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La mobilisation repart, les violences aussi...
C dans l'air- 1 h 7 min
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Neuvième journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites ce jeudi en France sous haute tension. Une semaine après le recours du gouvernement au 49.3 à l’Assemblée, provoquant depuis des rassemblements quotidiens, et au lendemain de l'interview d'Emmanuel Macron qui a ulcéré syndicats et opposition, des centaines de milliers de manifestants ont défilé un peu partout dans le pays, bien décidés à répondre au chef de l’Etat dans la rue. Pour le leader de la CGT Philippe Martinez ce 23 mars "est l’une de plus grosses mobilisations depuis le début. L’état d’esprit est le même, la détermination est là, avec un peu de colère quand même après l’allocution du président de la République" qui a selon lui "jeté un bidon d'essence sur le feu". De son côté Laurent Berger a dénoncé "l’inélégance" du tacle d’Emmanuel Macron sur la CFDT, et un discours de "provocation" vis-à-vis des organisations syndicales, accusées de ne pas avoir voulu aller au compromis. Le patron de la CFDT a également estimé que le chef de l’État "a mis la charrue avant les bœufs" : "le processus n’est pas encore allé au bout, il reste le Conseil constitutionnel et la possibilité du RIP". Se félicitant d’un "regain de mobilisation", il a appelé "au respect des biens et des personnes, à la non-violence". "Jusqu’au bout il va falloir garder l’opinion, c’est notre pépite", et pour cela "il faut des actions non violentes, qui n’handicapent pas le quotidien des citoyens", a-t-il expliqué alors que la colère gronde chaque jour plus fort dans l’Hexagone.Après le passage en force de la réforme des retraites avec le 49.3 et l’annonce du rejet des deux motions de censure lundi, la tension est encore montée d’un cran dans le pays où les rassemblements spontanés et les blocages se multiplient dans les sites pétroliers, les ports, sur les routes, dans le secteur aérien, gazier ou encore dans les lycées et les universités.Les syndicats qui se réuniront ce soir au siège de la CFDT pourraient appeler ce soir à une nouvelle journée d’action, bien décidés à poursuivre la mobilisation, les regards désormais tournés vers le Conseil constitutionnel qui a été saisi pour examiner la réforme des retraites. Pourrait-il censurer ce texte intégré au projet de loi rectificatif du financement de la sécurité sociale ? Laurent Fabius, lui-même président du Conseil constitutionnel, avait alerté en janvier dernier, rappelant selon le Canard enchaîné, la règle en matière de texte financier : "Tout ce qui est hors champ financier peut être considéré comme un cavalier budgétaire, et dans ce cas, il faudrait un deuxième texte". Exemple cité par l’ancien Premier ministre socialiste : "L’index des seniors, les critères de pénibilités ne relèvent pas du PLFRSS".D’autres constitutionnalistes mettent en avant une deuxième critique possible qui est l’usage de ce véhicule législatif prévu à l’article 47.1, qui impose des délais très contraints, cumulé avec le recours à d’autres procédés comme le vote bloqué prévu à l’article 44.3, l’opposition à de nouveaux amendements avec le 44.2 et bien sûr le 49.3 qui permet d’adopter un texte sans vote en engageant la responsabilité du gouvernement. Les Sages de la rue de Montpensier ont un mois pour se prononcer sur la constitutionnalité du texte. Ils devraient aussi avoir à observer une procédure pour un référendum d’initiative partagée, déposée par la Nupes. Invités : - Yves Thréard, éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro - Soazig Quéméner, rédactrice en chef du service politique - Marianne - Emmanuelle Anizon, Grand reporter - L’Obs - Frédéric Dabi, directeur général Opinion - Institut de sondages IFOP et auteur de "La fracture"
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Neuvième journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites ce jeudi en France sous haute tension. Une semaine après le recours du gouvernement au 49.3 à l’Assemblée, provoquant depuis des rassemblements quotidiens, et au lendemain de l'interview d'Emmanuel Macron qui a ulcéré syndicats et opposition, des centaines de milliers de manifestants ont défilé un peu partout dans le pays, bien décidés à répondre au chef de l’Etat dans la rue.
Pour le leader de la CGT Philippe Martinez ce 23 mars "est l’une de plus grosses mobilisations depuis le début. L’état d’esprit est le même, la détermination est là, avec un peu de colère quand même après l’allocution du président de la République" qui a selon lui "jeté un bidon d'essence sur le feu". De son côté Laurent Berger a dénoncé "l’inélégance" du tacle d’Emmanuel Macron sur la CFDT, et un discours de "provocation" vis-à-vis des organisations syndicales, accusées de ne pas avoir voulu aller au compromis. Le patron de la CFDT a également estimé que le chef de l’État "a mis la charrue avant les bœufs" : "le processus n’est pas encore allé au bout, il reste le Conseil constitutionnel et la possibilité du RIP". Se félicitant d’un "regain de mobilisation", il a appelé "au respect des biens et des personnes, à la non-violence". "Jusqu’au bout il va falloir garder l’opinion, c’est notre pépite", et pour cela "il faut des actions non violentes, qui n’handicapent pas le quotidien des citoyens", a-t-il expliqué alors que la colère gronde chaque jour plus fort dans l’Hexagone.
Après le passage en force de la réforme des retraites avec le 49.3 et l’annonce du rejet des deux motions de censure lundi, la tension est encore montée d’un cran dans le pays où les rassemblements spontanés et les blocages se multiplient dans les sites pétroliers, les ports, sur les routes, dans le secteur aérien, gazier ou encore dans les lycées et les universités.
Les syndicats qui se réuniront ce soir au siège de la CFDT pourraient appeler ce soir à une nouvelle journée d’action, bien décidés à poursuivre la mobilisation, les regards désormais tournés vers le Conseil constitutionnel qui a été saisi pour examiner la réforme des retraites. Pourrait-il censurer ce texte intégré au projet de loi rectificatif du financement de la sécurité sociale ? Laurent Fabius, lui-même président du Conseil constitutionnel, avait alerté en janvier dernier, rappelant selon le Canard enchaîné, la règle en matière de texte financier : "Tout ce qui est hors champ financier peut être considéré comme un cavalier budgétaire, et dans ce cas, il faudrait un deuxième texte". Exemple cité par l’ancien Premier ministre socialiste : "L’index des seniors, les critères de pénibilités ne relèvent pas du PLFRSS".
D’autres constitutionnalistes mettent en avant une deuxième critique possible qui est l’usage de ce véhicule législatif prévu à l’article 47.1, qui impose des délais très contraints, cumulé avec le recours à d’autres procédés comme le vote bloqué prévu à l’article 44.3, l’opposition à de nouveaux amendements avec le 44.2 et bien sûr le 49.3 qui permet d’adopter un texte sans vote en engageant la responsabilité du gouvernement.
Pour le leader de la CGT Philippe Martinez ce 23 mars "est l’une de plus grosses mobilisations depuis le début. L’état d’esprit est le même, la détermination est là, avec un peu de colère quand même après l’allocution du président de la République" qui a selon lui "jeté un bidon d'essence sur le feu". De son côté Laurent Berger a dénoncé "l’inélégance" du tacle d’Emmanuel Macron sur la CFDT, et un discours de "provocation" vis-à-vis des organisations syndicales, accusées de ne pas avoir voulu aller au compromis. Le patron de la CFDT a également estimé que le chef de l’État "a mis la charrue avant les bœufs" : "le processus n’est pas encore allé au bout, il reste le Conseil constitutionnel et la possibilité du RIP". Se félicitant d’un "regain de mobilisation", il a appelé "au respect des biens et des personnes, à la non-violence". "Jusqu’au bout il va falloir garder l’opinion, c’est notre pépite", et pour cela "il faut des actions non violentes, qui n’handicapent pas le quotidien des citoyens", a-t-il expliqué alors que la colère gronde chaque jour plus fort dans l’Hexagone.
Après le passage en force de la réforme des retraites avec le 49.3 et l’annonce du rejet des deux motions de censure lundi, la tension est encore montée d’un cran dans le pays où les rassemblements spontanés et les blocages se multiplient dans les sites pétroliers, les ports, sur les routes, dans le secteur aérien, gazier ou encore dans les lycées et les universités.
Les syndicats qui se réuniront ce soir au siège de la CFDT pourraient appeler ce soir à une nouvelle journée d’action, bien décidés à poursuivre la mobilisation, les regards désormais tournés vers le Conseil constitutionnel qui a été saisi pour examiner la réforme des retraites. Pourrait-il censurer ce texte intégré au projet de loi rectificatif du financement de la sécurité sociale ? Laurent Fabius, lui-même président du Conseil constitutionnel, avait alerté en janvier dernier, rappelant selon le Canard enchaîné, la règle en matière de texte financier : "Tout ce qui est hors champ financier peut être considéré comme un cavalier budgétaire, et dans ce cas, il faudrait un deuxième texte". Exemple cité par l’ancien Premier ministre socialiste : "L’index des seniors, les critères de pénibilités ne relèvent pas du PLFRSS".
D’autres constitutionnalistes mettent en avant une deuxième critique possible qui est l’usage de ce véhicule législatif prévu à l’article 47.1, qui impose des délais très contraints, cumulé avec le recours à d’autres procédés comme le vote bloqué prévu à l’article 44.3, l’opposition à de nouveaux amendements avec le 44.2 et bien sûr le 49.3 qui permet d’adopter un texte sans vote en engageant la responsabilité du gouvernement.
Les Sages de la rue de Montpensier ont un mois pour se prononcer sur la constitutionnalité du texte. Ils devraient aussi avoir à observer une procédure pour un référendum d’initiative partagée, déposée par la Nupes.
Invités :
- Yves Thréard, éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro
- Soazig Quéméner, rédactrice en chef du service politique - Marianne
- Emmanuelle Anizon, Grand reporter - L’Obs
- Frédéric Dabi, directeur général Opinion - Institut de sondages IFOP et auteur de "La fracture"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé