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Réforme : retraités, actifs… Qui perd ? Qui gagne ?
C dans l'air- 1 h 3 min
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Tous leaders syndicaux alignés dans la grande salle de la Bourse du travail. Quelques heures après la présentation par la Première ministre de la réforme des retraites, dont la mesure phare est le recul de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans, les huit principaux syndicats étaient réunis hier soir pour organiser la riposte. Et c’est Laurent Berger, le patron de la CFDT, qui a lu leur déclaration commune et a annoncé une première journée de mobilisation le 19 janvier prochain. "Cette réforme va frapper de plein fouet l'ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l'espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n'est pas reconnue. Le système de retraites par répartition n'est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale", estiment-ils dans le communiqué commun. Un front syndical inédit depuis douze ans dont la solidité sera l’une des clés de la bataille qui s'annonce, a relevé le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. Elle "constitue un élément de confiance pour les salariés" et "incite les salariés et les agents à se mobiliser massivement", a-t-il fait valoir. Mais jusqu’à quand durera-t-elle ? Alors que certains s’interrogent déjà sur ce point, Laurent Berger a voulu couper court aux spéculations sur l’attitude de la CFDT, dans Le Parisien : "Il faut que ce soit clair, même avec des mesures positives sur les carrières longues ou la pénibilité, on reste opposé à la réforme avec une mesure d'âge. Il n'y aura pas de deal avec la CFDT", a-t-il martelé. Et ce matin sur France inter, il a enfoncé le clou : "Cette réforme des retraites c'est davantage une réforme des finances publiques, d'équilibre financier sur le seul dos des travailleurs". Certes "il y a des mesures d'amortissement", mais elles "ne remettent pas en cause le fait que les travailleurs et travailleuses de ce pays vont devoir travailler à terme deux ans de plus. Depuis toujours, la CFDT est opposée au report de l'âge légal de départ en retraite, car c'est la mesure la plus injuste". La CFDT "appelle massivement les salariés à se réunir dans la rue [le 19 janvier] et à manifester pour dire qu'ils sont contre". La bataille de la rue va commencer, soutenue par les troupes venues de la gauche. Lors d’un meeting à Paris hier soir, la Nupes a ainsi voulu montrer un front uni contre les mesures de l’exécutif et promis un combat dans la rue comme qu’au Parlement. L’"Assemblée nationale cela va être la ZAD" (zone à défendre) a notamment lancé la nouvelle patronne des Verts Marine Tondelier. La coalition de gauche a d’autre part appelé à participer à la première journée de contestation, le seul moyen de bloquer la réforme pour le leader du PCF Fabien Roussel. "C’est ce jour-là qu’il faudra faire péter les jauges. Soyons un million dans la rue et après on parlera !". Du côté des Républicains, en revanche, on se dit prêt à "voter une réforme juste » des retraites. "Réforme que nous proposons au Sénat depuis plusieurs années" a insisté Bruno Retailleau ce matin sur France Inter et qui comprend : "départ à 64 ans, accélération de la réforme Touraine, une attention pour les petites retraites et pour les femmes." Le président du groupe LR au Sénat a par ailleurs indiqué que si "une très grande majorité" des élus LR se prononcera en faveur de la réforme des retraites, certains "pourraient ne pas le voter ". "Peut-être une douzaine ou une quinzaine" à l’Assemblée nationale a-t-il précisé. Age de départ, carrières longues, pénibilité, durée de cotisation... Quelle est l’architecture de cette réforme des retraites ? Qui est concerné ? Qui perd ? Qui gagne ? Enfin alors que le modèle Allemand qui a déjà emprunté cette voie du report de l’âge de départ à la retraite est souvent évoqué dans les débats. Quelle est la situation outre-Rhin ? Nos invités : - Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique - France Télévisions - Fanny Guinochet, éditorialiste, spécialiste des questions économiques et sociales- France Info et La Tribune - Bernard Vivier, directeur de l’Institut Supérieur du Travail, spécialiste du dialogue social - Michaël Zemmour, maître de conférences en économie - Université Paris 1
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Tous leaders syndicaux alignés dans la grande salle de la Bourse du travail. Quelques heures après la présentation par la Première ministre de la réforme des retraites, dont la mesure phare est le recul de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans, les huit principaux syndicats étaient réunis hier soir pour organiser la riposte. Et c’est Laurent Berger, le patron de la CFDT, qui a lu leur déclaration commune et a annoncé une première journée de mobilisation le 19 janvier prochain. "Cette réforme va frapper de plein fouet l'ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l'espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n'est pas reconnue. Le système de retraites par répartition n'est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale", estiment-ils dans le communiqué commun.
Un front syndical inédit depuis douze ans dont la solidité sera l’une des clés de la bataille qui s'annonce, a relevé le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. Elle "constitue un élément de confiance pour les salariés" et "incite les salariés et les agents à se mobiliser massivement", a-t-il fait valoir. Mais jusqu’à quand durera-t-elle ? Alors que certains s’interrogent déjà sur ce point, Laurent Berger a voulu couper court aux spéculations sur l’attitude de la CFDT, dans Le Parisien : "Il faut que ce soit clair, même avec des mesures positives sur les carrières longues ou la pénibilité, on reste opposé à la réforme avec une mesure d'âge. Il n'y aura pas de deal avec la CFDT", a-t-il martelé. Et ce matin sur France inter, il a enfoncé le clou : "Cette réforme des retraites c'est davantage une réforme des finances publiques, d'équilibre financier sur le seul dos des travailleurs". Certes "il y a des mesures d'amortissement", mais elles "ne remettent pas en cause le fait que les travailleurs et travailleuses de ce pays vont devoir travailler à terme deux ans de plus. Depuis toujours, la CFDT est opposée au report de l'âge légal de départ en retraite, car c'est la mesure la plus injuste". La CFDT "appelle massivement les salariés à se réunir dans la rue [le 19 janvier] et à manifester pour dire qu'ils sont contre".
La bataille de la rue va commencer, soutenue par les troupes venues de la gauche. Lors d’un meeting à Paris hier soir, la Nupes a ainsi voulu montrer un front uni contre les mesures de l’exécutif et promis un combat dans la rue comme qu’au Parlement. L’"Assemblée nationale cela va être la ZAD" (zone à défendre) a notamment lancé la nouvelle patronne des Verts Marine Tondelier. La coalition de gauche a d’autre part appelé à participer à la première journée de contestation, le seul moyen de bloquer la réforme pour le leader du PCF Fabien Roussel. "C’est ce jour-là qu’il faudra faire péter les jauges. Soyons un million dans la rue et après on parlera !".
Du côté des Républicains, en revanche, on se dit prêt à "voter une réforme juste » des retraites. "Réforme que nous proposons au Sénat depuis plusieurs années" a insisté Bruno Retailleau ce matin sur France Inter et qui comprend : "départ à 64 ans, accélération de la réforme Touraine, une attention pour les petites retraites et pour les femmes." Le président du groupe LR au Sénat a par ailleurs indiqué que si "une très grande majorité" des élus LR se prononcera en faveur de la réforme des retraites, certains "pourraient ne pas le voter ". "Peut-être une douzaine ou une quinzaine" à l’Assemblée nationale a-t-il précisé.
Age de départ, carrières longues, pénibilité, durée de cotisation... Quelle est l’architecture de cette réforme des retraites ? Qui est concerné ? Qui perd ? Qui gagne ? Enfin alors que le modèle Allemand qui a déjà emprunté cette voie du report de l’âge de départ à la retraite est souvent évoqué dans les débats. Quelle est la situation outre-Rhin ?
Nos invités :
- Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique - France Télévisions
- Fanny Guinochet, éditorialiste, spécialiste des questions économiques et sociales- France Info et La Tribune
- Bernard Vivier, directeur de l’Institut Supérieur du Travail, spécialiste du dialogue social
- Michaël Zemmour, maître de conférences en économie - Université Paris 1
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé