Les chars de l’Occident : les menaces du Kremlin…
C dans l'air- 1 h 3 min
- Français
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
Après plusieurs semaines de tergiversations, l'Allemagne et les États-Unis ont donné, mercredi, leur feu vert à la livraison de chars Leopard et Abrams à l'Ukraine. "Berlin va envoyer 14 chars d'assaut Leopard 2 à l'Ukraine et accepte qu'ils soient réexportés à Kiev par des pays partenaires", a ainsi annoncé le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit. L’annonce attendue, intervient après les demandes répétées de l'Ukraine et les pressions d'autres pays pour autoriser ces livraisons. Dans la foulée Washington a confirmé l’envoi de 31 chars Abrams.
Avant l’Allemagne et les États-Unis, le Royaume-Uni avait pris les devants en promettant de telles livraisons, tandis que la Pologne n’attendait plus le feu vert de Berlin pour acheminer des blindés lourds aux forces ukrainiennes. Désormais, ce sont une dizaine de pays d'Europe qui vont envoyer près d'une centaine de Leopard 2 à l'Ukraine, ces derniers s’ajoutant à ceux promis par Londres et Washington. La France, de son côté, a applaudi ces décisions mais n’a pas suivi le mouvement. La question de la livraison des chars Leclerc devrait être tranchée ces prochains jours mais le ministre des Armées a déjà fait comprendre hier sur le plateau de C dans l’air l’Invité que les discussions avec les Ukrainiens portaient aujourd’hui plus sur "la défense sol-air ou sur l’artillerie" que sur les chars Leclerc.
D’ailleurs après avoir obtenu la promesse de chars lourds occidentaux, le président ukrainien a mis la barre plus haut dans son allocution d’hier soir, réclamant des missiles longue portée et des avions de combat afin de permettre à l’Ukraine de faire face aux prochaines offensives russes. Remerciant tous les alliés "pour leur volonté de nous donner des chars modernes et indispensables", Volodymyr Zelensky a également tenu à souligner que "la clé" pour renverser les forces russes sur le champ de bataille était "maintenant la vitesse des livraisons et le volume du soutien". Alors jusqu’où iront les alliés pour aider l’Ukraine ?
Après l'annonce de la livraison de dizaines de chars européens et américains à Kiev, le Kremlin a fait tirer une nouvelle salve de missiles contre l'Ukraine, notamment sur Kiev, et a dénoncé "l'engagement direct" des Occidentaux dans le conflit en Ukraine. Ni la France, ni aucun de ses partenaires, ne sont en guerre contre la Russie, a répondu de son côté le ministère français des Affaires étrangères, récusant les propos tenus par Moscou.
Mais, en France, le débat s’intensifie sur la question des livraisons d’armes. Marine Le Pen a dit s’opposer à l’envoi d’armes lourdes à l’Ukraine, craignant une escalade dans le conflit contre Vladimir Poutine. À gauche, le communiste Fabien Roussel a lui réclamé un débat au Parlement, portant sur la stratégie de la France dans ce conflit et l'envoi d'armes lourdes. De son côté, le ministre des Armée Sébastien Lecornu s’est dit favorable hier soir dans C dans l’air l’invité à un "débat global sur la livraison des armes, pour bien redire à quel point il y a ceux qui veulent aider l’Ukraine et ceux qui sont un peu gênés aux entournures".
Mais de quel matériel parle-t-on ? Que pourraient changer les livraisons de chars lourds par plusieurs pays dans le conflit ? Quelle est la situation en Ukraine ? Pourquoi le président ukrainien vient-il de renvoyer plus de dix hauts responsables politiques, dont un membre proche de son cabinet ? Enfin faut-il un débat au Parlement sur les livraisons d’armes à l’Ukraine ?
Invités :
- Général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU
- Pierre Haski, chroniqueur international - France Inter et L’Obs
- Annie Daubenton, journaliste spécialiste de l’Ukraine, ancienne conseillère culturelle à l’Ambassade de France à Kiev
et auteure de "Ukraine, l'indépendance à tout prix"
- Rym Momtaz, chercheuse en politique étrangère et de défense à l'International Institute for Strategic Studies
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé