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Santé en crise : l'ordonnance du docteur Macron
C dans l'air- 1 h 4 min
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Alors que les mobilisations se multiplient dans le secteur de la santé, Emmanuel Macron a présenté ses vœux aux soignants ce vendredi 6 janvier 2023 au centre hospitalier sud francilien (CHSF), à Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne, accompagné de François Braun, ministre de la Santé, et d’Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé. Et en guise de bonne année, le président de la République a détaillé son plan pour "réorganiser le système" de santé à bout de souffle dans les hôpitaux, secoué par des grèves de médecins libéraux mais aussi des biologistes qui ont prévu de fermer à nouveau les laboratoires la semaine prochaine. Assurant vouloir sortir "de ce jour d’une crise sans fin", le chef de l’État souhaite une réorganisation du temps de travail dans les hôpitaux, d’ici au mois de juin mais aussi de la direction des établissements avec un "tandem médecin/administratif" à la tête de chaque structure ainsi que "plus d’autonomie". Le président de la République a également annoncé la "sortie de la tarification à l’activité" dès le prochain texte budgétaire et le recrutement de 6000 assistants médicaux supplémentaires d’ici la fin 2024. Parmi les autres annonces, le chef de l’État a appelé à repenser les études de santé, alors que nombre de jeunes quittent les formations ou échouent en cours de route. Pour aider les personnels de santé officiant dans des territoires où le logement est particulièrement cher, Emmanuel Macron a dit souhaiter, d’ici l’été prochain, un "plan d’action partagé" afin qu’un "parc de logements dédié" soit proposé, hors logements sociaux, pour qu’ils puissent vivre près de leur lieu de travail. Les médecins qui "assurent la permanence des soins et ceux qui prennent en charge de nouveaux patients, de même que ceux qui acceptent de former des jeunes", seront "mieux rémunérés". Et les 600 000 Français souffrant de maladies chroniques se verront proposer un médecin traitant avant la fin de l’année. Enfin Emmanuel Macron s’est offusqué des Français qui n’honorent pas leurs rendez-vous médicaux, dénonçant leur "désinvolture". "Comme la santé n’a plus de prix, elle n’a donc plus de valeur" pour certains, s’est-il agacé. Un "travail" va donc être lancé avec l’Assurance-maladie pour "mettre fin à cette irresponsabilité", a-t-il annoncé. Mais ces annonces ont-elles convaincu les professionnels de santé ? Depuis des mois les soignants ne cessent de dénoncer la déliquescence de notre système de santé. Après les médecins généralistes en grève une nouvelle fois ce vendredi, l’hôpital est lui aussi en train de craquer. FO-Santé a appelé à la "grève illimitée" à partir du 10 janvier prochain dans les hôpitaux, dénonçant la "situation extrêmement dégradée" du secteur et "l’inaction" du gouvernement. Un état des lieux illustré par les urgences de l’hôpital de Thionville, l’ancien hôpital du ministre de la Santé, où 55 des 59 infirmiers et aides-soignants des urgences sont en arrêt maladie depuis le 30 décembre. Épuisés, ils ne sont plus en état de venir travailler en pleine triple épidémie de Covid, grippe et bronchiolite. Alors quel est le plan d’Emmanuel Macron pour sortir notre système de santé de la crise ? Qu’en pensent les professionnels du secteur ? Quelle est la situation actuellement dans les hôpitaux français ? Et que se passe-t-il en Grande-Bretagne où les urgences sont débordées et les patients doivent parfois attendre jusqu'à quatre jours pour être soignés ? Invités : - DR Jean-Paul Hamon, président d’honneur de la Fédération des Médecins de France Auteur de "Qui veut la peau de nos généralistes ?" - PR Bruno Mégarbane, chef du service réanimation - Hôpital Lariboisière - Eve Roger, journaliste, spécialiste des questions de société - Margot Brunet, journaliste santé - "Marianne"
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Alors que les mobilisations se multiplient dans le secteur de la santé, Emmanuel Macron a présenté ses vœux aux soignants ce vendredi 6 janvier 2023 au centre hospitalier sud francilien (CHSF), à Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne, accompagné de François Braun, ministre de la Santé, et d’Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé. Et en guise de bonne année, le président de la République a détaillé son plan pour "réorganiser le système" de santé à bout de souffle dans les hôpitaux, secoué par des grèves de médecins libéraux mais aussi des biologistes qui ont prévu de fermer à nouveau les laboratoires la semaine prochaine.
Assurant vouloir sortir "de ce jour d’une crise sans fin", le chef de l’État souhaite une réorganisation du temps de travail dans les hôpitaux, d’ici au mois de juin mais aussi de la direction des établissements avec un "tandem médecin/administratif" à la tête de chaque structure ainsi que "plus d’autonomie". Le président de la République a également annoncé la "sortie de la tarification à l’activité" dès le prochain texte budgétaire et le recrutement de 6000 assistants médicaux supplémentaires d’ici la fin 2024.
Parmi les autres annonces, le chef de l’État a appelé à repenser les études de santé, alors que nombre de jeunes quittent les formations ou échouent en cours de route. Pour aider les personnels de santé officiant dans des territoires où le logement est particulièrement cher, Emmanuel Macron a dit souhaiter, d’ici l’été prochain, un "plan d’action partagé" afin qu’un "parc de logements dédié" soit proposé, hors logements sociaux, pour qu’ils puissent vivre près de leur lieu de travail. Les médecins qui "assurent la permanence des soins et ceux qui prennent en charge de nouveaux patients, de même que ceux qui acceptent de former des jeunes", seront "mieux rémunérés". Et les 600 000 Français souffrant de maladies chroniques se verront proposer un médecin traitant avant la fin de l’année.
Enfin Emmanuel Macron s’est offusqué des Français qui n’honorent pas leurs rendez-vous médicaux, dénonçant leur "désinvolture". "Comme la santé n’a plus de prix, elle n’a donc plus de valeur" pour certains, s’est-il agacé. Un "travail" va donc être lancé avec l’Assurance-maladie pour "mettre fin à cette irresponsabilité", a-t-il annoncé.
Mais ces annonces ont-elles convaincu les professionnels de santé ? Depuis des mois les soignants ne cessent de dénoncer la déliquescence de notre système de santé. Après les médecins généralistes en grève une nouvelle fois ce vendredi, l’hôpital est lui aussi en train de craquer. FO-Santé a appelé à la "grève illimitée" à partir du 10 janvier prochain dans les hôpitaux, dénonçant la "situation extrêmement dégradée" du secteur et "l’inaction" du gouvernement. Un état des lieux illustré par les urgences de l’hôpital de Thionville, l’ancien hôpital du ministre de la Santé, où 55 des 59 infirmiers et aides-soignants des urgences sont en arrêt maladie depuis le 30 décembre. Épuisés, ils ne sont plus en état de venir travailler en pleine triple épidémie de Covid, grippe et bronchiolite.
Alors quel est le plan d’Emmanuel Macron pour sortir notre système de santé de la crise ? Qu’en pensent les professionnels du secteur ? Quelle est la situation actuellement dans les hôpitaux français ? Et que se passe-t-il en Grande-Bretagne où les urgences sont débordées et les patients doivent parfois attendre jusqu'à quatre jours pour être soignés ?
Invités :
- DR Jean-Paul Hamon, président d’honneur de la Fédération des Médecins de France
Auteur de "Qui veut la peau de nos généralistes ?"
- PR Bruno Mégarbane, chef du service réanimation - Hôpital Lariboisière
- Eve Roger, journaliste, spécialiste des questions de société
- Margot Brunet, journaliste santé - "Marianne"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé