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A l'aube, 8 drones attaquent Moscou
C dans l'air- 1 h 3 min
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Un mois après une première attaque qui avait visé le Kremlin, dont les contours restent encore une énigme, et une semaine après l'incursion de groupes paramilitaires russes d'Ukraine dans la région de Belgorod, la capitale russe a été à nouveau visée ce mardi 30 mai à l'aube. Selon les autorités russes, huit engins auraient été "neutralisés". Ces armes seraient "d'un type jusqu'alors inconnu, fabriqués selon le schéma 'canard'. On peut supposer que la production de drones de ce type a été lancée en Ukraine - leur portée peut atteindre des milliers de kilomètres", a expliqué Alexei Rogozine, le chef du Centre pour le développement des technologies de transport, cité par l'agence publique russe, RIA Novosti. Selon le Kremlin, cette attaque qualifiée de "terroriste" serait "une réponse" de Kiev après plusieurs jours de frappes meurtrières sur la capitale ukrainienne. Alors qu’une contre-offensive ukrainienne est attendue depuis des mois, les attaques de drones, attentats et opérations de "sabotage" se sont multipliées ces dernières semaines dans les régions russes frontalières avec l'Ukraine. Mais si les frappes sont nombreuses dans territoires frontaliers, elles étaient jusqu’alors plutôt rares à dans la capitale russe située à plus de 500 kilomètres de l'Ukraine. Kiev a, une nouvelle fois, rejeté toute responsabilité. Que s’est-il passé à Moscou ? D’où proviennent les drones qui ont frappé la capitale russe ? Depuis le début du conflit en Ukraine, ces engins volants pilotés à distance ne se contentent pas de filmer et de guider les frappes, ce sont aussi des armes capables de larguer des explosifs avec précision et à moindre coût. Ils ont modifié en profondeur les règles de la guerre. Les Ukrainiens sont devenus des experts dans l’utilisation de ces engins ultrasophistiqués à plusieurs millions d’euros ou appareils grand public bricolés pour devenir des armes mortelles. Ils utilisent notamment le Bayraktar TB2, un drone turc qui a permis à l’Ukraine de faire des ravages dans l’armée russe, frappant notamment définitivement en Mer Noire le croiseur russe Moskva et l'île aux Serpents. Cet engin sans pilote, conçu par le propre gendre du président turc, est devenu l’instrument des ambitions géopolitiques d’Istanbul. Recep Tayyip Erdogan, réélu dimanche à la tête de la Turquie, a fait de la production de matériel militaire, l'un des piliers industriels de son pays et utilise le drone au service d’une stratégie d’influence en Afrique, en Asie centrale, au Moyen-Orient et en Europe. Il occupe ainsi une place singulière dans le conflit en Ukraine. Partenaire de la Russie et hostile aux sanctions qui la touchent, la Turquie, dans le même temps membre de l’Otan, vend des armes à l'Ukraine. Mais quelle sera sa stratégie ces cinq prochaines années ? Le Kremlin a souligné, lundi, avoir des objectifs "très ambitieux" avec la Turquie, au lendemain de la réélection du président turc. Nos invités : - Général Jean-Paul Paloméros, Ancien chef d’état-major / Ancien commandant suprême de la transformation de l’OTAN - Anne Nivat, Grand reporter - "Le Point", auteure de "Un continent derrière Poutine ?" - Anthony Bellanger, Éditorialiste, spécialiste des questions internationales - France Inter - Julien Theron, Chercheur en sécurité internationale - Auteur de "Le pacte des autocrates"
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Un mois après une première attaque qui avait visé le Kremlin, dont les contours restent encore une énigme, et une semaine après l'incursion de groupes paramilitaires russes d'Ukraine dans la région de Belgorod, la capitale russe a été à nouveau visée ce mardi 30 mai à l'aube. Selon les autorités russes, huit engins auraient été "neutralisés". Ces armes seraient "d'un type jusqu'alors inconnu, fabriqués selon le schéma 'canard'. On peut supposer que la production de drones de ce type a été lancée en Ukraine - leur portée peut atteindre des milliers de kilomètres", a expliqué Alexei Rogozine, le chef du Centre pour le développement des technologies de transport, cité par l'agence publique russe, RIA Novosti. Selon le Kremlin, cette attaque qualifiée de "terroriste" serait "une réponse" de Kiev après plusieurs jours de frappes meurtrières sur la capitale ukrainienne.
Alors qu’une contre-offensive ukrainienne est attendue depuis des mois, les attaques de drones, attentats et opérations de "sabotage" se sont multipliées ces dernières semaines dans les régions russes frontalières avec l'Ukraine. Mais si les frappes sont nombreuses dans territoires frontaliers, elles étaient jusqu’alors plutôt rares à dans la capitale russe située à plus de 500 kilomètres de l'Ukraine. Kiev a, une nouvelle fois, rejeté toute responsabilité.
Que s’est-il passé à Moscou ? D’où proviennent les drones qui ont frappé la capitale russe ?
Depuis le début du conflit en Ukraine, ces engins volants pilotés à distance ne se contentent pas de filmer et de guider les frappes, ce sont aussi des armes capables de larguer des explosifs avec précision et à moindre coût. Ils ont modifié en profondeur les règles de la guerre. Les Ukrainiens sont devenus des experts dans l’utilisation de ces engins ultrasophistiqués à plusieurs millions d’euros ou appareils grand public bricolés pour devenir des armes mortelles. Ils utilisent notamment le Bayraktar TB2, un drone turc qui a permis à l’Ukraine de faire des ravages dans l’armée russe, frappant notamment définitivement en Mer Noire le croiseur russe Moskva et l'île aux Serpents.
Cet engin sans pilote, conçu par le propre gendre du président turc, est devenu l’instrument des ambitions géopolitiques d’Istanbul. Recep Tayyip Erdogan, réélu dimanche à la tête de la Turquie, a fait de la production de matériel militaire, l'un des piliers industriels de son pays et utilise le drone au service d’une stratégie d’influence en Afrique, en Asie centrale, au Moyen-Orient et en Europe. Il occupe ainsi une place singulière dans le conflit en Ukraine. Partenaire de la Russie et hostile aux sanctions qui la touchent, la Turquie, dans le même temps membre de l’Otan, vend des armes à l'Ukraine.
Mais quelle sera sa stratégie ces cinq prochaines années ? Le Kremlin a souligné, lundi, avoir des objectifs "très ambitieux" avec la Turquie, au lendemain de la réélection du président turc.
Nos invités :
- Général Jean-Paul Paloméros, Ancien chef d’état-major / Ancien commandant suprême de la transformation de l’OTAN
- Anne Nivat, Grand reporter - "Le Point", auteure de "Un continent derrière Poutine ?"
- Anthony Bellanger, Éditorialiste, spécialiste des questions internationales - France Inter
- Julien Theron, Chercheur en sécurité internationale - Auteur de "Le pacte des autocrates"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé