et des dizaines d’autres sont menacées de l’être, en raison d’une lente, mais inexorable, montée des eaux dans le delta du fleuve. Les autorités ukrainiennes disent vouloir évacuer 17 000 personnes et espèrent pouvoir accélérer le rythme aujourd’hui avec l’arrivée de trains à Mykolaiv. Des évacuations ont lieu également sur la rive occupée par les Russes.
Kiev a dénoncé un "crime de guerre" de l'armée russe et a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité à l’ONU. "La Russie contrôle le barrage et l’ensemble de la centrale hydroélectrique de Kakhovka depuis plus d’un an. Il est physiquement impossible de le faire sauter d’une manière ou d’une autre de l’extérieur, en bombardant. Il a été miné par les occupants russes. Et ils l’ont fait sauter", a expliqué le président ukrainien. "La Russie a fait exploser une bombe de destruction massive de l’environnement. Il s’agit de la plus grande catastrophe environnementale causée par l’homme en Europe depuis des décennies".
Le Kremlin, de son coté, a accusé les Ukrainiens d’avoir mené un "sabotage délibéré" contre le barrage ainsi que le contre le pipeline d’ammoniac Togliatti-Odessa, le plus long du monde. "Un groupe de sabotage ukrainien a fait exploser le pipeline d'ammoniac Togliatti-Odessa", d'environ 2 400 km, qui relie une ville russe sur les rives de la Volga au port ukrainien de la mer Noire, a affirmé le ministère russe de la Défense ce mercredi.
Depuis quarante-huit heures les deux ennemis s’accusent mutuellement mais manifestement c’est l’armée ukrainienne qui sera la plus pénalisée par la montée des eaux pour mener sa contre-offensive. Après des semaines de manœuvres visant à désorienter l’ennemi, le président ukrainien avait affirmé ces derniers jours que son armée était prête à passer à l’attaque. Dimanche, le ministère de la Défense a diffusé une vidéo mettant en scène des soldats en tenue de combat, dans laquelle ils appellent à ne pas ébruiter les détails de la contre-offensive à venir. "Les plans ont besoin de silence", exhortent les auteurs du message, avant de prévenir: "Nous n’annoncerons pas le commencement…". Depuis Kiev et Moscou se livrent à une intense bataille de communication.
La Russie a affirmé lundi avoir repoussé une "offensive de grande envergure" dimanche "dans la direction du sud de la région de Donestk" dans le Donbass. Ce que les autorités ukrainiennes ont démenti, soulignant avoir gagné du terrain dans la périphérie de la ville de Bakhmout tout en relativisant l’ampleur des "actions offensives" menées. Parallèlement à la frontière entre l’Ukraine et la Russie, deux groupes de combattants russes anti-Poutine - le Corps des volontaires russes et la légion Liberté de la Russie - ont conduit de nouvelles incursions dans la région russe de Belgorod où les habitants de plusieurs villages ont dû être évacués.
Ces combattants russes qui assurent conduire en toute autonomie leurs opérations sur le sol russe, affirment avec pour objectif non seulement d’aider l’Ukraine à chasser l’armée russe de son territoire, mais aussi de renverser le régime de Vladimir Poutine. Mais qui sont-ils ? Pourquoi mènent-ils des incursions dans la région de Belgorod ? Et quelle est la situation autour du barrage ukrainien ? Enfin où en est l’enquête sur le sabotage des gazoducs Nord Stream ? Si le mystère reste épais depuis huit mois, l'enquête semble progresser, avec de nouvelles révélations du Washington Post. Selon une enquête du quotidien américain, publiée ce 6 juin, une agence de renseignement d'un pays européen avait prévenu la CIA en juin 2022 que des forces spéciales ukrainiennes comptaient faire exploser le gazoduc Nord Stream. Un plan présenté en détail, trois mois avant l'attaque.
Nos experts :
- Guillaume Ancel, ancien officier de l’armée française - Écrivain
- Elsa Vidal, Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - "RFI"
- Annie Daubenton, journaliste-essayiste, auteure de "Ukraine, les métamorphoses de l’indépendance"
- Pierre Haroche, Maître de conférences en sécurité internationale, Université Queen Mary de Londres
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé