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Macron, la rue... et les 9 sages
C dans l'air- 1 h 4 min
- Français
- indisponible
- tous publics
"Le combat syndical contre la réforme des retraites est loin d’être terminé". La partie n'est pas finie pour Laurent Berger. Présent aujourd'hui dans le cortège parisien de cette douzième journée de mobilisation, le secrétaire général de la CFDT a affirmé qu'il se projetait vers de "grandes manifestations populaires le 1er mai". "Le mouvement n’est pas fini", a confirmé à ses côtés la numéro un de la CGT Sophie Binet, déterminée à obtenir la non promulgation de la réforme, estimant que le président de la République "ne peut gouverner le pays tant qu’il ne la retire pas". De son côté, Emmanuel Macron cherche à passer à autre chose, promettant aux syndicats un "échange qui permettra d’engager la suite". Une proposition froidement reçue par Laurent Berger, qui a plaidé pour un "délai de décence". "Pour nous, l’ordre du jour est le retrait de cette réforme des retraites", a ajouté Sophie Binet. Une sortie de crise difficile à trouver donc pour le chef de l'État, qui voit la contestation le poursuivre jusque dans ses déplacements internationaux, comme cette semaine aux Pays-Bas. En France, la pression ne faiblit pas non plus. Les grèves continuent dans les raffineries et les transports, et des coups d'éclats un peu partout sur le territoire ont lieu dans un climat tendu, parfois violent, qui risque de trouver son paroxysme demain soir si le Conseil constitutionnel valide la loi. Une décision cruciale, qui sera scrutée par l'exécutif comme les opposants. Les neuf sages de la rue de Montpensier annonceront en effet si la réforme des retraites est partiellement ou entièrement censurée, ou bien au contraire homologuée. Laurent Fabius, le président du Conseil, a donc lourd sur les épaules. Sa décision, hautement politique, pourrait impacter le reste du quinquennat d'Emmanuel Macron. Le Conseil constitutionnel jugera aussi si la demande de référendum d’initiative partagée (RIP) de la gauche est recevable ou non. De son côté, Laurent Berger appelle le chef de l'État à débloquer la situation avec l’article 10 de la Constitution, celui-là même qui permet une nouvelle délibération d'avoir lieu au Parlement. Face à la crise, Élisabeth Borne joue sa survie à Matignon. Et si un début de tension s'est fait sentir ce week-end entre elle et le président de la République, c'est maintenant sa déclaration sur la ligue des Droits de l'Homme qui surprend. Expliquant "ne plus comprendre" certaines positions de l'association, elle emboîte le pas à Gérald Darmanin, qui a déclaré pour sa part que "la subvention donnée par l’Etat à la LDH méritait d’être regardée dans le cadre des actions qui ont pu être menées". Alors, cette douzième mobilisation de l'intersyndicale est-elle la dernière ? Le Conseil constitutionnel mettra-t-il fin à la crise ? Elisabeth Borne peut-elle encore rester à Matignon ? Nos Invités : - Pascal Perrineau, Politologue - Professeur des universités à Sciences Po, auteur de "Le populisme" - Carl Meeus, rédacteur en chef - "Le Figaro Magazine" - Nathalie Saint-Cricq Éditorialiste politique - "France Télévisions" - Soazig Quéméner, Rédactrice en chef du service politique - "Marianne"
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"Le combat syndical contre la réforme des retraites est loin d’être terminé". La partie n'est pas finie pour Laurent Berger. Présent aujourd'hui dans le cortège parisien de cette douzième journée de mobilisation, le secrétaire général de la CFDT a affirmé qu'il se projetait vers de "grandes manifestations populaires le 1er mai".
"Le mouvement n’est pas fini", a confirmé à ses côtés la numéro un de la CGT Sophie Binet, déterminée à obtenir la non promulgation de la réforme, estimant que le président de la République "ne peut gouverner le pays tant qu’il ne la retire pas".
De son côté, Emmanuel Macron cherche à passer à autre chose, promettant aux syndicats un "échange qui permettra d’engager la suite". Une proposition froidement reçue par Laurent Berger, qui a plaidé pour un "délai de décence". "Pour nous, l’ordre du jour est le retrait de cette réforme des retraites", a ajouté Sophie Binet. Une sortie de crise difficile à trouver donc pour le chef de l'État, qui voit la contestation le poursuivre jusque dans ses déplacements internationaux, comme cette semaine aux Pays-Bas.
En France, la pression ne faiblit pas non plus. Les grèves continuent dans les raffineries et les transports, et des coups d'éclats un peu partout sur le territoire ont lieu dans un climat tendu, parfois violent, qui risque de trouver son paroxysme demain soir si le Conseil constitutionnel valide la loi. Une décision cruciale, qui sera scrutée par l'exécutif comme les opposants.
Les neuf sages de la rue de Montpensier annonceront en effet si la réforme des retraites est partiellement ou entièrement censurée, ou bien au contraire homologuée. Laurent Fabius, le président du Conseil, a donc lourd sur les épaules. Sa décision, hautement politique, pourrait impacter le reste du quinquennat d'Emmanuel Macron. Le Conseil constitutionnel jugera aussi si la demande de référendum d’initiative partagée (RIP) de la gauche est recevable ou non. De son côté, Laurent Berger appelle le chef de l'État à débloquer la situation avec l’article 10 de la Constitution, celui-là même qui permet une nouvelle délibération d'avoir lieu au Parlement.
Face à la crise, Élisabeth Borne joue sa survie à Matignon. Et si un début de tension s'est fait sentir ce week-end entre elle et le président de la République, c'est maintenant sa déclaration sur la ligue des Droits de l'Homme qui surprend. Expliquant "ne plus comprendre" certaines positions de l'association, elle emboîte le pas à Gérald Darmanin, qui a déclaré pour sa part que "la subvention donnée par l’Etat à la LDH méritait d’être regardée dans le cadre des actions qui ont pu être menées".
Alors, cette douzième mobilisation de l'intersyndicale est-elle la dernière ? Le Conseil constitutionnel mettra-t-il fin à la crise ? Elisabeth Borne peut-elle encore rester à Matignon ?
Nos Invités :
- Pascal Perrineau, Politologue - Professeur des universités à Sciences Po, auteur de "Le populisme"
- Carl Meeus, rédacteur en chef - "Le Figaro Magazine"
- Nathalie Saint-Cricq Éditorialiste politique - "France Télévisions"
- Soazig Quéméner, Rédactrice en chef du service politique - "Marianne"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé