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Retraites, jour 1 : la grande mobilisation
C dans l'air- 1 h 4 min
- Français
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"Le million sera dépassé". Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, s'est montré satisfait aujourd'hui dans le cortège parisien contre la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron. Les images d'une place de la République noire de monde a fait le tour des médias, marquant ainsi l'acte un de la grande mobilisation sociale qui s'annonce. Des manifestants en nombre, dans la capitale comme en province, des grèves et des perturbations à l'école comme dans les transports : les syndicats unis promettent de faire reculer le gouvernement sur ce texte. "Le gouvernement a perdu la première bataille" en a conclu Jean-Luc Mélenchon, alors que certains salariés du privé ont participé au mouvement. Mais de son côté, l'exécutif ne s'estime pas vaincu, bien au contraire, assurant qu'il fera passer ce texte de loi "nécessaire" quel que soit l'ampleur de la contestation dans la rue. "Cette réforme sera adoptée", a affirmé la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée, Aurore Bergé. Celle-ci assure toutefois que le gouvernement "continuera à tendre la main, négocier et concerter" avec les contestataires. Mais les membres de la majorité s'élèvent contre la mobilisation qui commence : "un droit de grève n'est pas un droit de blocage", estiment-ils. Cette situation rappelle en tout cas celle de 1995. À l'époque, le gouvernement d'Alain Juppé avait dû retirer son texte de réforme des retraites. Celui-ci prévoyait un allongement de la durée de cotisation pour les fonctionnaires, les salariés d’EDF, de la SNCF, de la RATP ou encore de la Poste. Les manifestations avaient alors atteint des sommets dans la rue, jusqu'à deux millions de Français avaient défilé à l’unisson. Une équipe de C dans l'air est allé retrouver les acteurs majeurs de ce conflit alors que la gauche et les syndicats de 2023 espèrent le même scénario. La réforme voulue par le gouverement d'Elisabeth Borne contient en réalité plusieurs points de crispations comme la fin des régimes spéciaux et le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans. Si les retraités aux petites retraites pourraient en sortir gagnants avec une pension minimum élevée à 1200 euros bruts, les perdants seraient surtout les jeunes travailleurs qui devront cotiser 44 ans au lieu de 43. Alors, la mobilisation sociale peut-elle faire céder le gouvernement ? Quelles avaient été les ingrédients de 1995 pour que la rue gagne face à Juppé ? Qui seraient les vrais gagnants et les vrais de cette nouvelle réforme ? Invités : - Bernard Vivier, directeur de l’Institut Supérieur du Travail et spécialiste du dialogue social - Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions - Sophie Fay, journaliste au journal Le Monde, spécialiste des questions de transports - Bernard Sananès, politologue, président de l’Institut de sondage Elabe
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"Le million sera dépassé". Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, s'est montré satisfait aujourd'hui dans le cortège parisien contre la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron. Les images d'une place de la République noire de monde a fait le tour des médias, marquant ainsi l'acte un de la grande mobilisation sociale qui s'annonce. Des manifestants en nombre, dans la capitale comme en province, des grèves et des perturbations à l'école comme dans les transports : les syndicats unis promettent de faire reculer le gouvernement sur ce texte. "Le gouvernement a perdu la première bataille" en a conclu Jean-Luc Mélenchon, alors que certains salariés du privé ont participé au mouvement.
Mais de son côté, l'exécutif ne s'estime pas vaincu, bien au contraire, assurant qu'il fera passer ce texte de loi "nécessaire" quel que soit l'ampleur de la contestation dans la rue. "Cette réforme sera adoptée", a affirmé la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée, Aurore Bergé. Celle-ci assure toutefois que le gouvernement "continuera à tendre la main, négocier et concerter" avec les contestataires. Mais les membres de la majorité s'élèvent contre la mobilisation qui commence : "un droit de grève n'est pas un droit de blocage", estiment-ils.
Cette situation rappelle en tout cas celle de 1995. À l'époque, le gouvernement d'Alain Juppé avait dû retirer son texte de réforme des retraites. Celui-ci prévoyait un allongement de la durée de cotisation pour les fonctionnaires, les salariés d’EDF, de la SNCF, de la RATP ou encore de la Poste. Les manifestations avaient alors atteint des sommets dans la rue, jusqu'à deux millions de Français avaient défilé à l’unisson. Une équipe de C dans l'air est allé retrouver les acteurs majeurs de ce conflit alors que la gauche et les syndicats de 2023 espèrent le même scénario.
La réforme voulue par le gouverement d'Elisabeth Borne contient en réalité plusieurs points de crispations comme la fin des régimes spéciaux et le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans. Si les retraités aux petites retraites pourraient en sortir gagnants avec une pension minimum élevée à 1200 euros bruts, les perdants seraient surtout les jeunes travailleurs qui devront cotiser 44 ans au lieu de 43.
Alors, la mobilisation sociale peut-elle faire céder le gouvernement ? Quelles avaient été les ingrédients de 1995 pour que la rue gagne face à Juppé ? Qui seraient les vrais gagnants et les vrais de cette nouvelle réforme ?
Invités :
- Bernard Vivier, directeur de l’Institut Supérieur du Travail et spécialiste du dialogue social
- Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions
- Sophie Fay, journaliste au journal Le Monde, spécialiste des questions de transports
- Bernard Sananès, politologue, président de l’Institut de sondage Elabe
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé