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Immobilier : cette crise qui s'annonce...
C dans l'air- 1 h 5 min
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"Alerte rouge logement !" C’est l'appel qu'ont lancé lundi dernier les représentants du secteur de l’immobilier et de la construction dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron. Face au report de la publication des conclusions du Conseil national de la refondation, ils demandent des actions concrètes. Leur secteur est en effet en grande difficulté et les professionnels de l'immobilier ont de quoi être inquiets. La France ne construit pas assez de logements. En grande partie en raison du faible nombre d'acheteurs. Et si ces derniers ne sont pas nombreux, c'est notamment à cause des difficultés à obtenir un crédit immobilier. Les taux d'intérêt montent en flèche et les banques se montrent très frileuses à prêter. Résultat, les Français qui veulent accéder à un logement sont désabusés... Et le secteur immobilier est menacé. Avec lui, c'est aussi toute l'activité de la construction qui pourrait connaître une grave crise. Pas moins de 100 000 emplois pourraient disparaître, d'après la Fédération française du bâtiment. Et les perspectives ne sont pas plus réjouissantes du côté de l'immobilier locatif. Dans de très nombreux territoires, à commencer par les grandes métropoles et les littoraux, les logements disponibles sont aussi rares que les prix sont élevés. Dans ce contexte de forte tension sur le marché immobilier, les initiatives se multiplient pour limiter les locations saisonnières. Les meublés de tourisme type Airbnb, accusées de faire flamber l'immobilier et d'entraver l'accès au logement, sont dans le collimateur des élus locaux et nationaux. Proposition de loi, nouvelles restrictions à Paris, obligations de compensation au Pays basque… De nombreux responsables politiques prennent le sujet très au sérieux. Et les idées ne manquent pas. La Ville de Paris a annoncé qu'elle allait interdire, dans le cadre de son futur Plan local d'urbanisme, la création de nouveaux meublés touristiques dans des zones en proie au "surtourisme", où on manque de logements toute l'année. Saint-Malo et Annecy ont déjà mis en place des quotas par quartiers. Début mars, la justice a autorisé la Communauté d'agglomérations Pays basque à instaurer un mécanisme de compensation : pour chaque logement transformé en meublé touristique, il oblige les propriétaires à produire, dans la même ville et avec une surface équivalente, un bien sur le marché locatif à l'année. Pour les promoteurs et les constructeurs de logements neufs, l'activité est rendue difficile par l'envolée du prix des matières premières. Les ventes s'effondrent. Moins 40 % en un an. Il y a donc moins de travail et beaucoup moins de visibilité. Certaines entreprises voient leurs chantiers s'arrêter. Les plus en difficultés sont même contraintes de mettre la clé sous la porte. Quelles mesures sont demandées par les professionnels de l'immobilier et de la construction pour relancer l'activité de leur secteur ? Comment lutter contre la prolifération des meublés de tourisme dans les zones déjà en tension sur le marché du logement ? Quels sont les risques pour l'emploi ? Invités : - Corinne Jolly, présidente de PAP - Particulier à Particulier - Henry Buzy-Cazaux, président fondateur de l'Institut du Management des Services Immobiliers - Sandra Hoibian, directrice du CREDOC - Ingrid Nappi, professeur d'économie immobilière - École des Ponts
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"Alerte rouge logement !" C’est l'appel qu'ont lancé lundi dernier les représentants du secteur de l’immobilier et de la construction dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron. Face au report de la publication des conclusions du Conseil national de la refondation, ils demandent des actions concrètes. Leur secteur est en effet en grande difficulté et les professionnels de l'immobilier ont de quoi être inquiets. La France ne construit pas assez de logements. En grande partie en raison du faible nombre d'acheteurs. Et si ces derniers ne sont pas nombreux, c'est notamment à cause des difficultés à obtenir un crédit immobilier. Les taux d'intérêt montent en flèche et les banques se montrent très frileuses à prêter. Résultat, les Français qui veulent accéder à un logement sont désabusés... Et le secteur immobilier est menacé. Avec lui, c'est aussi toute l'activité de la construction qui pourrait connaître une grave crise. Pas moins de 100 000 emplois pourraient disparaître, d'après la Fédération française du bâtiment. Et les perspectives ne sont pas plus réjouissantes du côté de l'immobilier locatif. Dans de très nombreux territoires, à commencer par les grandes métropoles et les littoraux, les logements disponibles sont aussi rares que les prix sont élevés.
Dans ce contexte de forte tension sur le marché immobilier, les initiatives se multiplient pour limiter les locations saisonnières. Les meublés de tourisme type Airbnb, accusées de faire flamber l'immobilier et d'entraver l'accès au logement, sont dans le collimateur des élus locaux et nationaux. Proposition de loi, nouvelles restrictions à Paris, obligations de compensation au Pays basque… De nombreux responsables politiques prennent le sujet très au sérieux. Et les idées ne manquent pas. La Ville de Paris a annoncé qu'elle allait interdire, dans le cadre de son futur Plan local d'urbanisme, la création de nouveaux meublés touristiques dans des zones en proie au "surtourisme", où on manque de logements toute l'année. Saint-Malo et Annecy ont déjà mis en place des quotas par quartiers. Début mars, la justice a autorisé la Communauté d'agglomérations Pays basque à instaurer un mécanisme de compensation : pour chaque logement transformé en meublé touristique, il oblige les propriétaires à produire, dans la même ville et avec une surface équivalente, un bien sur le marché locatif à l'année.
Pour les promoteurs et les constructeurs de logements neufs, l'activité est rendue difficile par l'envolée du prix des matières premières. Les ventes s'effondrent. Moins 40 % en un an. Il y a donc moins de travail et beaucoup moins de visibilité. Certaines entreprises voient leurs chantiers s'arrêter. Les plus en difficultés sont même contraintes de mettre la clé sous la porte.
Quelles mesures sont demandées par les professionnels de l'immobilier et de la construction pour relancer l'activité de leur secteur ? Comment lutter contre la prolifération des meublés de tourisme dans les zones déjà en tension sur le marché du logement ? Quels sont les risques pour l'emploi ?
Invités :
- Corinne Jolly, présidente de PAP - Particulier à Particulier
- Henry Buzy-Cazaux, président fondateur de l'Institut du Management des Services Immobiliers
- Sandra Hoibian, directrice du CREDOC
- Ingrid Nappi, professeur d'économie immobilière - École des Ponts
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé